Patrice

10 décembre 2014 – En février dernier le concert de Patrice affichait complet, quelques mois plus tard, les toulousains sont encore nombreux à répondre présent pour cette deuxième date au Bikini.

Pour faire patienter tout ce beau monde c’est toujours la douce Noraa (produite par Patrice himself) qui déroule la première partie de sa voix soul. Elle ouvre donc le bal à 20h30, guitare sèche et pédale loop, il n’en faut pas plus à cette jeune artiste allemande d’origine tchadienne pour nous délivrer un pur (mais court, une toute petite demi-heure seulement) moment de grâce et d’authenticité musicale.

21h15, un son reggae de Bob Marley retentit (une des figures influentes de la musique de Patrice), les musiciens suivis de Patrice entrent en scène, rares sont les artistes qui nous font si peu attendre. L’arrière-scène est habillée d’un mur de cubes qui déploie soit un côté réfléchissant soit un écran de projection. Patrice porte une veste rouge qui s’accorde incontestablement bien avec sa guitare électrique, rouge elle aussi. Guitare qu’il échangera sur le deuxième titre contre une electro-acoustique noire, avant de s’en délester dès le morceau suivant pour embarquer le micro, s’emparer de l’espace scène et déjà faire jumper le public. L’enthousiasme qui envahit le public ne redescendra pas de tout le concert. Véritable show man monté sur ressorts -et à ce petit jeu là le bassiste n’est pas en reste- il interprète son dernier album The Rising Of The Son et puise dans son répertoire chevronné des titres plus anciens comme Sunshine ou Soulstorm, dont le refrain sera repris a capella par les spectateurs. Quant à moi, je me lamente de l’absence de Clouds ou Speeding Into The Dark. 22h40 il quitte la scène pendant que les musiciens terminent leur instrumental avant de réapparaître au sein de la fosse, pour le rappel. Bien sûr, parmi cette foule je peine à le voir mais il émergera très vite, sans doute surélevé par une paire d’épaules. Il entonne alors en français “Vous êtes fatigués” face à un public s’écriant aussitôt “On n’est pas fatigués”. Par la suite on lui amène son pied de micro et sa guitare pour l’interprétation de Kingfish, on envie alors l’emplacement ‘balcon’ mais il aura l’excellente initiative de faire asseoir la foule. Pour terminer il reviendra sur scène sous le rythme de percussions et tambours qui endiablent les corps, avant d’achever cette soirée en douceur avec Noraa revenue pour un duo. Il est maintenant l’heure de retoucher terre, après s’être imprégnés d’une belle énergie communicative, de celle que l’on baptise : good vibes.

Auteur : Vanessa Eudeline

Photographe : Jerome Jacques