Jim Jones Revue 07

19 Septembre 2014 – Après un été riche en festivals, la saison musicale reprend du service. Et c’est au Metronum que cela ce passe. Une rentrée on ne peut plus rock, avec le jeune groupe toulousain Mansize et les britanniques de John J Presley en première partie des talentueux et explosifs The Jim Jones Revue.

Les jeunes toulousains ont la lourde tâche de démarrer la soirée, devant un Metronum à moitié rempli et d’un calme rarement vu ! Certainement pas encore remis de la fin de leurs vacances. Les 4 zikos vont cependant se donner à fond et tenter d’enflammer la salle, ce qui ne sera pas chose aisée. Ils proposent un rock futuriste et électro, le bassiste se déchaîne et, après quelques morceaux, parvient à faire sortir la foule de son inertie. Ouf ! Tantôt expérimental, tantôt rock, Mansize dégage une atmosphère et une ambiance qui ne laisse pas indiffèrent. Ce jeune groupe aux compositions novatrices, créé en 2010, continuera sans nul doute à distiller leur son dans les salles locales.

C’est dans un tout autre style que débarque le groupe suivant. John J Presley arrive sur scène avec sa barbe, ses cheveux long et sa guitare, accompagné de sa claviériste et son batteur afiin de nous délecter d’un son légèrement vintage dans un style blues/rock/folk. Dès les premières notes de guitare, on ressent une ambiance à la Nick Cave ou Tom Waits. Une voix si particulière, qui prend aux tripes et qui va droit au cœur, rythmée par la frappe assurée du batteur et un clavier qui apporte une touche un peu plus planante, voire même perchée. Dotée d’une voix limpide, la claviériste contraste à merveille avec celle du chanteur. Leur musique efficaces et prenante active les plus réticents qui se mettent à bouger, applaudir, et même danser. Ils n’ont pas que le nom de grand, ils ont aussi le talent. Un vrai coup de cœur pour ce groupe de Birmingham, John J Presley mérite d’être plus connu. N’hésitez pas a aller les voir si ils se produisent près de chez vous.

Après un changement de batterie, les 5 membres du groupe Londonien arrivent, prêts à envoyer du bon vieux rock. Les Jim Jones Revue (nom emprunté au célèbre gourou de la secte “du temple du peuple”, qui a tué près de 1000 personnes dans les années 70) lance les premières notes devant un public languissant mais fin prêt à se lâcher. Scéniquement très présent, ils débordent d’énergie, ce n’est donc pas une légende, même si les connaisseurs diront que c’était plus pêchu à l’époque. C’est à coups de guitares saturées et clavier très rock’n’roll, qu’ils font vibrer les murs du Metronum. Les riffs démoniaques de Ruppert Orton et Jim Jones, les rythmiques de Gavin Jay à la basse et de Nick Jones à la batterie sans oublier la folie de Henri Herbert qui ne fait qu’un avec son clavier, donnent cette ambiance rock des années 60 ou 70. Un genre qui rappellera Jerry Lee Lewis ou Elvis à l’époque, avec un côté plus moderne et plus énervé: de la vraie dynamite. Les morceaux s’enchaînent et le public en redemande. Du bon vieux rock qui vient se mêler à quelques touches de punk et de blues. Allant de droite à gauche, Ruppert soutenu par Jim secoue les spectateurs par des phrasés dantesques, Henri fini d’embraser la salle avec son jeu diabolique et enivrant. Le public est conquis à 200%, mais dans les têtes de chacun, la même question doit résonner: pourquoi un groupe si énergique et ayant autant de plaisir à jouer sur scène, décide t-il de mettre fin à cette carrière ?
Une excellente soirée qui laisse toutefois un goût amer car cela risque d’être leur dernier passage en bord de Garonne. Mais comme le dit l’expression “The Rock’n’roll will never die”. Merci à Jerkov pour ce dernier petit plaisir.

SET LIST JIM JONES REVUE :

It’s Gotta Be About Me
Never Let You Go
Shoot First
Burning Your House Down
Where Da Money Go
Chain Gang
Righteous Wrong
7 Times Around The Sound
Cement Mixer
Rock n Roll Psychosis
Killin’ Spree
Collision Boogie
Who’s Got Mine ?

Rappel 1 :
Dishonest John
512
Elemental
Another Daze
Big Hunk O Love
High Horse

Rappel 2 :
Princess & The Frog

 

Auteur et photographe : David Torres