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06 Octobre 2014 – Lundi soir, 9 500 personnes se sont bousculées aux portes du Zénith de Toulouse pour assister au concert de l’année. Pharrell Williams, artiste incontournable de ces dernières années, se déplaçait dans la ville pour la première des 6 dates françaises de sa tournée Dear Girl (dont 4 dates à Paris). L’homme aux chapeaux disproportionnés n’a pas fait le déplacement seul et : Foxes et Cris Cab ont assuré la première partie.

Cris Cab

On commence à avoir l’habitude des problèmes d’horaire sur les billets lors des grands évènements au Zénith, mais quand il s’agit de Cris Cab qui débute son show un peu avant 19h30 au lieu des 20h annoncées, on peut commencer à s’indigner. De très nombreux fans auront donc loupé l’énorme prestation du petit protégé de Pharrell Williams. Accompagné de ses guitariste, bassiste et batteur au groove très soul pop, Cris nous a touché par son énergie, sa spontanéité et sa communication avec un public grossissant au fur et à mesure du concert. Il n’hésitât pas à courir d’un bout à l’autre de la scène en escaladant les enceintes pour essayer d’emporter avec lui l’intégralité de la foule.

A à peine 21 ans et avec un unique album, Where I Belong (sorti en septembre dernier) à son compteur, Cris Cab nous a interprété ses nombreux tubes dont Liar Liar (titre enregistré en duo avec Pharrell Williams) et Good Girls.

Foxes

A peine 10 minutes de battement et c’est au tour du groupe de Foxes (de son vrai nom Louisa Rose Allen) de monter sur scène vers 20h10. Instantanément l’ambiance et l’énergie redescend de plusieurs crans, et même si Foxes nous émerveille de ses pas de danses, musicalement parlant sa pop ne nous transcende pas vraiment. Elle aura essayé à de nombreuses reprises de remuer le public, sans succès. Le show s’est terminé par Let Go for Tonight, extrait de son album Glorious. Un show très décevant qui aurait dû être interverti avec celui de Cris Cab afin de gagner en dynamisme et de satisfaire la majorité du public.

Pharrell Williams

Il est 21h30 passée, le public attend depuis 45 longues minutes, et le groupe ainsi que les danseuses de Pharrell Williams s’installent finalement sur scène. Quelques notes et il apparaît enfin en haut de la scène sous les cris hystériques de ses très nombreux fans. Tout en retenu et tinté d’émotion, Pharrell interprète Come Get It Bae. Il enchaine quelques titres de son album GIRL qui nous permettent de rentrer rapidement dans ce concert qui s’annonce d’ores et déjà exceptionnel. Le temps d’un show sorti des meilleurs clips de pop actuels, Pharrell quitte la scène et laisse ses 4 danseuses, Mette, Brya, Aye et Ai, composant les Dear Baes, faire leur show sexy sur un medley de musique très groovy et hip hop.

S’en suit un court moment qui satisfera les fans de la première heure. Sans son chapeau mais avec un bandana, Pharrell accompagné du rappeur Shay Haley interprétera 3 titres de leur groupe N.E.R.D. dont le splendide Rock Star. Véritable moment de folie sur scène qui aura permis à 6 chanceux de tâter, le temps d’un court moment, les planches du Zénith de Toulouse. Mais Pharrell Williams qui, dans son album solo GIRL compose une ode à la femme, ne laissera pas les filles de l’assemblée dans leur désarroi. Sur le morceau Beautiful de Snoop Dogg, ça sera à leur tour d’être invitées sur scène. Une petite 15ène de chanceuses, repérées pour leur déhanché, ont pu danser en compagnie de leur idole. Gratifiées à la fin d’un énorme câlin général, qui nous fera réfléchir sur le dur métier de chanteur.

Après s’être remis de ses émotions, Pharrell reviendra aux classiques avec les reprises Drop It Like It’s Hot de Snoop Dogg, Hollaback Girl de Gwen Stefani interprété par les Dear Baes et le célèbre Blurred Lines connu pour son duo avec Robin Thicke. Mais le moment d’apothéose se profile enfin à l’horizon avec Get Lucky. Les portables fleurissent et la salle reprend à tue-tête les paroles de ce tube interplanétaire. Pas de fioriture sur scène, la magie Daft Punk et Pharrel Williams se suffit à elle-même.

Il est déjà l’heure de la fin du concert, mais sans avoir repris le titre Happy, la soirée ne pouvait pas être réellement terminée. Le rappel débute alors avec le très bon Lose Yourself to Dance extrait du dernier album de Daft Punk, Random Access Memories. Mais il faudra encore attendre 5 longues minutes avant que les premières notes d’Happy retentissent dans le Zénith. Le concert se termine donc dans la joie, avec une nuée de confettis qui s’abat sur le public.

Pharrell Williams est un véritable showman empli d’humilité, il aura délivré en toute simplicité un court mais intense set d’1h20. On pourra néanmoins critiquer le son qui était véritablement trop fort et un écran en arrière de scène qui avait une seconde de décalage. Autrement l’écriture du spectacle, avec une alternance de morceaux émouvants et de passages ultra dynamiques, est parfaitement maîtrisée : un vrai show à l’américaine ! Ce spectacle restera longtemps gravé dans la mémoire des toulousains présents ce soir.

 Auteur et Photographe: Antony Chardon