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09 Avril 2014 – En cette fin de journée ensoleillée d’avril, les toulousains et toulousaines, ainsi que beaucoup de gens venus d’autres départements, ont décidés de profiter encore un peu de la chaleur. Ce soir, ils se réchaufferont dans le Bikini qui accueille les Skip The Use.

Le public attend déjà en masse devant les portes alors qu’il est tout juste 19h. Elles s’ouvrent un peu avant 20h et le Bikini peut enfin se remplir.

A 20h30, 4 musiciens prennent place devant nous sur scène et tentent de faire patienter un public attentiste. Cette formation s’appelle Las Aves, avec leur sonorité pop/rock mélangé d’électro, ils essaient d’emmener le public dans leur univers. En vain, la foule est déjà sur une autre planète, celle du Nameless world des STU. Ils sortiront tout de même sous les applaudissements. La salle se rallume et les techniciens sortent le matos des Las Aves pour laisser place à celui des Skip The Use. La température est déjà bien élevée dans le Bikini.

Il est 21h35, le noir tombe dans un Bikini brûlant, et les tant attendus Skip The Use débarquent sur scène. Tour à tour, ils s’installent derrière leur instrument. Les amplis vrombissent, la batterie claque et le clavier raisonne pour une intro énergique afin d’accueillir Matt Bastard, le chanteur charismatique pour un show de près de 2h. C’est avec un 30 Years et le fameux Nameless World de leur dernier opus Little Armagedoon, sortie il y a quelques semaines, que le concert décolle. Et si beaucoup de gens se demandent pourquoi le dernier album est moins rock et percutant que les précédents et où est passé ce côté punk de l’époque de Carving (1er nom du groupe), je les invite à prendre un billet, car c’est en live que ce groupe prend tout son ampleur. Les frappes sèchent et percutantes de Manamax à la batterie, la précision rythmique de la basse de Jay, la folie de Lio au clavier, la guitare saturée et détonante de Yann, et les sauts, cris et danses de Matt, font de ce groupe une valeur sûre de la scène rock Française, comme en témoigne leur victoire de la musique reçu en 2013 pour l‘album rock de l’année. Durant tout le concert, Matt n’hésite pas à communiquer directement avec son public, en le chambrant, en le faisant participer ou en distillant quelques blagues ou anecdotes qui font que l’on se croirait entre amis. Mais le show ne perd pas en énergie pour autant. Mêmes les morceaux les plus calmes sur les albums deviennent comme par magie pleins de peps et de force. Cela est surement dû à leur expérience de la scène, et au fait d’avoir jouer en première partie de nombreux groupe comme les Rage Against The Machine ou Trust à l’époque, ou plus récemment Muse à Nice en Juin 2013.

L’énergie ne baisse à aucun moment et le public le démontre par sa folie aussi grande que celle du groupe. Comme sur People In The Shadow ou toutes la salle hurle “I want you know“. Petit moment d’apaisement pour l’interprétation de titre comme The Wrong Man ou Lio se détache de son clavier pour nous délecter d’un moment de saxophone comme du temps des Carving. Car oui, à leur début il y avait des cuivres. Après cet instant de douceur, Matt demande à son pubic “Est ce que tu sais dire love? Alors chante!” Pour lancer un très bon The Story Of Gods And Men. Après ce moment d’amour vécu avec le Bikini, il décide de re-pimenté tout ça avec 2 morceaux tirés de l’époque des Carving, et c’est parti pour du punk, du vrai, du bon du lourd, qui fait sauter et remuer la tête. Le Bikini dégouline de sueur et l’intensité est toujours aussi puissante. Les riffs de guitare s’enchaînent pour le bonheur de tous. Le set se termine sur leur seul titre en Français Etre Heureux, surement le morceau le plus engagé des Lillois.

C’est le rappel, à peine le temps de crier pour faire trembler les murs du bikini qu’ils sont déjà de retour pour remettre le feu. C’est de la folie sur et devant la scène, la communion entre le groupe et la foule est à son paroxysme. C’est le moment ou Matt décide d’appeler un certain Vivien pour lui souhaiter son anniversaire, il se rapproche du devant de la scène, et Matt et Jay lui explique qu’il se rappellera de ses 30 ans mais que peut être il le regrettera. Monter sur scène pour faire la danse du sexe sera son premier cadeau. Pour le second, Matt lui annonce qu’il ne devra pas touché terre durant tout le dernier morceau. Et c’est parti pour 5mn de slam sur le fameux Bastard Song complètement disjoncté, on peut appelé ça l‘orgie finale !!!

Il est 23h30, le groupe fini par une photo dos au public pour un souvenir que personne n’oubliera. Soirée tout simplement mémorable, vivement le Festival Pause Guitare à Albi le 11 Juillet pour à nouveau poser le cerveau et en prendre plein les oreilles avec les Skip The Use.

SETLIST
– Intro
– 30 Years
– Nameless World
– Lust For You
– Cup Of Coffee
– Pil
– Intro piano / The Taste
– Give Me
– People In The Shadow
– Little Armageddon
– The Wrong Man
– Intro / The Story Of Gods And Men
– Gone Away
– You Are
– Don’t Want To Be A Star
– Ghost
– Etre Heureux
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– Second To None
– Intro / Birds Are Born To Fly
– Bullet
– Bastard Song

Auteur et Photographe : David Torres