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3 juillet 2014 – «Le sommeil, c’est pour les faibles! Je dormirais quand je serais mort!» – Quelqu’un, quelque part…

Je n’ai aucune idée d’où provient cette citation, mais elle s’applique très bien au Valhalla Sound Circus. Voyez-vous, contrairement à la très grande majorité des festivals de musique extérieurs, la musique ne s’arrête JAMAIS, pas même la nuit. En fait, si, mais pour 30 minutes seulement, le temps de préparer la prochaine scène à 9 heures le matin!

Visiblement, la seule manière possible de se reposer était de tomber sans connaissance. Malgré tout, mon expérience à Valhalla était incroyable: c’est un pèlerinage que tout amateur de bass music doit faire au moins une fois dans sa vie. Sur chacune des trois scènes (Thunder Ground, The Hive, Oasis), j’ai pu faire de nombreuses découvertes musicales. En plus, les décorations multicolores et les pièces d’art visuel abondent sur le site et contribuent à l’atmosphère surréaliste du festival.

Thunder Ground: le tonnerre de la bass

Scène principale de l’événement, les organisateurs n’ont pas lésiné sur son arrangement technique: les basses fréquences sortent avec une puissance et une résonance triomphales. C’est exactement la prescription requise pour la bass music! Malheureusement, plusieurs DJs programmés sur la scène Thunder se spécialisent dans le brostep, ce sous-genre de dubstep plutôt agressif. Conséquence: bien qu’amusant au début, ça devient vite répétitif.
Néanmoins, les divers artistes qui ont foulé cette scène ont livré une solide performance au cours des 4 jours du festival. Tel que promis, le montréalais Snails fait jouer son «vomit step» le plus crasse. Abrasif à l’extrême, son mix de trap et dubstep peut causer des égratignures. Toutefois, il interrompt souvent son set en plein milieu pour présenter ses nouveaux morceaux, ce qui est agaçant. J’aimerais également souligner la performance d’Andy’s Ill: son électro-house est vraiment frais. Que de bons morceaux bien mixés!

Parmi les autres DJs mémorables, on retient Drumhunter et son dubstep rythmique à souhait, le drumstep très intéressant de Jelo (il s’agit croisement entre dubstep et drum & bass à 130 bpm), et Trollphace et son dubstep en mode attaque à 5 heures du matin. I’m a firin’ mah laz0rs!

The Hive: le carrefour des genres

Scène alternative du Valhalla, The Hive propose une bonne diversité musicale en marge du Thunder Ground. Le plus impressionnant sans doute est la présentation de spectacles de musique live.

Et quelle ne fut pas la surprise collective de voir The Damn Truth performer le vendredi soir! Impossible de ne pas être charmé par la voix de la chanteuse Lee-La: sa voix est très puissante, mais sensible, et il est facile de faire des comparaisons avec Janis Joplin. Ce groupe qui fait revivre le bon rock des années 1970 est définitivement à surveiller: leur nouvel album est en cours de préparation et devrait sortir à l’automne. Personnellement, je crois fort bien qu’on pourra témoigner d’un autre succès montréalais.

Atsuko Chiba est un autre groupe rock qui a suscité beaucoup d’intérêt. Spécialisé dans le rock psychédélique, on sent immédiatement l’influence de Pink Floyd: chansons longues, transitions continuelles, Atsuko Chiba se distinguent toutefois en ayant un son plus hard, et ça leur sied très bien.

Les shows live sont suivis par des sets variés de drum & bass, techno et deep house. Une mention particulière à Snowphish & Lockout qui se sont occupé de la fermeture de la scène à 9h le matin avec du drum & bass bien mélangé avec des éléments de reggea et de soul.

Oasis: pool party en région

Lorsque le tonnerre de la bass ne rage pas sur les autres scènes durant la journée, la musique continue tout de même à l’Oasis. J’y ai découvert que la house et un pool party se marient très bien ensemble. Quoi de mieux que du deep house un peu mélodique pour se prélasser à la piscine? Phonzo et puis Pilo l’ont compris! Évidemment, il y a également eu des sets dubstep par The W4rriors (duo composé de Pat et Eric, les organisateurs du festival) et drum & bass par les Sub Scribers. Ce ne serait pas un festival dubstep sinon! En tout et partout, l’Oasis est une scène où il fait bien se détendre, et sûrement un incontournable du Valhalla.

Auteur & Photographe: Mathieu Bonin