_DSC4181

22 aout 2015 – C’est au lendemain de la sortie du nouvel album de Royal Headache que La Vitrola se remplissait de gens impatient d’entendre de quoi ce nouvel opus ressemblait en personne. Pour ce qui est de sa performance en studio, le nouveau disque de la formation australienne conserve la même formule baptisée soul-punk que leur disque éponyme. On peut toutefois noter quelques ajustements à leur son qui devient un peu plus propre et émotionnel, ressemblant un peu plus au premiers groupes du genre (Ramones, par exemple).

C’est No Negative qui à la tâche de réchauffer la petite salle. Défi qui ne sera pas réellement relevé par le groupe, qui livre une performance manquant de substance et très courte. Le bruit, la structure et l’exécution des morceaux ne semble par savoir où tout ça s’en va ni pourquoi.

On a déjà oublié l’apparition du premier groupe lorsque Sheer Mag arrive sur scène et répare les pots cassés avec leur pop garage mélodieuse et accrocheuse. Christina Halladay a spécialement le talent d’attirer notre attention et de faire bouger. Sa présence sur scène, son charisme et ses vocales puissantes instaure une énergie contaminante dans la foule.

La table est donc mise pour Royal Headache qui arrive sous les mouvements saccadés de leur vocaliste Shogun. Le leader du groupe est en effet extrêmement énergique. Qu’il chante ou pas, il lance des coups dans les airs, saute et court partout sur la scène. Son aura puissante compense pour Law et Joe (guitariste et bassiste), qui s’impliquent très peu physiquement dans le spectacle. Les deux musiciens restent dans leur coin constamment, ne bougeant pas et nous faisant même parfois dos… Une chance que Shogun ne s’épuise pas de la soirée. Sa voix plein d’âme s’accorde parfaitement aux accords de guitare tonitruante pour recracher un mélange d’émotions brutes et frappantes. Là réside la puissance du groupe : la musique punk et crasse qui clash sur la voix soul leur donne un son unique et puissant. C’est tristement ce côté trash qui n’est pas assez présent dans leur setlist. On remarque en effet beaucoup trop de balades durant la soirée, sûrement par souci d’équilibrer le tout.

Le problème, c’est que leur équilibre réside justement dans leur pièces plus agressives, qui nous plaisent à tous coups et qui sont au cœur de la soirée. Soirée qui n’aura pas atteint son plein potentiel mais qui aura au final été chargée de cris, de sueur et d’émotion.

Auteur & Photographe : Louis Desautels