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15 octobre 2014 – Il est 20h30 quand le quatuor toulousain Le Common Diamond vient s’emparer de la scène du Bikini, habillée d’un diamant luminescent. Percussions, guitares, synthé et batterie fusionnent pour mêler pop, beats minimalistes et électro, accompagnés de leurs voix chimériques. Leur créneau c’est la space pop, et ces prodiges de la scène musicale toulousaine entame avec brio la soirée.

Après une attente quelque peu longue, c’est sur les coups de 21h40 que les musiciens se mettent en place, le batteur entame les premières notes et Sebastien Tellier fait son entrée affublé d’une casquette -imprimée nuages et montgolfière- et de larges lunettes teintées remémorant celles du Duc Lebowski. Il nous salue et vient s’installer derrière son micro, accompagné de sa guitare électrique, pour entonner Ma Calypso. Dans une ambiance plus aérienne il enchainera avec L’Adulte avant d’interpréter la lascive Cochon Ville extraite de sa période bleue, sous des multi-faisceaux roses et bleus, durant laquelle muni de son verre il portera un toast vers le public. Le temps de s’allumer un cigarillos et c’est alors Divine qui succède, le titre (produit par  Guy-Manuel de Homem Christo des Daft Punk) qui l’a fait connaître du grand public lors de sa présentation -polémique- au concours Eurovision en 2008. Il remerciera ensuite le public toulousain : “C’est gentil de nous écouter et c’est gentil aussi de nous applaudir”, avant de se mettre au piano pour l’interprétation voluptueuse de Roche. A la fin du morceau Sebastien Tellier nous évoquera un problème technique, uniquement prétexte à vanner la bière qu’on lui a servi ou encore Stromae. Ce petit interlude terminé, il continue avec l’interprétation, toujours au piano, de L’Amour Naissant. S’en suit le morceau Kilometer où sa voix sera sophistiquée par un effet voix de robot, technique avec laquelle évidemment il s’amusera à la fin du couplet. Car Sebastien aime faire rire la galerie, d’après lui sa conjointe lui décèlerait même l’humour de Dubosc, et c’est inopinément qu’il entonne à capella la chanson de Dalida : Il venait d’avoir 18 ans. Après ces quelques malices, il se place au synthé et promet de faire moins de blagues et plus de musique. Sur les coups de 23h la fin du concert se rapprochant il interprète Ricky l’Adolescent avant de nous annoncer sa “chanson préférée, celle qu’il aime jouer depuis toujours”, s’installant au piano c’est bien évidemment les première notes de La Ritournelle qui émanent. Alors que les musiciens s’exécutent toujours, Sebastien Tellier quitte la scène en nous embrassant. Après quelques minutes de pure instrumental il revient de lui même pour le rappel, débarquant avec une cape à capuche dorée et sa guitare.

Le concert achevé, la salle se vide et le public a l’air satisfait. Chez Thorium nous sommes un peu plus mitigés, mais pour ce personnage haut en couleurs sans doute avions-nous placé la barre de nos attentes scéniques et vocales un peu haute. Et je dois dire -non sans humour- que je lui en veux beaucoup de ne pas avoir interpréter Look.

Auteur : Vanessa Eudeline

Photographe : Antony Chardon