Woodkid 9

29 juin 2014 – L​e festival des Solidays a ouvert le vendredi 27 juin présidé ​d​e son parrain qui cette année n’est autre que le très célèbre ancien patron de Microsoft Corporation mais également le fondateur de la Fondation Gates, le bien nommé Bill Gates. Parmi les très nombreux artiste qui couvrent le festival, ​Vincent James McMorrow, une ​voix sortie d’ailleurs qui a littéralement envouté un public déjà conquis. Malgré une présence sur scène timide, sa justesse de ton agit pour lui. Accompagné de sa charmante collaboratrice Lisa Hannigan, ce duo a su faire fondre le cœur des festivaliers le premier jour.

Que dire de Breton, ce jeune groupe découvert dans le late 2013 ? Il est devenu l’élément indispensable des festivals de l’été. Il sera présent également au Festival Fnac​ Live en Juillet 2014. Une pop électro juste et revitalisante qui sent bon le soleil de Juin. On aime !

Bien que nous soyons habitués à croiser la dégaine de cowboys de Yodelice, c’est toujours un plaisir de d’entendre ce savant mélange de pop mélancolique croisé avec l’énergie d’un chien sauvage des plaines de l’Arizona. Il est important de mentionner que la météo va se dégrader de jour en jour et jouer un rôle essentiel sur la motivation des festivaliers, les Solidays se transforme en Woodstock. La pluie va s’abattre comme un rideau pendant toute la soirée de samedi et une bonne partie du dimanche. On regrette que comme pour les Vielles Charrues de Carraix, que les parapluies ne soient pas interdits.

Shaka Ponk était une vraie attente ; beaucoup les ont entendu mais peu les ont vu. Après leur succès planétaire de « Stain » et malgré une panne m​icro sur leurs deux premières chansons, c’est une bouffé d’énergie positive sortie tout droit d’un anime japonais.

Quand Woodkid se déplace ce n’est jamais seul ; des percussions, des cuivres, des violons, contrebasse… un orchestre en somme. L’humilité de Yoann Lemoine transperce, mais on s’aperçoit vite que ce jeune prodige du son et de la vidéo (cinéaste) déborde de joie sur scène. La puissance des basses envoie le public dans une autre dimension, il dirige ses musiciens comme un chef d’orchestre, majestueux.

Vitalic dans un festival c’est un peu comme le beurre dans le sandwish (et c’est le breton qui parle ici), ya plus de saveur avec ! Avec une tête d’affiche pareil, vous vous assurez une heure de pure son 100% ambiance de folie.

Sans être fan de rap (français), on arrive facilement à apprécier le flow de Diziz. Après avoir marqué nos jeunes esprits avec « j’pète les plombs » en 2000 (et oui déjà), Serigne en a terminé avec la chanson facile pour ados et épouse son nouveau style bad boy urbains avec élégance et style.

Dans les moins connus nous trouvons les britanniques de Sarah W_papsun avec leur pop contagieuse issue de la nouvelle scène tribale. On écoute ça uniquement pour avoir la pêche, bon humeur assurée.

Beaucoup se demandait comme moi ce que rendrait Metronomy en live, et bien les amis, c’est un enchantement. La musique et les lumières sont jumelés pour donner une nouvelle touche à cet électro alternatif haut en couleur.

Vous pensez qu’une panne de courant peut arrêter un concert ? Que nenni ! Et on vous le prouve avec Chinese Man. Plutôt que d’attendre que les techniciens ramènent la lumière, ou plutôt les micros, les 2 voix de Chinese man improvisent en slam quinze minutes devant un public enthousiasmé. Chapeau les artistes !

Et –M- dans tout ça ? 2 heures de show rien que ça… (Pour une moyenne de 1h pour les autres artistes du festival) Entre l’univers du roi de la pop ou de Claude François en passant par des reprises des Whites Stripes ou de Kris Krop (« Jump »).. –M-  c’est TOUJOURS une surprise et il n’en a jamais assez (« encore, ça m’excite » – Matthieu Chedid). On regrette qu’il ai « viré » la quasi-totalité des médias 5 minutes avant le concert. Un détour par Christina & the Queens pour une mise en bouche particulière, une note sucré/salé. C’est un style fantasque qu’elle s’est donnée elle-même. Un déhanché soigné, une voix posée et des danseurs hors paires.

Pour ceux qui lise souvent Thoriummag, Skip the Use est ​le passage​ obligatoire des festivals. ​Ça​ saute, ça​ ​crie et se déchainent sur une pop anglaise électrisante, qui d’autre pouvait clôturer ce festival ? On aime surtout quand le groupe accepte que les médias pit photo toute la durée du concert.

Ce festival est une valeur sur de l’été français, même la pluie n’arrête pas la motivation des festivaliers. On en oublierai presque les temps fort ; l’énoncé des noms des personnes décédés du sida ayant participé à la réalisation du mouvement sidaction, les larmes de Maitena Biraben, le regard concentré d’Antoine de Caunes, la brève apparition du Président Hollande, les déguisement loufoques et toutes les petites touches qui font de ce festival un moment unique..

Auteur & Photographe: Louis Blondé

Pour en savoir plus: Solidays