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17 Mars 2014 – Ce Lundi la joyeuse équipe des Booze a prit d’assaut la scène de la dynamo pour célébrer avec un public fêtard, le fameux jour de la saint Patrick. Avis aux amateurs de punk, de bière, et d’inspiration celtique !

Dans une ambiance festive et rigolarde, Bertrand et sa bande ont été précédés sur scène par le talentueux et enjoué duo Feasoga (NDLR: “les barbes” en gaélique). Un subtil mélange de musique irlandaise et de sonorités contemporaines qui se définis comme un groupe de Celtic Groove. Ces barbus énergiques savent mettre l’ambiance et réveiller le public !

La bonne humeur s’est installée dans la salle, on patiente autour d’une bonne bière tandis que la scène change de forme pour accueillir ce groupe qu’on aime toujours autant voir et revoir. La voix de Bertrand résonne et le sol tremble sous les pogos. Dès le premier morceau la sauce prend instantanément. On remarque un petit nouveau dans la troupe, le jeune guitariste aux allures de viking qui envoie sacrément autant techniquement que de part sa présence. Christophe à l’accordéon semble vivre chaque chanson et sourit généreusement au public. Laure armée de son bodhràn, relève délicatement sa jupe aux allures de bohémienne et nous voilà absorbé dans l’univers folklorique de ce groupe qui tourne depuis maintenant plus de 15 ans.

La foule pluri générationnelle, est surexcitée, on voit valser des kilts et des chapeaux. On beigne dans une ambiance extrêmement punk, au milieu des filles en sueurs qui ont virées leur t-shirt et des mecs torses nus, les slams ne s’arrêtent plus et les morceaux s’enchaînent à un rythme effréné. La solidarité ambiante est typique des Booze. Quand résonnent les premier accords de El pueblo unido, le chanteur propose que chacun prenne la main de son voisin. On voit alors une chaîne humaine se former tout autour de la scène et jusqu’au fond de la salle. Ça tourbillonne et cette géante farandole déborde très rapidement sur la scène où Bertrand s’essaye à la flûte.

Les fans du premier rang répètent en cœur les paroles engagées de Gilipolla, une clameur monte au centre de la salle et on peut entendre les plus fervents admirateurs du groupe hurler « Je ronge de l’intérieur ! Cancer imaginaire ! ». Ça frappe des mains et les pieds collent sur le sol où se déversent les verres de bières trop plein. Un téméraire s’envole littéralement du premier étage pour attérir sur une vague de mains levées. Ça vole, ça jumpe, ça chante et c’est un pur moment de bonheur que de se laisser porter par les mouvements de la foule en plein cœur du pogo.

Entre deux morceaux Bertrand ne manque pas de saluer un à un les membres de son groupe, on sent  la cohésion au sein même du groupe. La pression monte d’un cran lorsque débute les premiers accords de I want sex. Laure se rapproche sensuellement du chanteur avant de glisser ses mains sous son kilt et le public de reprendre en cœur : « I want sex behind a gas tank ».  L’hystérie générale est palpable alors que l’interprétation, toujours efficace, du très bon morceau Elevator soulève une liesse incontournable. Presque chacun des morceaux joué est annoncé par une petite anecdote, le groupe n’hésite pas à faire passer ses idées à travers sa musique et à prendre le public comme à partie. C’est toujours aussi agréable de revisiter le morceau British army en fonction de l’actualité, ce soir l’armée russe était à l’honneur. Après plus de deux heures de chaleur humaine, de festivité et de revendications, Bertrand se lance dans la reprise de La chanson de Craonne, audacieuse ballade de la première guerre mondiale au sujet de déserteurs, adapté à la sauce Irish Punk, que demande le peuple ? La fameuse danse de clôture de concert ! Boozin’ boozin’ ! Moment plus que convivial où les membres du groupe exécutent une danse amusante en secouant leurs kilts.

Auteur : Ottavia Marangoni

Photographe : Antony Chardon

Équipement utilisé: 5D Mark III (Canon), 50mm, 16-35 L USM II