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Epica @ Le Bikini (Toulouse)

Epica

3 décembre 2014 – Après l’énorme claque prise le 1er décembre  avec Arch Enemy / Kreator  (SPM Prod), nous voici de retour au Bikini. Même endroit certes, mais style et public complètement différents. En effet, c’est une affiche quelque peu étrange regroupant Dagoba, DragonForce et Epica, qui nous est proposée. Un choix audacieux qui permet toutefois d’attirer un public plus large et d’éviter la redondance. Le froid et la pluie n’auront cependant pas dissuadé les gens et, d’heures en heures, la file s’agrandie. Il est rare de voir du monde avant 18h30 mais les groupes comme Epica font toujours salle comble à Toulouse, ce soir la règle ne sera aucunement transgressée.

Les portes s’ouvrent vers 19h00 et c’est très rapidement que Dagoba monte sur scène. Leur musique est un mélange de death metal, de metalcore et d’indus qui ne me sied guère en CD mais le groupe a toujours su me convaincre en live. Les marseillais écument les salles et festivals depuis plus de 15 ans et ont la réputation d’enflammer le pit. On se souvient encore de leur superbe prestation au Hellfest cette année qui aura même engendré en CD/DVD live : Hellfest MMXIV. Encore une fois, ils sont en forme et vont déployer une immense énergie en dépit d’un espace réduit et surtout d’un très court set de 30 minutes. Franky, derrière sa batterie, nous démontre une fois de plus son talent, toujours aussi impressionnant, et avec le sourire ! Shawter assure au chant et tente de chauffer la salle. Malheureusement, la sauce ne prend qu’à moitié, les fans d’Epica n’ont clairement pas l’habitude des wall of death et autres cicles pit. Dommage car le public toulousain est passé pro en la matière. Zed et Werther, respectivement à la guitare et à la basse essayeront aussi d’apprivoiser la foule. Dagoba nous livrera 6 titres dont I, Reptile, The Man You’re Not et The White Guy. Située à l’extrème gauche de la barrière, je n’ai pas autant souffert des problèmes de son que certains. En revanche le jeu de lumière était déplorable ! Par pitié arrêtez de nous aveugler avec des stroboscopes ! Le Bikini nous a habitué à mieux. Bravo au quatuor qui ne s’est tout de même pas démonté.

C’est vers 20h15 que DragonForce prendra le relais après un changement de décor. Inspiré par l’univers fantasy et les jeux vidéo, le groupe de power metal a sorti cette année son 6ème opus : Maximum Overload. Le set démarre fort avec la célèbre Fury of the Storm suivie de Three Hammers et The Game. Herman Li et Sam Totman, qui s’affrontent en un duel comique, impressionnent par leur dextérité. A les voir ça semble si simple de jouer les « Guitar Hero » ! Vadim Pruzhanov, le claviériste et clown du groupe s’agite et saute dans tous les sens, amusant la galerie. Fred Leclercq, le frenchy de la bande, qui gère la basse, nous gratifie de son plus beau sourire et se charge des transitions en français bien sur. Gee Anzalone, le batteur fraîchement arrivé dans le groupe n’est pas en reste et assure comme un chef. C’est une véritable démonstration technique, doublée d’une présence scénique indéniable que nous offre DragonForce. Marc Hudson assure également le show mais sa voix acérée est parfois imperceptible. Et c’est là que l’ont se demande ce qu’il se passe ce soir, le son est encore mauvais. Ce power metal ultra technique nécessite un mixage parfait pour être apprécié à sa juste valeur. Moi qui écoutais les anglais en boucle autrefois et qui me réjouissais de les voir enfin sur scène, ce soir je n’ai pas réussi à rentrer dans le show. Je pense ne pas être la seule étant donné le calme qui régnait au sein du public. Ne parlons pas des lumières…quasi impossible de fixer la scène plus de 30 secondes sans se prendre un flash en pleine tête. On frôlait la crise d’épilepsie ! Le groupe achève sa prestation sur Valley of The Damned et Through The Fire and Flames, un final qui aurait pu être grandiose si les réglages avaient été bons… Quel dommage, surtout quand  on voit à quel point le groupe s’est donné pendant ces 45 minutes.

Epica est de retour et le public semble impatient. Le groupe de métal symphonique qui existe depuis 2002 est habitué à jouer dans la ville rose, les hollandais nous rendent visite environ tous les deux ans, ils sont rodés et nous aussi. Nombreux avaient été déçus de leur dernière venue au Bikini et de l’album Requiem for the Indifferent. Epica n’a cependant pas dit son dernier mot et nous revient pour défendre le dernier et très bel album, The Quantum Enigma sorti cette année. 21h30, Le Bikini s’assombri, la scène s’illumine et c’est sur la magnifique intro Originem qu’apparaissent les silhouettes des membres du groupe. Simone, plus rayonnante que jamais, va nous offrir une jolie prestation et, malgré le problème de son, de mon côté j’ai pu apprécier la justesse et la qualité de sa voix. Les garçons sont en grand forme également. Mark Jansen souriant comme toujours, armé de sa guitare, assure ses parties vocales, et il est clair que son chant se bonifie avec le temps. Il nous le prouve dès The Second Stone. Isaac se promène avec sa guitare, gérant technique et prestation scénique, c’est aussi le cas de Rob à la basse. La scène est équipée d’estrades qui permettent aux musiciens de se partager l’espace à part égale. Coen fait l’andouille derrière son clavier,  s’équipant  par moment de son curveboard piano pour se mettre en avant aux côtés de ses confrères, leur complicité fait plaisir à voir. Ariën, plus discret derrière ses fûts n’en n’est pas moins efficace, variant les rythmes avec aisance il nous jouera un très sympathique solo.  Le show lumineux est enfin à la hauteur de mes attentes, travaillé avec soin il met parfaitement la scène et le groupe en valeur. Ca fait plaisir !  Epica nous sert une belle set list : The Essence of Silence, Storm of The Sorrow, Chemical Insomnia… et certains titres magiques comme Unleashed, The Obsessive Devotion ou encore Design Your Universe. Côté audience, c’était relativement calme malgré les applaudissements et les « Epica, Epica, Epica » maintes fois chantonnés qui auront d’ailleurs amusé la chanteuse. Simone et Mark semblent tout de même prendre du plaisir à partager avec le public toulousain et le groupe aura donné le meilleur ce soir. Epica reviendra pour un rappel chaudement acclamé, 3 titres dont Consign To Oblivion, un très bon choix qui clôture parfaitement le set vers 23h30.

Avis mitigé donc, les trois groupes ont géré, mais son et lumières ont été très décevants. Heureusement la performance lumineuse durant Epica était irréprochable. Les toulousains font la fine bouche, on leur sert de tels shows de qualité, que la moindre erreur est impardonnable… C’est vrai qu’après des concerts d’exception comme Accept, Saxon, Kreator on peut se montrer difficile.
La faute n’est cependant pas aux groupes alors merci à Dagoba, DragonForce et Epica. Et un grand merci à Hervé, Mark Jansen et sa bande pour l’accueil après le concert et leur immense gentillesse.

Auteur: Fanny Dudognon

Photo: Antony Chardon

Kreator + Arch Enemy @ Le Bikini (Toulouse)

Arch Enemy

01 décembre 2014 – Nous attaquons le dernier mois de l’année avec une double affiche décoiffante : Arch Enemy/ Kreator. Les deux groupes seront accompagnés de Drone ainsi que de Slamdown. SPM Prod nous en a fait voir de toutes les couleurs en 2014, en ce 1er décembre, pas question de déroger à la règle. On se retrouve donc au Bikini pour l’ouverture des portes à 18h30.

Il est tôt et le Bikini est encore un peu vide, mais pas le temps de traîner, à 18h40 Slamdown monte sur scène. Originaire de Cologne, le groupe existe depuis 2012. Inspirés par divers courants musicaux les allemands produisent un metal unissant death mélo, riffs thrash et groovy usant parfois de quelques sonorités hardcore. Ils ont pour le moment réalisé trois démos et nous en découvrirons quelques morceaux ce soir à l’instar de  Hell or High Water et Zombie.  Sur scène, ils envoient une bonne énergie, Malte à la guitare et Kevin à la basse occupent bien la scène. Michael alterne voix claire et voix gueulée, ça manque de coffre et certaines parties sonnent malheureusement faux. Rien à redire sur Jason à la batterie qui assure son rôle sans plus ni moins. Pas évident d’ouvrir lors d’un tel concert, le groupe est jeune et a sans doute besoin de plus d’expérience pour me convaincre…ou pas.

Quelques minutes à peine s’écoulent avant que Drone ne prenne le relais à 19h. Le groupe a sorti son 4ème album DRONE en avril dernier à l’occasion de sa 10éme année d’existence. Pour moi et beaucoup d’autres, c’est une vraie bonne découverte ! Leur musique n’est pas sans rappeler les groupes américains tels que Machine Head , Lamb of God, Fear Factory ou même Trivium: du bon groove metal bien thrashy. Le groupe va investir la scène du Bikini et nous offrir une excellente prestation. Moritz Hempel s’impose avec sa voix rauque, son look grunge et sa belle présence scénique. Ils joueront essentiellement des titres de leur opus de 2012 : For Torch And Crown comme Deepest Red ou Making Believe. Les trois musiciens assurent également, Fabian à la basse, Marcelo à la guitare et Felix derrière les futs. Riffs lourds et groovy , refrains efficients et investissement, un combo convainquant qui aura permis de réveiller le public et de nous mettre en jambes pour la suite. Une trentaine de minutes passée à vitesse grand V, ils peuvent revenir, les toulousains ont largement apprécié le metal puissant et efficace de Drone.

Les équipes s’activent pour changer le décor avant l’arrivée du groupe de death mélo Arch Enemy. Créée il y a presque 20 ans par Michael Amott, la formation a connu de nombreux changements et 2014 n’est pas en reste. Angela Gossow, qui officiait depuis 2001 en tant que chanteuse et icône du groupe décide de céder sa place afin de se consacrer au management. C’est la québécoise Alissa White-Gluz (The Agonist) qui devient sa remplaçante. Une grosse modification qui se voit doublée du départ de Nick Cordle (à la guitare depuis 2012) à quelques jours de la tournée EU, Christopher Amott reviendra succinctement pour assurer les dernières dates aux USA. Enfin, Arch Enemy annonce la prise de poste par Jeff Loomis qui brillait auparavant au sein de Nevermore. Le groupe nous rend donc visite avec du sang neuf et un nouvel album, War Eternal, à défendre. Le public les attend de pied ferme, curieux de voir la nouvelle formation à l’œuvre. 19h50 les lumières s’éteignent. Les musiciens se mettent en place sur l’intro du dernier opus et attaquent en force avec son titre éponyme. Alissa qui alimentait de débat quant à ses capacités vocales ne va pas décevoir. En effet, la jeunette a tout pour elle, jolie, elle se débrouille aussi bien sur les morceaux récents que sur les anciens et fait preuve d’une présence incroyable. Mr Amott nous a déjà offert de meilleures prestations, ce soir il semble ailleurs même si techniquement son jeu est irréprochable. Heureusement le reste du groupe est au top, Daniel est toujours aussi efficace derrière sa batterie, il nous assène de coups de double pédale, ça envoie ! Sharlee, bien que réservé, assure à la basse avec le sourire, quant à Jeff, il est juste brillant! Il a su s’imprégner des morceaux en un temps record et nous délivrer un set impeccable ! Le son était un peu trop fort et le set bien trop court. Une heure durant laquelle les titres : Ravenous, My Apocalyspe, Under Black Flags We March, No Gods/No Masters…se suivront, enflammant le Bikini. Arch Enemy nous offre en guise de final un combo percutant avec We Will Rise et Nemesis. Un show presque parfait ! Vivement le Hellfest.

Dernier changement de plateau, c’est un décor aux couleurs de Phantom Antichrist, dernier album en date de Kreator, qui habillera à scène. Un des plus grands groupes de thrash et pour cause, 30 ans d’existence : 30 ans que les allemands écument les salles et festivals sans jamais s’essouffler. Le Bikini est à nouveau plongé dans le noir vers 21h30, In the Year 2525 de Zager & Evans résonne, accompagné d’une projection sur grand écran. Le public bouillonne, le groupe fait une arrivée fracassante sur Violent Revolution. Un morceau qui va introduire un set puissant et équilibré, avec un melting-pot des meilleurs titres de leur discographie. Avec Kreator on ne rigole pas ! Mille Petrozza et ses trois compères ont sorti le grand jeu, murs de spots, fumigènes, vidéos et thrash attitud. Une mise en scène bien orchestrée et un jeu de lumière paramétré au millimètre pour un résultat impeccable ! Le son était également très bon. Civilization Collapse, Phobia, Enemy of God,  Impossible Brutality, Hordes of Chaos et bien sur Pleasure to Kill… de quoi se faire péter les cervicales ! Dans la salle c’est l’euphorie, headbang, pogos, Miland commandera circle pit et wall death à maintes reprises et le public s’en donnera à cœur joie.  Ventor frappe sa batterie avec fougue, nous régalant de blast et de groove, Sami enchaîne ses accords avec décontraction. Speesy, le nonchalant, fait vrombir sa basse et headbang comme un fou. Quant à Mille, aussi à la guitare, il nous prouve une fois encore son talent de showman, il est en forme et son chant est excellent. Le groupe s’en va reprendre son souffle (et nous aussi) et nous revient avec The Number Of The Beast d’Iron Maiden, qui sera reprise en cœur par la foule. Un hommage plus thrashy certes mais qui n’en perd par sa beauté pour autant. Kreator achèvera le set sur Warcurse, People Of The Lie et enfin Flag Of Hate. L’occasion pour Mr Petrozza de faire joujou avec son CO2 gun, aspergeant son public de fumée, pas vraiment indispensable mais les plus grands ont le droit de s’amuser aussi non ?.  Un concert de 90 minutes, décoiffant, fatiguant mais surtout magistral ! Kreator prouve une fois encore que le thrash allemand n’est pas mort (oui je suis poète).

Merci à SPM Prod, qui nous comble de bonheur et au Bikini pour cette soirée de dingue qui restera dans les mémoires. Un big up à Drone qui fut la chouette découverte du jour. C’est courbaturés mais ô combien comblés que les spectateurs quittent la salle. Rendez-vous le 10 décembre pour une dernière date de bourrin avec Aborted + Origin au Metronum.

Auteur : Fanny Dudognon

Photos: Antony Chardon

Kissin’ Dynamite @ Le Metronum (Toulouse)

Kissin’ Dynamite

22 Novembre 2014 – Ce soir, place au rock’n’roll avec Kissin’ Dynamite accompagné d’UMC et de Highway au Metronum, l’ouverture des portes se fera un peu après 20h. Manque de communication ou de motivation, malheureusement nous seront très peu nombreux ce soir.

Il est environ 20h40 lorsque les montpelliérains de Highway débarquent sur scène. Formé en 2000, le groupe s’inspire des plus grands noms du hardrock/heavy (AC/DC, Whitesnakes, Guns’n’Roses…) pour nous servir des compositions 100% hard rock’n’roll. Déjà trois albums dont United States Of Rock ‘n’ Roll, le dernier en date. Pendant une quarantaine de minutes, nos petits français vont nous mettre le feu. Ils sont contents d’être ici et ça se voit, merci pour cette « good mood » ultra communicative. Benjamin Folch assure le chant de sa voix rock et puissante, accompagné par ses confrères aux chœurs. Ben Chambert se déchaîne sur sa guitare, nous offrant des petits déhanchés à la Axel Roses, yeah baby ! Ce soir, Romain n’est pas présent pour des raisons de santé et est remplacé par Raph Bouchara qui se donne à fond et gère son set comme un chef. Ca groove à la basse avec Sam Marshal. Les membres de Highway nous feront découvrir des titres tels que Leave me Alone,  Mr King Size, Only Rock’n’Roll, I Like It, Freedom… Ils ont l’habitude de la scène et ça se voit, on sent une réelle aisance qui leur permet de réaliser un show de qualité, alliant technique et jeu de scène. Le public est conquis, les petits corps s’agitent et c’est très rapidement que nous reprenons tous ensemble leurs refrains efficaces, le son est au top. Merci pour ce super moment, vos sourires et votre rock’n’roll attitude ! Longue vie à Highway, on espère vous revoir très vite dans les salles toulousaines.

UMC (Ultimate Music Cover), c’est quoi ? Né d’un délire entre potes, le concept est plutôt orignal, l’idée étant de prendre des hits commerciaux et de les retravailler version métal. Le groupe allemand se compose de Tobias Derer batteur et producteur vidéo et de Nils Lesser guitariste et producteur son. Aux alentour de 21h45, ils viendront sur scène en compagnie d’un chanteur en carton avec un visage interchangeable fait de feuilles où sont imprimés la tête des artistes qu’ils reprennent ainsi que des personnages (Astérix et Obélix, Mickey, Conchita Wurst…). Une petite touche humoristique à laquelle s’ajoute la magnifique tenue de Tobias : jogging orange, pendule autour du coup… la parfaite parodie du rappeur/pop américain. Une chose est claire, ils ne se prennent pas au sérieux. Côté musique, ça démarre sur Happy de Pharrell Williams (qui me sort déjà par les oreilles) puis nous aurons des titres comme Timber de Keisha Feat PitBull ou encore Rather Be de Clean Bandit. C’est bien dommage, le son était très mal réglé, guitare quasi inexistante, batterie très présente et samples mal dosés. Au final ça donne un truc très fouillis et très désagréable ! Certains membres du public ont tout de même semblé s’amuser et apprécier la prestation. Ce n’est pas mon cas mais Tobias Derer a vraiment assuré à la batterie. Il est très fort ce monsieur. N’ayant pas voulu mourir bête, j’ai écouté leurs compositions sur internet et c’est beaucoup mieux avec de vrais chanteurs, une guitare audible et un bon mixage. A voir avec leur vrai groupe de death melodique et indus Cypecore !

Les techniciens s’activent pour finaliser le décor, une bonne trentaine de minutes s’écoulera avant de voir la salle se replonger dans l’obscurité. 22h40, nous sommes en petit comité, mais l’ambiance n’est pas mauvaise pour autant, et les clameurs s’élèvent lorsque l’intro retentit : une radio qui crépite, les membres de Kissin’ Dynamite apparaissent à tour de rôle sur les planches du Metronum. Le groupe qui tourne à l’occasion de la sortie de leur quatrième album Megalomania démarre le set avec DNA. Une chanson rythmée, « yeah yeah yeah », le public est tout de suite convié à chanter les refrains et joue le jeu assez facilement. Leur musique est un mélange de glam, de heavy et de rock ‘n’roll très dynamique, attention tout de même à l’usage des samples qui ajoutent parfois une note trop pop à leur musique. Le style musical est agrémenté par des looks très personnels, gilets à épaulettes, boutons dorés, torses apparents, cuir, brushing et maquillage : du glam en veux-tu en voilà (modernisé tout de même). Belles guitares également, notamment  la sublime Ibanez violette de Jim Müller. Vip in Hell, She’s a Killer, Money Sex & Power… les allemands vont enchaîner les titres avec une énergie communicative avant de laisser Andreas Schnitzer faire son petit solo de batterie. Petit solo oui… c’est bien dommage car le batteur manque un peu de conviction ce soir, comparé à ses confrères qui s’agiteront tout le long du show, transpirants leur bonne humeur. Hannes Braun, le chanteur prend du plaisir à échanger avec son public et prendra le temps de nous parler un peu français. Les morceaux suivants seront, God In YouLove Me Hate Me, Six Feet Under, encore des refrains éloquents que tous reprendront en chœur. C’est un moment de calme et de douceur qui se présente quand retentissent les premiers accords acoustiques de Fireflies, de quoi apprécier la très belle voix d’Hannes. Pas le temps de s’endormir pour autant, les guitares électriques de Jim et Andreas Braun reprennent de plus belle sur Sex is War succédée par l’efficace Hysteria.  Le bassiste Steffen Haile, assure également, nous offrant un jeu groovy et un large sourire. Dans la salle on chante et on danse, pendant encore 10 minutes avant que Kissin’ Dynamite ne quitte la scène. Le batteur revient sur les « Kissin’! Dynamite! » criés par les spectateurs, il sera rejoint par les 4 autres musiciens pour un final endiablé sur I Will Be King, le Frontman sort alors sa fameuse cape rouge et son sceptre. Les allemands ne manquent pas d’humour. Le show s’achèvera sur Operation Supernova et ses riffs électrisants. Un concert punchy dans l’ensemble, un moment convivial et festif idéal pour un samedi pépère avec les copains.

Photos: Antony Chardon

Auteur: Fanny Dudognon

Shaka Ponk @ Le Zenith de Toulouse

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14 novembre 2014 – Ce soir, je me rends au Zenith de Toulouse pour assister au concert de Shaka Ponk. La pluie et les bouchons auront sans doute retardé bon nombre d’entre nous mais la populace est motivée. En effet, un peu avant 20h, la file est encore longue dehors, il faudra donc patienter.

A 20h15 j’arrive enfin dans une salle bondée, le premier groupe, What about your Mom ? est déjà en place depuis 15 bonnes minutes. Ces parisiens forment depuis 2012 un trio rock’n’roll mêlant la chaleur du blues avec un son parfois un peu plus grunge. Le morceau qui débute à ce moment là est leur reprise punchy de Harder Better Faster Stronger des Daft Punk, qui fait son effet auprès de la foule. Un public assez jeune qui saute et chante en chœur avec le chanteur. Brice, Xavier et Franck partageront avec nous d’autres morceaux comme I Wanna B in Ur Sex et Ooh, ça groove, ça rock ! Une ondée d’énergie sur scène qui s’est très vite répandue parmi les 11000 personnes présentes ce soir. Belle voix, guitare grésillante, basse funky et rythmes entraînants, une recette efficace qui aura conquis les spectateurs, déjà bien chauds en ce début de soirée. A revoir !

Le changement de plateau durera une petite trentaine de minutes. Shaka Ponk est formé en 2004 par une bande de potes, leur  musique novatrice est inspirée par différents courants musicaux : punk, rock, électro, funk ou encore hip-hop . Aujourd’hui le groupe est composé de 7 membres : Frah et Samaha Sam (chant), Mandris (basse), Cyril (guitare), Steve (claviers et samples), Ion (batterie) sans oublier la mascotte, le singe Goz. Ce soir, le groupe revient nous faire découvrir les deux albums sortis cette année : The White Pixel Ape et The Black Pixel Ape. A 21h les lumières s’éteignent sous les clameurs du public. PONK est la base du décor, une structure géométrique blanche organisée sur différents niveaux. A l’intérieur de la lettre O se trouve l’écran central ou seront diffusées les animations synchronisée avec le show. Une violoncelliste virtuelle se matérialise à l’écran jouant les premières notes d’introduction.  Cette douce mélodie permet aux musiciens de se mettre en place, tous vêtus de blanc, le rythme s’accélère progressivement faisant monter la pression dans la salle. Goz apparaît alors sur les premières notes de Black Listed – Palam pam pam pam pam palala – Frah et Samaha arrivent à leur tour. Un rythme punk qui enflamme la fausse du Zenith. S’en suivront, Wanna Get Free, Twisted Mind, Come one Cama, Story of My Life, Sex Ball… Rock, punk, electro.. des titres qui bougent pour faire danser la foule. Visuellement c’est vraiment génial, tout est parfaitement calibré pour que le monde virtuel soit en totale synchronisation avec le réel. Un spectacle éblouissant pour les petits comme pour les grands, le public de ce soir n’a d’ailleurs pas d’âge tant il est varié. Côté musique j’ai trouvé que cela manquait de peps, la batterie était très présente mais il manquait un petit quelque chose pour que je puisse rentrer dedans. Néanmoins, ça s’agite dans la fosse, ça saute et ça crie, on voit où sont les vrais Monkeys ! Shaka ponk va ensuite  calmer légèrement  le jeu avec un titre de l’album The White Pixel Ape : Scarify, aux sonorités plus électroniques et  plus lentes. Cependant, je l’ai trouvé beaucoup plus prenant, la musique était vraiment mise en valeur et la performance scénique était au top avec danse et images impeccablement coordonnées. C’est maintenant l’heure de la Battle Ion vs Goz, l’impressionnant Monkey virtuel prendre place derrière sa batterie provoquant Ion. Ils vont se livrer un duel endiablé qui mettra le Zénith en ébullition avant d’enchaîner des tubes comme : I’m Picky, Te Gusta Me, My Name Is Stain.  Pendant le show, le chanteur a demandé à la foule de s’écarter, je pensais qu’il allait descendre au milieu comme à son habitude. Que nenni ! Frah fait un signe, invitant les gens à se foncer dedans – un Wall of Death dans notre langage métalleux – et dit « Pogo ! ». Ce public là n’a pas l’habitude et n’a pas vraiment compris,  ce fut un peu raté mais je me suis bien marré à peine bousculée par ce léger mouvement dans une fosse pourtant pleine. Shaka Ponk achèvera son set avec 6xLove suivit d’un dernier rappel sur Morir Cantando. Dans l’ensemble, le groupe à livré une bonne énergie dans une salle comble et devant un public réceptif. Pour ma part, j’ai trouvé ça un tantinet mou malgré l’énorme prestation visuelle. Peut être un peu trop ? On regarde, presque plus, le décor que le groupe lui-même. J’apprécierai peut être davantage une prestation dans une salle plus intimiste.

Plus de deux heures de spectacle quand même, il faut le faire ! Bravo Shaka Ponk ! Et bravo aussi aux membres de What About Your Mom ? qui ont su chauffer les 11000 personnes venues principalement pour Shaka Ponk, une tâche plutôt difficile mais relevée avec brio.

Photographe : Antony Chardon

Auteur: Fanny Dudognon

Detroit @ Le Zénith (Toulouse)

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05 Novembre 2014 – Ce soir, le Zénith de Toulouse accueille Bertrand Cantat, qui écume désormais les salles sous l’étiquette Détroit, accompagné du bassiste Pascal Humbert. Niko Boyer à la guitare, Bruno Green à la guitare et aux claviers et Guillaume Perron à la batterie, complètent le duo sur scène.

Ce sont leurs amis, le groupe de rock basque Willis Drummond, qui démarrent la soirée. Xan, Jurgi, Rafa et Félix dynamisent un public peu nombreux mais réceptif.

21h15, Bertrand Cantat et ses musiciens font leur entrée sur scène. Entièrement vêtu de noir, guitare à la main, c’est avec le titre Ma Muse qu’il ouvre le concert. Avec une énergie débordante, il va, pendant plus de 2h, interpréter ses morceaux d’Horizons, le premier album du groupe mais également reprendre les titres de Noir Désir tels que Un jour en France, Le fleuve, A ton étoile sans oublier le merveilleux Le vent nous portera qu’il nous réservera pour le rappel.

Bertrand Cantat n’a rien perdu de sa superbe voix et a ravi, ce soir, tout un tas de nostalgiques.

Auteur : Elodie Gallenstein

Crédit Photo : Antony Chardon (Archive Thorium)

The Do @ Le Bikini (Toulouse)

THE DO

09 Novembre 2014 – Après la sortie de leur 3ème opus, Shake Shook Shaken, encensé par la presse spécialisée et par les fans, le groupe The Do fait son grand retour sur les scènes françaises avec, entre autre, le concert de dimanche dernier au Bikini de Toulouse devant un peu plus de 1300 personnes.

C’est Ambroise Willaume, chanteur et guitariste du groupe Revolver, qui nous a réalisé par le biais de son projet solo, Sage, un magnifique préambule de 30 minutes au concert de The Do. Dans une ambiance intimiste magnifiée par des lumières venant des 4 coins de la scène, on a pu apprécier tout le talent de pianiste d’Ambroise alors qu’on le connaissait mieux une guitare à la main. Le public a été envouté par la belle voix du chanteur posée sur une musique calme parsemée de bits électro.

C’est à 21h30 tapantes que les deux musiciens multi-instrumentalistes accompagnant le duo The Do se sont installés sur scène pour débuter les premières notes de Omen sous une lumière tamisée encadrée par des rayons lasers. Olivia fait ensuite son entrée, revêtue d’une combinaison de pilote rouge, qu’elle porte également dans le clip de Despair, Hangover & Ecstasy. Après ce 1er titre, Dan s’installe discrètement derrière sa batterie électronique et le véritable show The Do peut enfin débuter. Avec un enchainement des titres de leur dernier album, tous aussi dynamiques les uns que les autres, nous avons pu apprécié le jeu scénique d’Olivia qui, parfois, semble possédée par sa musique. Avec des effets de lumière très léchés, la magie et l’énergie The Do opère sans difficulté sur un public conquis, qui ovationnera à de nombreuses reprises les 4 musiciens.

Avec ce troisième opus, Shake Shook Shaken, qui a composé 90% de la setlist de la soirée, The Do a fait un virage à 180° par rapport à leur second album Both Ways Open Jaws qui était plus folk et avec une omniprésence de cuivres. Ce soir au Bikini, le groupe à réarrangé le titre phare de cet album Slippery Slope pour coller à cette nouvelle tournée. On a été littéralement envoutés par cette ré-interprétation très électro et beaucoup plus explosive que l’originale, qui a fait danser et jumper le public. C’est à 22h30 sur le morceau Despair, Hangover & Ecstasy que le concert prend fin. Nous avons néanmoins encore pu apprécier 3 morceaux lors du rappel avec entre autre On My Shoulders, titre qui les a propulsé au grand public en 2007.

C’est un show grandiose que nous avons vécu ce soir au Bikini, même si 30 minutes supplémentaires nous aurait fait le plus grand bien.

Auteur & Photographe : Antony Chardon

Eluveitie @ Le Metronum (Toulouse)

Eluveitie

06 Novembre 2014 – Encore une date très attendue cette année, puisque c’est un concert à guichet fermé qui va se dérouler ce soir au Metronum. Une fois de plus, Spm Prod frappe fort et nous sert sur un même plateau : Skálmöld, Arkona et Eluveitie. Les vikings sont de sortie à Toulouse, ça promet d’être une soirée animée.

Malgré la longue file d’attente, l’entrée se fait en douceur et le Metronum se rempli progressivement, une bonne partie des spectateurs est déjà là quand les lumières s’éteignent à 20h pétantes ! Ce sont les islandais de Skálmöld qui commencent les hostilités. Depuis 2009 le sextet a sorti 3 albums, leur musique est un viking metal aux couleurs folk inspiré pas les œuvres épiques islandaises et la mythologie nordique. Ils sont chaleureusement accueillis par le public toulousain qui les avait découverts il y’a un an avec Finntroll et Tyr au Bikini. Innrás, Arás sont les deux premiers morceaux joués et la sauce prend tout de suite, ça s’agite dans le pit et les fans au premier rang sont en ébullition. Il faut dire que c’est efficace, la musique est entraînante, les gars sont souriants et animés. En tout, il y trois guitares, une basse, une batterie, un clavier et un peu de hautbois agrémentés par leurs 6 voix et leur bonne humeur. On sent également une belle complicité au sein du groupe. Skálmöld jouera des titres de leur prochain album MEÐ VÆTTUM dont Að Hausti et Með Fuglumet nous offrira un final épique sur Kvaõning. Une très bonne première partie que j’ai eu plaisir à revoir et qui vous plonge dans l’ambiance tout de suite.

Après l’Islande, place au folklore made in Russia avec Arkona. En 2002, Maria Arhipova alias Masha Scream et Alexandre Warlock Korolev appartiennent à une communauté païenne et forment Arkona (=principal sanctuaire des Slaves païens dans la mythologie) désirant exprimer leurs idéologies par le biais de la musique. Ils ont peiné durant quelques années avant de stabiliser le line-up composé  de 4 membres depuis 2004, de 5 depuis 2009. Les russes sont en tournée cette année à l’occasion de la sortie de leur septième opus : Yav. Vêtus de leur costumes traditionnels et de peaux de bêtes, les païens prennent possession de la scène à 21h. C’est parti pour une heure de show qui débute avec Yav, Goi, Rode, Goi! et Serbia. Leur musique folk/pagan raconte des histoires liées à la mythologie et au paganisme slave. Masha module son chant entre voix claire et growl sur des rythmes plutôt lents, relevés par une bonne gestion de la double pédale. Visuellement c’est assez particulier, on a cette petite blonde qui chante et crie en s’agitant dans tous les sens. Sur les côtés, il y a Vladimir aux instruments ethniques et Sergei à la guitare qui headbanguent à gogo et occupent plutôt bien l’espace. Vlad donne tout derrière sa batterie et on en oublierait presque Ruslan qui semble endormi en compagnie de sa basse. La technique est très présente, l’ensemble est toutefois particulier car il y’a peu de mélodie et les chansons sont très longues. Un style un peu primitif auquel on adhère ou pas. Il faudra attendre Stenka na Stenku et Yarilo pour se prendre au jeu, deux morceaux rythmés sur lesquels on éprouve un réel plaisir à se défouler. Congratulons la bonne énergie du groupe qui s’est largement répandue dans la salle. Avec pogos, slams, wall of death et tout le tralala … Хорошо Аркона !!

C’est maintenant le moment tant attendu, des suisses dont je suis fan et que j’attendais de revoir avec une certaine impatience : Eluveitie. Ce groupe de death metal celtique a été créé en 2003 par Chrigel Glanzmann mais c’est en 2008, lorsque sort le bijou qu’est Slania, signé chez Nuclear Blast, que tout va changer. Leur 7ème et ô combien excellent album Origins vient de voir le jour, en voilà une bonne excuse pour faire une tournée ! En 2010 ils se partageaient l’affiche avec Korpiklaani au Phare, les voici enfin de retour chez nous après un énorme succès lors de la dernière édition du Hellfest.
Troisième changement de décor avec une jolie scène aux couleurs du nouvel opus. Deux étages, des mini estrades, quelques spots, ils ont pensé à tout. C’est à 22h, sur les premières notes de King que les huit musiciens apparaissent enfin, acclamés par une foule enjouée et d’ores et déjà bien échauffée. Ca y est, ils sont là, en forme pour nous livrer leur métal celtique rehaussé de death. Chose non négligeable : la qualité du son est là aussi ! Quel plaisir ! Durant tout le set, Eluveitie communiquera avec son public, ils savent comment mettre l’ambiance. Les tubes se succèdent à une vitesse folle, Nil, From Darkness, Carry The Torch, ThousandfoldMerlin assure à la batterie, ça blast. Kay s’applique à  la basse pendant qu’Ivo et Rafael s’exécutent à la guitare, c’est propre. Padë joue de la flûte ainsi que de la cornemuse et Nicole est au violon. Tous se partagent la scène accompagnant les deux chanteurs, Anna et Chrigel qui gèrent aussi leurs instruments (vielle à roue, flûte, mandore…). Tout est techniquement et scéniquement au poil, Eluveitie sur scène c’est extra. Harmonie entre riffs lourds et mélodies celtiques délicates, rythmiques et voix fluctuantes, c’est un voyage ancestral en terre gauloise. Les deux voix sont parfaites, Mr Glanzmann a un timbre death incomparable, et impressionne par son aptitude à assoler 4 à 5 instruments au chant et à son rôle de showman. Dans le pit ça s’embrase aussi, l’heure est à la fête, danse, pogo, slams et, à la demande de Chrigel, circle pit et wall of death…S’en suit un moment de calme et de douceur, Anna Murphy annonce The Call Of The Mountains laissant son public choisir entre une interprétation en anglais ou en français. La langue de Molière sera victorieuse. Après ce court instant plus en légèreté, la cadence repart crescendo avec dix autres titres dont Omnos, The Nameless, The Silver Sister et Havoc. Au cours de la soirée, nous seront filmés, invités à faire un maximum de bruit afin de montrer aux autres villes qu’a Toulouse on sait faire la fête et embraser une salle. Le groupe est ravi de cet accueil et nous le fera savoir à plusieurs reprises. Les musiciens toujours bourrés de dynamisme occupent tout l’espace, montant à tour de rôle sur les différentes estrades, les deux filles font virevolter leurs chevelures à tout va. Le jeu de lumière est parfaitement en corrélation avec le reste, impossible cependant de regarder partout, c’est l’effervescence ! Les membres d’Eluvietie partent en coulisses un peu essoufflés mais les clameurs du public qui n’est pas tout à fait rassasié, les feront revenir rapidement. Ils nous offriront un final explosif interprétant Helvetios suivi de leur plus gros succès Inis Mona. Que dire ? C’était parfait… Ambiance, technique, présence scénique, son et lumière, tout était réuni pour nous charmer. Et oui, c’est un public conquis qui quitte le Metronum après une bonne heure et demie d’intense bonheur.

Encore une fois un énorme merci à SPM Prod qui nous à encore servi du pain bénit, merci au Metronum et bien évidement merci Skálmöld, Arkona et Eluveitie de partager ces moments avec nous. Revenez vite !

Crédit Photo: Antony Chardon

Auteur: Fanny Dudogon

Mogwai @ Le Bikini (Toulouse)

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31 Octobre 2014 – En ce jour d’Halloween la “coutume” est de proposer une soirée avec un son et une ambiance approchant celle des films d’horreur les plus morbides. Pour le coup, le Bikini fait exception à la “règle” avec la venue des gars de Mogwai. Mais pour l’occasion certains fans auront néanmoins revêtu leurs costumes de zombies ou autres personnages obscurs afin de célébrer l’évènement.

Sans pression et en toute simplicité, à 20h30 RM Hubbert s’installe, guitare à la main, sur sa chaise pour nous interpréter son premier titre purement instrumental. Après 5 minutes d’un folk rock somptueusement interprété, il attrape son micro pour partager ses expériences et présenter ses futurs titres le tout dans un humour purement scottish. Nous avons été scotchés devant son niveau technique et sa prestance scénique même s’il est resté assis tout au long de son set. Il vit profondément sa musique et nous a transporté dans son voyage émotionnel.

A 21h30, après un intermède plutôt long, les gars de Mogwai ont finalement fait leur entrée, sourires voire même rires aux lèvres, pour interpréter le titre Heard About You Last Night. On pouvait sentir leur bonheur d’être sur scène même si l’échange avec le public s’est malheureusement limité à des “Merci beaucoup” et “Thank you very much”. Ils nous auront néanmoins avoué qu’ils considéraient le Bikini comme une de leurs salles préférées dans le monde. Rien que ça !!

La première partie du set a été plutôt calme avec un jeu lourd et fort, accentué par une décoration de la scène et des jeux de lumière qui permettent de garder une atmosphère planante. On retrouve toutes les subtilités de leur dernier album, Rave Tapes, dans les morceaux très atmosphériques : Deesh et The Lord Is Out of Control. Quelques titres plus tard, c’est sur des rythmiques plus pêchues et plus rock que l’on vibrera avec, entre autre, le morceau How to Be a Werewolf extrait de leur précédent album Hardcore Will Never Die, but You Will.
L’ambiance rock va retomber en se rapprochant de la fin du set pour finalement sonner l’heure du dernier morceau à 22h30. On pourra quand même encore vibrer plusieurs minutes lors d’un rappel long de 2 morceaux.

Même si les membres de Mogwai ne sont pas réputés pour être des showmen, on s’attendait à davantage de riffs rock. Le public de ce soir est resté très passif face à cette ambiance un peu trop atmosphérique.

Auteur et Photographe : Antony Chardon

Ty Segall @ Le Bikini (Toulouse)

Ty Segall

22 octobre 2014 – Le trio américain Left Lane Cruiser entre en scène pour démarrer la soirée. Pete Dio à la batterie, Joe Bent à la basse et Freddie J IV au chant et à la guitare. Partisans d’un rock garage aux influences blues, ces gars là jouent assis comme de nombreux bluesmen. Le concert se déroule grassement et le public s’enthousiasme de plus belle lorsque Jo Bent se met alors à gratter des cordes apposées sur un skateboard, le skateboard slide guitar c’était une première pour moi ! “Merci beaucoup” et “Santé” seront les injonctions françaises récurrentes auxquelles nous auront droit pendant le show, sympa les gars de faire l’effort du Cheers à la française. Le rock américain a déjà réchauffé le public toulousain prêt à accueillir la suite prometteuse de la soirée.

21h30 – Jimmy, chapeau de cowboy vissé sur la tête et verre à la main, débarque sur scène en bon Texan. Avec un accent marqué, si caractéristique de cette région et tellement inaudible pour moi, que je ne retiens que l’annonce de la “Best country of the World” à suivre. Il est rejoint par Ty Segall et ses musiciens, tous alignés les uns à côté des autres au premier plan de la scène. Ty à l’extrême droite (une habitude) avec sa guitare aux côtés d’Emily Epstein à la batterie, suivis du bassiste et du guitariste du groupe. Jimmy sera quant à lui préposé au synthé pour les notes nécessaires au premier morceau : Manipulator. Ce démarrage est suivi de près par le titre It’s Over et se déroule alors une maigre setlist – pour un compositeur qui pourtant compte déjà 15 albums à son actif à seulement 27 ans – puisqu’à 22h30 le concert est déjà plié. Un live garage teinté Californie, qui n’a pas déçu entre pop brute, ballades noisy et saillies minimalistes, mais j’en espérais un peu plus côté scène. Ty Segall n’est pas aussi showman que l’artiste qui le passionne et l’inspire : David Bowie, et son Ziggy Stardust.

Auteur : Vanessa Eudeline

Photographe : Antony Chardon

 

Accept @ Le Bikini (Toulouse)

Accept

14 Octobre 2014 – Hier c’était un concert plein d’émotion que nous offrait Anathema au Metronum, mais ce soir on passe aux choses sérieuses et on se prépare à transpirer ! En effet, pour sa rentrée SPM Prod nous invite au Bikini pour voir la crème de la crème du heavy metal made in Germany : Accept.  Les fans du genre sont nombreux ce soir, venus de la région et d’ailleurs, heureux d’accueillir un groupe de heavy d’une telle envergure, ce qui est chose rare par ici. Quant à moi, j’attendais cette date avec impatience, marquée par leur prestation majestueuse durant le Hellfest 2013, pour moi l’un de meilleur show du festival ! 15h30, je m’en vais rejoindre les copains déjà postés devant la salle.

Il faudra patienter et attendre 19h30 pour que les portes s’ouvrent et c’est vers 20h que le premier groupe se met en place. Il s’agit de Damnation Day originaire d’Australie, leur musique est un curieux mélange de power métal, de mélodique et de quelques touches de thrash. Inconnue au bataillon, la formation a réalisé un seul et unique album Invisible The Dead sorti en 2013. Sur scène il n’y a vraiment rien de mirobolant, le guitariste Jon King et le bassiste Luke Vinken resteront prostrés pendant tout le set. Seul le chanteur Mark Kennedy mettra du cœur à l’ouvrage, tentant de chauffer le public. On peut quand même admettre qu’il a une superbe voix et heureusement, parce que côté guitare ce n’est vraiment pas ça. Un guitariste ça suffit ! Son jumeaux, Dean, assurera la batterie durant la petite demie heure qui leur est consacrée. Ils auront juste le temps de présenter 6 titres dont Invisible The Dead, I Am et Reaper, une musique énergique jouée par des musiciens quelque peu endormis c’est dommage surtout avec une voix pareille.  Une chose est sûre, Accept ne prend pas le risque de se faire de l’ombre.

Une trentaine de minutes sera nécessaire pour préparer la scène, un décor travaillé pour en mettre plein la vue : mur d’amplis, batterie en hauteur et spots à gogo. Accept a connu de nombreuses perturbations et nous aurions pu penser que le départ du chanteur et membre fondateur Udo Dirkschneider en 87 aurait pu tout compromettre. Que nenni ! Cela fait presque 40 ans que le charismatique guitariste Wolf Hoffmann et le bassiste Peter Baltes tiennent bon. Depuis 2009 la formation est plus que solide avec Mark Tornillo qui assure le chant d’une main de maître, Herman Frank est à la guitare et Stefan Schwarzmann à la batterie. L’album Blind Rage est leur dernier bijou succédant aux deux très bons Stalingrad et Blood Of The Nation.
C’est à 21h que la salle est de nouveau plongée dans la pénombre réclamant le groupe avec ferveur. Et boum ! Accept fait une entrée du tonnerre sur un nouveau morceau, Stampede, littéralement débandade et c’est peu de le dire ! Ca saute autant sur scène que dans le pit. La température monte d’un cran avec Stalingrad et Hellfire. Le sourire aux lèvres les membres du groupe sont en grande forme et vont nous le faire savoir, sauf Herman qui sera presque invisible ce soir. Les allemands vont nous offrir la quasi intégralité du dernier opus panachée à tous les tubes qui ont fait le succès d’Accept. Le son est parfait, les lumières sont calées au millimètre et le jeu de scène du trio infernal est détonant, ils assurent leur rôle de musiciens mais aussi celui de showmen posant pour les photographes d’un air amusé. Stefan est un peu caché derrière sa batterie, certes, mais il met du cœur à l’ouvrage et son sourire semble être la preuve de son contentement. Wolf est un guitariste talentueux qui gère divinement bien son statut de leader, il investit le plancher du Bikini brandissant fièrement ses bébés, ses guitares customisées. La complicité entre les trois acolytes est certaine et partagée avec les spectateurs qui sont exaltés par cette folle ambiance. Moi-même je saute partout, et remue la tête à m’en briser les cervicales, trop contente de les revoir ici à la maison, dans ce joyau qu’est le Bikini. Nous aurons le plaisir de chanter en cœur sur les illustres London Leatherboys, Restless and Wild et Princess of the Dawn. Messieurs Hoffman et Baltes feront un duel époustouflant durant No Shelter, une perle musicale. Enfin le groupe jouera Fast As A Shark avant de s’éclipser dans les loges, et oui après une suite ininterrompue de  18 titres il est peut-être temps de reprendre son souffle et s’hydrater un peu. On pourrait se demander s’ils ne sont pas des demis dieux tant leur performance est impressionnante de par leur prouesse technique et leur endurance.  Accept revient sous les acclamation de son fervent public pour nous interpréter le très attendu Metal Heart suivie de Teutonic Terror et d’un final majestueux sur Balls to the Wall. L’excellent Mark Tornillo n’a rien à envier à Udo, sa voix est quasi identique et il fait preuve d’une incroyable résistance pour chanter sans faille pendant presque 2 heures non-stop. Chapeau !

Ce concert était tout simplement magistral, jouissif, intense, un pur moment de Whaouuuuuuuuu où on en prend plein les oreilles mais aussi plein la vue ! Les 21 morceaux sont passés à une vitesse phénoménale. Un immense merci à SPM Prod de nous avoir organisé un concert de heavy au top du top ! Attention maintenant la barre est haute !

Auteur : Fanny Dudognon

Photographe : Antony Chardon

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