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28 novembre 15 – Ce samedi soir, entre le froid et le Black Friday, entre les premiers partys de Noël et la fin de session, on se rencontre au théâtre Fairmont pour accueillir pour la première fois en sol montréalais la formation de glam-rock The Struts (la version britannique des Cheap Thrills chez nous!). Un groupe dont on entend le nouveau nom ici et là, parfois à la radio, parfois aux dires des gens « branchés » et à l’afflue des nouvelles découvertes du moment. La salle modestement garnie accueille premièrement un groupe de musique indie de Montréal du nom de John Jacob Magistery qui réchauffe l’audience avec des compositions généralement longues et complexes, avec un son qui rappelle beaucoup des musiques assez actuelles comme celles de Arkell ou Mumford and Son. Le quatuor classique du chanteur-guitariste (motivé x1000!), bassiste, guitariste soliste et batteur sont accompagnés par une charmante violoniste-chanteuse-claviériste-mellotroniste qui ajoute une succulente note d’originalité au mélange.

On enlève la batterie et quelques instruments pour laisser place au groupe de la soirée The Struts. Accueillant quatre musiciens colorés et excentriques, dont un chanteur qui ressemble à un croisement entre Steven Tyler d’Aerosmith et de Joan Jett, vêtu d’un chandail de paillette éblouissant la salle, le théâtre Fairmont se transforme rapidement en party de sexe drogue et Rock N Roll! Avec un répertoire assez mince, se résumant à un démo et de quelques compositions inconnues, le concert se déroule assez vite. Les pièces les populaires du groupe Could Have Been Me et Kiss This arrivent rapidement au plaisir des connaisseurs.

Au milieu du spectacle, le chanteur s’absente en coulisses un moment pour une petite pause. Un petit entracte de quelques minutes en compagnie des musiciens aux yeux pochés qui nous interprète un petit jam sympathique. Nous reviens enfin le chanteur avec un nouveau gilet ample et coloré pour reprendre la performance avec une énergie nouvelle (on redoute la prise de stupéfiant pour cette fameuse remonter d’énergie…). Pour la forme, on y rajoute une reprise assez fidèle de la pièce Get It On de T-Rex . On a même droit à un petit jeu de cris (quel bord va chanter le plus fort?!) avec l’intrusion du chanteur dans la foule pour animer le jeu. L’ambiance est fort plaisante, d’autant plus que le publique se prête au jeu avec intensité!

Au retour du prévisible rappel, le chanteur revient encore une fois avec un nouveau chandail extravertie, et le groupe nous laisse deux longues pièces avec lesquels on chantent ensemble des airs improvisés par les musiciens.

Ce fut une soirée fort plaisante pour découvrir la musique de The Struts; les deux groupes présentés sont d’une qualité musicale très légitime, et l’ambiance qu’a su donner le chanteur Luke Spiller a su charmer la foule délicieusement. Ma seule déception serait peut-être d’avoir assisté à un concert par des musiciens clairement sous influences de narcotiques, qui peinaient à rester éveillé à la fin de la performance. Même un court entretien avec le guitariste Adam Slack après le concert m’a confirmé mon hypothèse de l’abus de substance pour survivre à la soirée (quand un gars n’est pas capable de marché droit en sortant de scène…) . Ma crainte, c’est que les groupes se “brûlent” à abuser de cette passe de sexe, drogue et rock n roll et que le niveau de la musique et des performances en soit affectées. En espérant que je me trompe!

httpv://www.youtube.com/watch?v=ARhk9K_mviE

Auteur : Francis Desmarais

Credit photo: The Struts

Pour en savoir plus : The Struts, John Jacob Magistery,