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31 Juillet 2015 – Montréal + mois d’août = festivals musicals par dessus festivals. C’est du 31 juillet au 2 août que l’incontournable Osheaga Festival Musique & Arts soulignait son 10e anniversaire. Osheaga est avant tout un rassemblement musical incontournable, mais c’est aussi une occasion pour des artistes de tous genres de présenter leur travail. Exposition photos, installations éphémères, jeux, live art, murales, tout y était. Les espaces de relaxation, la terrasse, le lounge VIP, l’Artist World et tous autres espaces publics, les installations étaient funky, au goût du jour et plus qu’invitants. Encore une fois cette année, le festival s’est avéré complètement sold out ! 135 000 festivaliers se sont rendus sur le site du Parc Jean-Drapeau pour prendre part aux festivités mais néanmoins pour voir performer les artistes tant convoités de l’édition 2015 d’Osheaga. Certains s’attendaient à un lineup un peu plus éclaté, voire des artistes surprises pour souligner le 10e anniversaire du festival. Toutefois, bien des choix se sont avérés déchirants déchirants et des restrictions physiques nous ont guidés cette fin de semaine où plus d’une centaine de bands montaient sur scène. Une fin de semaine ponctuée de bijoux pour le corps, animaux gonflables, tattoos temporaires, soleil (pour 95% du temps), beau monde, fanny packs et (heureusement) peu de couronnes de fleurs. Thorium vous a donc mis sur pied un recap de ces 3 jours pour rappeler de bons souvenirs aux uns…et faire mordre un peu les doigts de ceux qui n’ont malheureusement pu être de la partie.

Georges Ezra

Jour 1, gros soleil. À peu près tout le monde sur place semblait pas mal excité d’être là…mais où sont les 135 000 personnes attendues ? Probablement au travail. Bref, on commence notre journée avec Georges Ezra, l’anglais avec un accent à faire fondre les cœurs. Malgré son jeune âge (22 ans), le chanteur, accompagné d’un band, interprétait compositions et balades, guitare en main. L’ambiance était plutôt soft, teintée d’un style folk qui ne faisait pas vraiment danser la foule, mais cette dernière semblait tout de même apprécier la prestation. Son plus grand succès, Budapest, était bien évidemment la chanson la plus attendue. Ponctué d’humour, Georges Ezra est un show man naturel. Il a ça dans le sang.

Angus & Julia Stone

Tout juste après Georges Ezra, le duo Angus & Julia Stone se présentait sur la scène voisine. Il y avait un moment que nous n’avions pas vu les frère et sœur australiens dans la métropole. Bien qu’une grande partie des gens se dirigaient ailleurs (Bahamas ? Guster ? Tommy Kruise ?), une bonne crowd était toujours présente. Étonnament, la prestation live du groupe avait beaucoup plus de groove et de prestance que la version commerciale. Les gens qui connaissent le groupe peuvent aisément comprendre qu’écouter Angus & Julia Stone pourrait s’avérer un peu…plate ? La présence d’Angus s’est fait un peu plus discrète que sa sœur Julia, qui prenait plus régulièrement le micro pour s’adresser aux fans et qui dansait lascivement. On a heureusement pu entendre la voix mélodieuse de ce dernier lors de l’interprétation de Big Jet Plane, l’incontournable de leurs compositions.

The Decemberists

Recommandé par un ami, nous avons assisté à la performance de The Decemberists. Le band, que je ne connaissais pas vraiment (blasphème, pardonnez mon ignorance) ne m’a pas impressionné plus que ça… Style vestimentaire à-la Mumford & Sons, les membres du band occupaient la scène de façon très simple et posée. Leur prestation, loin d’être over the top, était tout de même agréable.

Of Monster And Men

Chet Faker

Se prendre 20 minutes d’avance pour se rendre à la Scène Verte, a.k.a le stage le plus loin du site et un système de son qui mériterait un peu plus de soin, en a exaspéré plus d’un. The struggle was (more than) real. Sur place, c’est Chet Faker qui occupait la scène. Le live set du musicien/chanteur/beau gosse australien

Brodinski

Déception… Je m’attendais à beaucoup plus de la part de notre bro français. Même la foule, presque qu’absente, ne rendait pas justice à Brodinski. La Scène Piknic, dédié en grande partie à la musique électronique, accueillait pourtant un grand de la veille. Les beats étaient bons mais manquaient un je-ne-sais-quoi. Un petit quelque chose digne du succès du DJ qui aurait fait lever la foule. Heureusement pour nous, un afterparty officiel se déroulait à la Société des Arts Technologiques le soir même. Mettant en vedette Brodinski et Cashmere Cat, la soirée nous a rapidement fait oublier sa performance un peu plus tôt.

RL Grime

Quand l’ambiance plutôt indie rock qui planait sur le festival en cette première journée commencait à être oppressant, rien de mieux que la Scène Piknic pour se revigorer les sens. Un des mes highlight incontournable de la fin de semaine est sans aucun doute RL Grime. Le DJ américain enchaînait beats après beats, autant trap, hip hop, qu’électro. La foule nombreuse était plus qu’énergique, malgré la presque-canicule de la journée. Bien que RL Grime ne semblait pas toujours assumer ses choix musicaux, passant des hits appréciés de tous pour un mince 30 secondes et que le système sonore n’était pas au point (hello il manque beaucoup de bass pour que ton drop soit efficace), son set était incroyable. Hands down.

The Kills

Florence & The Machine

Qu’on se le dise, moi Florence & The Machine c’était mon #1 headliner du festival que je voulais voir à tout prix. Depuis son passage en 2012 à Osheaga, ce band m’a complètement hypnotisé. Il faut aussi mentionner que la performance du groupe était sans failles. Une fois de plus, la puissance vocale et la prestation explosive de Florence & The Machine envoûtaient le Parc Jean-Drapeau. Une scène habillé d’une toile métallique mouvante, une performance théâtrale, presque transcendante, un costume volage, une aisance sur scène magique à en oublier ses souliers et une énergie démente se faisait sentir à la Scène de la Rivière en ce vendredi soir. La talentueuse Florence Welsh nous a livré une performance de 75 minutes en interprétant ses plus grands succès ; Rabbit Heart, What Kind of Man, Spectrum, Sweet Nothing, You’ve Got The Love et bien sûr Dog Days Are Over, qui a clôturé la première journée de festival en force.

Auteur: Laurie Goudreau

Photographe: Hao Yin