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Ayant beaucoup entendu parler du Obscene Extreme en Europe même si je ne suis un amateur de grindcore qu’avec modération (tiens voilà deux concepts qui ne vont pas vraiment ensemble…) j’ai voulu faire un tour au festival. Couvrir un événement d’une telle ampleur n’est pas si évident tout seul alors j’ai essayé d’en profiter et de vous en faire profiter au maximum ! Morceaux choisis !

20 aout 2015 – 40 degrés et 100% d’humidité ce soir au TRH Bar pour l’ouverture du Obscene Extreme (les festivaliers présents pourront confirmer que je n’exagère presque pas!). C’est la place la mieux choisie pour ouvrir un tel événement et rendre compte de sa ligne directrice. Tout y est, le local bien trash, l’ambiance sauvage malgré la chaleur et un petit je ne sais quoi qui fait qu’on est dans un festival qui fait la part belle au grindcore. Ici on joue fort et gras mais on ne se prend pas la tête. L’organisation avait prévenu les spectateurs, ici pas de sécurité abusive ou de règlements dérangeants, on vient pour s’amuser à 100%!!

Passage éclair pour moi ce soir (une grosse soirée déjà un jeudi c’est un peu difficile) mais je voulais profiter de quelques notes de la prestation de Obsolete Mankind. Grosse énergie sur scène et encore une fois malgré la chaleur ça blast, headbang et la chanteuse se jette même aussi dans le circle pit!

21 aout 2015 – Je commence cette seconde journée de festival avec PLF au Théâtre Telus. C’est le second show du festival pour le groupe (très bonne idée d’ailleurs de la part de l’organisation de repasser certaines formations sur les deux principales journées tant il est vrai qu’un concert le jeudi soir, c’est pas super facile pour le monde qui travaille !).

Fuck The Fact enchaîne, ça commence à blaster sévère, la chanteuse se démène sur la scène. De son côté, c’est tout seul sur scène et avec l’appui d’une boite à rythme que Shaun LaCanne, unique membre de Putrid Pile, fait sa prestation. Mais bon who cares? On fait du grindcore, pas du prog symphonique ! Retour à un Death Metal au chant plus guttural avec Morpheus Descends juste avant la prestation (tant attendue pour ma part) de Jig Ai. Venus tout droit de République Tchèque (comme le festival !), on repart ici dans du bon vieux grindcore old school sans prise de tête. On saute de partout, le stage est envahi de tous les côtés, la foule gambade, fait des roulades bref pas de doute, un vrai show grind ! La salle commence à être bien remplie quand les belges d’Agathocles arrivent sur scène. Probablement un des groupes les plus attendus de cette journée tant le groupe tourne depuis longtemps dans le circuit grindcore (avec des dizaines et des dizaines de split à sont actif !). Les circle pit s’enchaînent presque en continu entre les morceaux et de plus en plus de fans envahissent la scène même si les membres du groupe restent un peu statiques. Tout premier concert pour Gruesome ce soir à Montréal. Très proches du cultissime Death, ils nous gratifieront même d’une petite reprise de Scream Bloody Gore. La soirée se termine pour moi avec les autrichiens de Schirenc Plays Pungent Stench (un nom bien long pour dire Pungent Stench sans les problèmes de droits…). Une bonne fin de soirée mais j’attend Immolation avec impatience !

22 aout 2015 – Troisième jour de festival et déjà deuxième journée au Telus qui commence pour moi avec Inhumate. Dans le cadre de leur première tournée au Québec, les français ont mis le paquet. Le chanteur est dément et ne cesse d’inviter le plus de monde possible sur la scène jusqu’à ce qu’elle soit envahie par une vingtaine de personnes ! Broken Hope replace le public en ligne avec l’ambiance plus lourde de leur gros Death brutal. Si les membres de Drop Them sont assez énergiques sur scène, le chanteur lui est un spectacle à lui tout seul. Il paraît totalement désarticulé tant il hurle dans les positions les plus alambiquées qui soient ! Passage de Dropdead en force pour préparer la foule à recevoir la grosse tête d’affiche de ce soir. Pour ma part le groupe qui devait justifier d’aller faire un tour au festival à lui tout seul c’était Immolation. Et pourtant j’ai été déçu. Le groupe était en grande forme et même très actif sur scène (la palme revient au guitariste Robert Vigna qui a malmené son instrument tout au long du show) et ils ont même joué mes deux pièces préférées : Majesty and Decay et A Glorious Epoch (toutes deux tirées de l’excellent album Majesty and Decay signé chez Nuclear Blast). Et bien malgré tout ces points positifs mon appréciation globale reste en demie teinte probablement en grande partie causée par le son assez peu clair du show.

Le festival se termine ici pour moi, je n’ai pas eu le plaisir de revoir jouer Jig Ai sur la scène des Katacombes. Un bilan ? Obscene Extreme est le seul festival d’envergure consacré à ce genre de musique et ils ont eu la géniale idée d’exporter le concept en dehors des frontières de la Republique Tchèque et même de l’Europe. Le résultat : un évènement à l’ambiance très festive, qui laisse vivre le public au lieu de chercher à tout contrôler. Et ceux qui ne sont pas si fans de grind peuvent toujours profiter de l’ambiance et venir secouer leur masque de poney on stage !

Merci à Curby pour cette édition canadienne !

Auteur & Photographe: Thomas Mazerolles