Skip&Die

10 avril 2015 – Après avoir assisté au live de Skip & Die lors des 16èmes Curiosités du Bikini et à celui d’Acid Arab avec le Red Bull Boom Bus près de la piscine au Week-end des Curiosités l’année dernière, c’est avec beaucoup d’excitation que j’attendais cette date !

La soirée démarrait à 23h, et trois quart d’heure plus tard, c’est dans un Bikini vide que nous pénétrons. Après les soirées à profusion passées là-bas, je dois dire que c’est une première pour moi ! C’est le duo local Guachafita qui est chargé d’ambiancer une piste déserte. Leur son est très bon, mixant des sonorités sud américaines à base de champeta ou de cumbia. Idéal pour échauffer cette nuit de World Musique.

Le public commence enfin à arriver. Est-ce parce que le line up a été annoncé, et que ce dernier affichait que Guachafitta reviendrait clôturer la soirée ? Le line up d’ailleurs, prend du retard et le premier changement de scène ne se fait qu’à 00h50. A 1h, les musiciens de Skip & Die montent sur scène. Ce sont les notes de Riot The Jungle qui retentissent. La sublime Cata Pirata fait alors son entrée, côté look elle a délaissé ses cheveux roses pour de longs dreadlocks blonds. Sur La Cumbia Dictadura elle fait tomber l’espèce de kimono bleu avec lequel elle est entrée sur scène révélant ainsi une robe noire toute en transparence. Toujours aussi belle et charismatique cette Cata ! Son énergie débordante plonge alors le Bikini dans un patchwork fantasque et hypnotique mêlant autant les diversités linguistiques que musicales : cumbia, dubstep ou encore ragga. “Do you like that ?” nous demande t-elle, prenant les rênes de la batterie avant de faire jumper son public conquis. Se dévoilant encore un peu plus après l’interprétation de Love Jihad, Cata Pirata terminera le concert en body. Le concert s’achève sur un final instrumental entre guitare électrique et percussions. Le groupe sort de scène à 2h15 mais revient nous offrir un rappel qui s’amorce par les notes aériennes de djembé avant les coups massifs assénés à la batterie. Après avoir soulevé à bout de bras son pied de micro pendant l’interprétation du dernier morceau, Cata se jette dans le public pour un unique slam (lors du précédent concert au Bikini la belle avait passé plus de temps à chanter soulevée par le public que sur scène).

2h40, Guido Minisky et Hervé Carvalho, qui forment le duo Acid Arab, se mettent en place derrière leurs machines. Le public a, quant à lui, déserté la salle mais réapparaîtra bien vite. Les premières notes orientales retentissent et, à partir de là, tout n’est que pures sensations entre sonorités orientales et acid house. Toute fatiguée que j’étais, je peux vous dire que leur mix m’a mise en transe jusqu’à 4h30 ! Ce qui marche dans le son d’Acid Arab, et ils le revendiquent, c’est qu’ils n’utilisent pas la musique orientale comme un “gimmick” pour créer un métissage, non, ils utilisent la radicalité des deux genres.

Auteur: Vanessa Eudeline

Photographe: Antony Chardon