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8 octobre 2014 – Mercredi, le Club Soda recevait Seether avec Your Favorite Enemies en première partie, ainsi qu’une foule massive pour en profiter. On y retrouvait des gens de plusieurs groupes d’âges: de l’adolescent de 16 ans à l’homme (ou la femme) mûr dans la quarantaine. Des jeunes qui trouvent en Seether une compréhension, un partage de leur colère et leur difficultés de vie, et des gens,  un peu comme moi, nostalgique de cette époque où ladite colère les habitait.

Heureux de revenir et jouer dans leur Québec natal, Your Favorite Enemies a été à la hauteur des attentes de leurs fans. Pour ceux qui ne connaissaient pas le groupe, ils ont eu droit à une belle surprise quand un des guitaristes a sorti un archet et s’est mis à l’utiliser! J’ai compris ce soir-là comment ils sont parvenus à participer à des tournées jusqu’au pays du Soleil levant, en passant par le Royaume-Uni. Un mélange de musique rappelant The Used avec des paroles sombres, mais un son allumant. C’est avec confiance que le chanteur s’est adonné à une séance de bodysurfing peu de temps avant de terminer leur prestation. Un choix qui pouvait paraître étrange comme première partie, mais qui aura su démarrer un bal de sentiments noirs.

Pendant la pause on pouvait sentir la hâte de voir le groupe principal. Avant son entrée sur scène, on pouvait y voir quelques décorations Halloween-esque placées par-ci et par là, sans oublier une poupée de bébé rappelant la couverture de Medicate and Isolate dont ils faisaient la promotion avec cette tournée.

Avec un doux son de basse, a débuté See You At The Bottom ( tirée du plus récent album de Seether), pièce d’ouverture de cette soirée qui a transporté la foule sur une vague de douceur et de rage. C’est avec plaisir que cette dernière a profité des divers titres sortis du répertoire du groupe sud-africain. Autant les nouveaux fans que les anciens ont eu leur dose. Peu de communication entre Shaun Morgan et la foule, mais cela n’a affecté en rien l’émotion partagée entre les deux partis. Il y eu un moment un peu faible lors de Broken (loin d’être la meilleur prestation que j’ai entendu), mais un solo de batterie a redonné de l’énergie à la foule comme une claque qui replace les idées.

La fin du spectacle a été plus énergétique avec des chansons comme Country Song, Fake it et Remedy, transportées par un éclairage subtil, mais fidèle aux paroles, un joli bonus pour garder l’atmosphère.

Une salle de spectacle complète de gens qui se vident les poumons à chanter des paroles aucunement oubliées, redevenant adolescents l’instant d’une soirée. Voilà ce que vous avez manqué.

Auteure: Debby Lalonde

Credit photo: Seether