PrintLe groupe Motörhead du célèbre Lemmy Kilmister célèbre cette année ses 40 ans de carrière, avec leur 22e album Bad Magic (Septembre 2015, UDR). On sait à quoi s’attendre avec les légendes du rock: Un album efficace, avec des chansons qui rentrent dans le tas sans se compliquer la vie.

Lemmy ouvre le bal avec un cri de guerre: Victory or Die! sont les premières paroles de la chanson du même nom, qui donne immédiatement le ton. La légendaire voix du chanteur et bassiste nous lance dans une course effrénée, menée par la guitare de Phil Campbell et duquel le rythme est battu par le “Best drummer in the world” (tel que proclamé par Lemmy lui-même  dès qu’il en a l’occasion) Mikkey DeeThunder and Lightning, le premier single, suit, avec l’intensité du coup de tonnerre évoqué dans la chanson. Shoot Out All of Your Lights démontre que l’ensemble du groupe n’a rien perdu de son intensité, étant une des chansons les plus rapides de l’album. C’est peut-être celle qui rappellera le plus la “vieille époque” de Motörhead, les Overkill et autres. Définitivement une des chansons qui tournera le plus sur l’album !

Le groupe ne réinvente rien avec Bad Magic, comme on peut le voir avec des chansons comme The Devil ou Evil Eye : Une oreille avertie peut presque prédire où s’en va chaque chanson, la formule Motörhead se répétant depuis 40 ans. Le groupe prouve une chose avec ce fait : Une formule bien maîtrisée, avec des chansons qui accrochent autant avec les riffs énergiques qu’une section rythmique qui frappe fort et qu’un refrain qui reste en tête permet d’écrire une chanson qui reste en tête et qui fait que l’auditeur en veut toujours plus.

Lemmy a l’habitude d’écrire au moins une ballade par album, et Bad Magic ne fait pas exception. Till The End rappelle encore les Ain’t No Nice Guy, mais démontre en même temps l’expérience de Cameron Webb, le producteur qui travaille avec le groupe depuis Inferno (2004) et qui est capable de faire ressortir tous les éléments du son plus grand que nature de Motörhead. Cette chanson rappelle la versatilité de Lemmy en tant que compositeur, et malgré le fait que ça ne soie « qu’une ballade », elle n’est pas à sous-estimer.

L’album se conclut sur un cover de Sympathy for the Devil, des Rolling Stones. Motörhead a adopté la chanson et en a enregistré une version surprenante! On y retrouve bien sûr l’énergie de l’originale, autant dans les vocals de Lemmy que dans les solos de Phil Campbell, le tout adapté au son du loudest band in the world. Une belle note pour finir un album énergique qui plaira à tous les amateurs.

Globalement, Bad Magic se compare à Aftershock (2013, UDR). Le groupe n’a plus rien à prouver et ne se fera probablement pas de remous avec cet opus. Pourtant, on retrouve quand même quarante ans d’expérience derrière chaque note, chaque vers de l’album. On y retrouve tout ce qui a fait de Motörhead et de Lemmy Kilmister la légende qu’ils représentent aujourd’hui: Du rock, pur et dur, qui sera autant un attrait pour les fans de longue date qui y retrouveront tout ce qu’ils aiment que pour les néophytes pour qui chaque chanson sera un nouvel hymne du heavy metal.

Note – 8/10 : Il semblerait que le mauvais sort n’est pas encore tombé sur Lemmy et sa bande !