J-3 XtremeFest - 106 BIOHAZARD

03 Août 2014 – C’est avec joie et après une bonne nuit de sommeil que je rejoins les copains en ce dernier jour de festival. On démarre la journée à 14h15 sur L’X stage,  avec le seul groupe de black métal présent durant cette édition : Orob. Ces jeunes Toulousains, délivrent une musique sombre de qualité, ne se démontant pas malgré une assistance en petit comité.

C’est à 15h15 que la foule commence à se rassembler au pied de l’X stage. Alea Jacta Est groupe de hardcore originaire de Toulouse va permettre aux festivaliers de rentrer dans l’ambiance, pas de danse et pogos sont de la partie. Le groupe à récemment sorti son deuxième album Vae Victis.

Restons dans l’ambiance hardcore. Sur la Zguen stage était possible de voir Lasting Values pour un set de 30 minutes. La chaleur se faisant sentir je suis partie au frais dans le Scénith où se sont produits les membres de The Great Divide.  Venant de Paris, le groupe est plein de bonne volonté et déploie toute son énergie pour faire bouger le public qui semble cependant peu réceptif. Peut-être à revoir dans un autre contexte.

 

Il est maintenant 16h30, le soleil est toujours présent et c’est devant l’X stage que la populace s’amasse.  Les joyeux lurons de la scène punk rock locale Dirty Fonzy arrivent avec le sourire. Leur énergie est contagieuse et leur enthousiasme sera récompensé par un public animé sautant et chantant avec le groupe.

Après cette vague de gaieté on retrouve le groupe de hardcore Nantais Raw Justice en place sur la Zguen stage. Quant à moi, direction la Main stage où la foule est déjà en place, pressée de revoir Benighted. Nous sommes parés à grouiner avec Julien Truchan et toute sa bande sur un fond de brutal death. Ames sensibles s’abstenir, le public aliéné est emporté par la violence des morceaux tels que Collapse, Carnivore Sublime, Slut ou encore Asylum Cave. Wall of death et circle pit géants se forment. C’est dément !

Un peu de calme après la tempête avec The Real Mckenzies. Présents sur la X stage à 18h30, vêtus de leurs kilts ces Canadiens vont servir un punk rock celtique énergisant qui plait aux spectateurs.

 

Je me dirige vers la Zguen stage pour voir Through my Eyes que j’avais eu l’occasion de découvrir en première partie d’Architects à Toulouse. Comme la première fois je suis charmée par ce metal/hardcore mélodique avec des titres comme Your Game, alliant groove et brutalité. A suivre de près. Jetez une oreille sur leur album Fearless si vous aimez le genre.

Les américains de Lagwagon délivrent leur concert sur la scène principale à 19h30. Je n’ai écouté qu’une chanson, pas convaincue par leur punk rock plutôt mollasson et qui, semble-t-il, n’a pas réellement conquis l’assemblée.

C’est pendant la pause repas, tranquillement installée sur un banc face à l’X stage que je regarde le concert de Tagada Jones. Sur cette musique punk/métal aux paroles engagées, Niko, chanteur et guitariste, tout excité transmet sa bonne humeur au public totalement réceptif.  C’était fun de voir les gens se marrer et partager ce bon moment de convivialité.

 

Il est 21h15, et c’est au tour des Sons Of Buddah, groupe de pop/punk. Contents d’être là, ils vont exalter les personnes qui se sont rassemblées devant la Zguen stage et provoquer le plus petit wall of death du festival.

Devant la Main stage, les festivaliers sont en ébullition en attendant Sick of it All. La tornade New-yorkaise s’abat sur la salle émettant une succession de tubes : Death of Jail Uprising Nation, Busted, Scratch the Surface ou encore Machete. C’est l’euphorie, aussi bien dans l’audience que sur scène, on saute, on cri, on transpire. Le punk/hardcore plein de rage joué par le groupe avec le showman Lou Koller au chant aura retourné le Scénith. C’était excellent !

Pas le temps de se refroidir, sur l’X stage c’est au tour de Raised Fist, qui s’illustre dans le même genre musical, d’embraser la foule. Les suédois sauront maintenir la température en interprétant des morceaux agressifs et prenants comme Pretext, Friends and Traitors, Killing It faisant preuve d’une technique irréprochable.

 

Il ne reste que deux groupes avant la fin de ce festival, mais pas n’importe lesquels. 23h30 Obituary, un des groupes fondateurs du death metal investi la scène principale. Je suis comme une gamine devant l’imposant John Tardy et sa présence scénique.  Le quintet est en pleine forme (et leur cheveux en pleine santé) et nous sert de quoi se délecter : Stinkupuss, Infected, Violence, Chopped in Half ,Body Bag , Killing Time…  Circle pit, Wall of Death, Headbang, c’est reparti pour un tour. Un concert mémorable où je n’ai pas vu le temps passer, mêlant violence, précision et intensité.

Enfin, les membres composants Biohazard montent sur l’X stage pour clôturer ces trois jours de folie et vont nous offrir un final mémorable. Mélange de hardcore/metal  leur musique est brutale et puissante, leur présence scénique est impressionnante. Les festivaliers vont avoir le droit de monter sur scène avec le groupe, tout le monde court et bondi partout, c’est l’anarchie !

Après quasiment une heure de frénésie les spectateurs sont lessivés mais ô combien heureux. C’est maintenant l’heure de retourner à la réalité et de rentrer à la maison, le corps en miettes mais la tête pleine de bons souvenirs.

 

Merci à Pollux Asso, à tous les bénévoles et artistes ayant participé à cette deuxième édition de L’Xtreme Fest, qui nous ont permis de passer un festival presque parfait. L’organisation générale était impeccable, juste dommage que la programmation de la Zguen stage ce soit superposée avec celle de la Main car malheureusement on ne peut pas se cloner. Félicitations également à tous les festivaliers qui ont répandu leur bonne humeur et retourné le parc des expositions.

Vivement l’année prochaine ! 

Auteur : Fanny Dudognon

Photographe : David Torres