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10 août 2015 – En plein milieu de cette période morte qu’est le mois d’août à Toulouse, la THS et USELESS PRIDE nous proposaient lundi leur Summer Mosh édition 2015, et c’est au Saint des Seins que ça se passait. Au programme, 4 groupes bien énervés et ambiance électrique.

Les toulousains de THIS LIFE démarrent les hostilités, il est 20h20 et le peu de monde présent sur la terrasse me laisse envisager le pire …. Mais assez rapidement les garçons arrivent à remplir la salle de spectateurs captivés. Captivés c’est bien le mot, parce que pour l’instant niveau bagarre ça ne bouge pas beaucoup et  Mika au micro est clair, ils sont là pour « échauffer ». Les titres issus de leur premier album Lies about the Truth s’enchaînent et le groupe en profite pour glisser des sons extraits de leur prochain EP qui devrait sortir à la rentrée. Des riffs rapides alternant avec parties plus lourdes où la batterie ricoche contre les murs du bar, un chanteur à fond qui n’hésite pas à communiquer, même si ce style de modern-hardcore ne me correspond pas forcément et que les transitions entre les titres paraissent un peu hasardeuse par moment, je peux dire que le set est bien mené. Après 35 minutes de cette entrée en matière, on passe à du plus exotique : le Brésil investit Toulouse.

DisXease le groupe Straight Edge venu de Sao Paulo fait une halte par chez nous pour présenter leur LP sorti en mai dernier : The End. Là les choses sérieuses commencent, c’est rapide, agressif et au bout de deux morceaux le chanteur est déjà en manque d’oxygène… Que du bon donc ! Une petite cover de State avec Enemy, puis des titres comme Regret ou The Few permettent de former le pit à grands coups d’épaules dans la face de ceux qui se laissent surprendre, le ton de la soirée est donné, pas de place pour les mosh de fillette. Sur scène, entre coups furieux dans les fûts et chanteur qui malmène ses poumons, on trouve une belle énergie et un son plus recherché qu’il n’y paraît. C’est au bout d’un petit set de 20 minutes que le groupe quitte la scène. Il commence à faire chaud au Saint des Seins.

Petite pause pour installer le backdrop de Questions sur scène et c’est reparti. Ce groupe c’est 15 ans d’existence, des morceaux efficaces et une capacité à rassembler devant la scène les fans de la première heure comme les jeunots, et pour cause : ils envoient du lourd ! Avec des sons comme Rise again, Discord ou Those Days, tirés de leur dernier très bon album Pushed out … Of society, les brésiliens remuent déjà bien le pit, et puis si on ajoute une petite reprise de Warzone qui met tout le monde d’accord, on se retrouve avec la grosse ambiance qu’on attendait. Les musiciens ont l’air de s’éclater autant que le pit et gratteront quelques minutes sur la fin du set pour finir en beauté. Les interventions au micro d’Edu Andrande, loin de casser le rythme comme c’est souvent le cas dans ce genre de concert, chauffent encore un peu plus la salle, et la petite intervention en français de Pablo, un peu paniqué d’être pris à parti de la sorte, illustre bien le « positive hardcore punk » des garçons. Jusqu’ici la soirée est de qualité, l’excellent set de Questions a fait monter d’un cran la tension, on est au taquet et on attend les américains pour clôturer en beauté !

Mais avant ça, il est 22h55 et Cindy Lauper résonne dans la salle … On a fait plus  hardcore comme introduction mais au moins tout le monde rapplique dans la salle. First Blood investit la scène pour leur premier passage à Toulouse, le message du groupe : Silence is Betrayal, titre de leur dernière galette en date, alors il va falloir en faire du bruit. Et le groupe décape bien : First Blood, Suffocate, Lies, Survive, Silence, les titres défilent, la batterie de Bobby Blood chauffe et Carl Schwartz au micro ne démérite pas, débitant toutes ses lyrics à une vitesse hallucinante, enjoignant au Circle pit et autres stage diving à chaque nouveau morceau. Dans le pit le ménage a été fait par des armoires de 2 mètre sur 2 et pour mon intégrité physique je préfère m’éloigner du centre de l’action, suivie par un certain nombre de fans qui choisissent pour ce soir de bouger un peu plus sagement sur le côté. Gros déballage de violence donc, et performance excellente, au bout d’une demi heure de set la moitié de la salle est en sueur et arbore un sourire satisfait. Une très bonne date que ce Summer Mosh, merci aux organisateurs pour cette grande idée.

Texte : Anaëlle Martin.