ghost_inside

20 avril 2015 – Une semaine après sa soirée punk/ hardcore au Metronum avec Angel Du$t, Tagada Jones et Sick Of It All,  THS a décidé d’envahir le Saint des seins pour nous présenter The Ghost Inside. Pas de quoi déstabiliser les californiens donc, puisque leur dernière date à Toulouse en 2010 avait eu lieu dans cette même salle pour la première partie de Deez Nuts.

Il fait chaud en cette soirée d’avril, le soleil est bas mais bien là et les tables devant le bar sont envahies par les verres de bière de ceux qui attendent le début du concert. A 20h10 retentit l’attendu “le concert commence dans 5 minutes”, le temps de prendre une dernière gorgée et la queue commence à se former à l’entrée.

C’est le groupe toulousain de metalcore progressif  A PATH I WALK qui ouvre la soirée, le set sera court mais de qualité. Les garçons sont hyper motivés pour leur première date “à la maison” et leur énergie est communicative. Bien que la salle soit encore en cours de remplissage, le pit bouge déjà sous les injonctions du chanteur Rom et son “j’veux du bordel là devant” au moment de jouer Smoke Signals, premier extrait de leur futur EP. Ça commence à pogoter mais il reste de la place. Les gros riffs s’enchaînent et s’entrecoupent de phrases plus mélodiques sous le jeu des deux guitaristes Xavier et Etienne,  seul souci : les blancs dans les transitions entre les morceaux ont du mal à passer.

Le set se termine à 20h40, la température a déjà commencé à monter dans le bar. Le temps d’aller respirer un peu et c’est les parisiens de PARISIAN WALLS qui investissent la scène. Le groupe de metalcore s’arrête à Toulouse pour présenter leur premier album sorti en janvier chez Useless pride : The Eternal hunter. A 21h00 la voix d’Arsene, également chanteur de l’Esprit du clan résonne mais avec un peu de faiblesse. On commence à avoir du mal à circuler dans le Saint des Seins, le pit s’anime mais cogne peu. Le groupe interprète sans bavure les titres de l’album : Pushover ou l’emblématique From the City of Light (et son fameux  BITCH !). Les musiciens envoient du lourd, que ce soit Richard et Pierre-Yves aux guitares, David à la batterie ou Jordane à la basse, ils sont rodés et ça se sent. C’est le peu d’interaction du groupe avec le publique qui me dérange et doit certainement être à la base du peu d’électricité de l’atmosphère. La formation semble compter sur le charisme d’Arsene et sa présence imposante, mais ce dernier semble plus écrasant que dynamisant. C’est à 21h30 que les lumières se rallument, la voix d’Edith Piaf se fait entendre dans les enceintes, la transition est un peu rude …

Et à partir de là ça ne rigole plus, la tension monte, le public est venu pour voir  The ghost inside, ça se voit, ça se sent. Les lumières baissent à partir de 21h50, regroupement dans le pit et sur les marches de la scène. Les californiens laisseront le public se chauffer pendant encore 10 minutes avant de commencer un show qui durera prés d’une heure. On commence avec Dear Youth. L’effet est immédiat, le groupe est en forme et le public aussi, ça saute, ça pogote, ça slam un peu partout. Les morceaux s’enchaînent, Jonhathan Vigil chanteur et unique membre restant de la formation originale s’époumone tout en n’oubliant pas une ou deux interventions bien senties entre les morceaux. Ça tape fort sur  la batterie d’Andrew, le bassiste et le guitariste Zach et Jim restent statique mais gèrent leur partie parfaitement. Devant, ça chante, la salle connaît la plupart des paroles sur le bout des doigts puisque le groupe décide d’interpréter quelques un de ses titres les plus connus : Out of Control, Move Me ou Thirty Three. Derrière moi, un jeune homme  décide d’enlever la robe (rouge à imprimés à coeur) qu’il avait préparé tout spécialement pour la soirée semble-t-il, pour la jeter sur Jonhatan. Et donc que fait un métalleux californiens de 2 mètres sur 2 quand on lui envoie une robe sur scène ? Il l’enfile, la garde 1 minute, compare les tailles françaises aux tailles américaines et tout le monde est content !  C’est devant un public fatigué, perclus de bleus mais toujours ultra-motivé que le groupe annonce le dernier morceau Avalanche, explosion dans la salle, redoublée quand à la fin du morceau ils enchainent sans transition sur Engine 45, bien sûr repris par tous. Les lumières s’éteignent sur un dernier “I’ll keep swinging”, remerciements et les lumières se rallument sur cette excellente soirée au Saint des Seins.

Auteur : Anaëlle Martin

Crédit photo : Archive Thorium