Cover Schenker (Bridge The Gap) Solo

8 novembre 2015 – Il ne fallait pas traîner en ce dimanche soir car le Bikini ouvrait ses portes à 19h pour une soirée rythmée par les sonorités oldschool et rock’n’roll; du bon hard rock 70’s / 80’s. C’est le guitariste allemand Michael Schenker, ex-membre et co-fondateur de Scorpions ainsi qu’ex-membre d’UFO, qui fait son grand retour dans notre ville rose. La salle ne sera malheureusement pas remplie, avec moins de 400 personnes présentes. Il faut dire que les deux groupes mythiques sus-cités seront également de passage à Toulouse et ce, très prochainement (2 jours après pour UFO et le 4 décembre pour Scorpions).

La soirée va démarrer sur les chapeaux de roues avec l’excellent groupe de hard rock 70’s espagnol: ’77. Embarquement immédiat pour un voyage dans le temps, les natifs de Barcelone investissent les planches du Bikini. Pantalons pattes d’eph’,  chemises à fleurs,  LG à la guitare et Armand Valeta au chant, Guillem Martínez à la basse (l’enfant caché de David Coverdale et Eric Martin?) et Andy Cobo (je vous assure il a 20 ans et pas 12) à la batterie osent le total look ! Visuellement et musicalement, on pourrait comparer cela à un mixe entre Rainbow et AC/DC, un mélange aussi détonnant pour les yeux que pour les oreilles et curieusement efficace. Le groupe, qui vient de sortir son 4ème album Nothing’s gonna stop us, va nous projeter un torrent d’énergie avec des titres ultra punchy comme Stay away from water. ’77 envoie la sauce, et si le quatuor se donne à fond, on ne peut pas en dire autant du public. Nous sommes quelques-uns à bouger mais globalement les spectateurs sont mous, la réaction est presque nulle lorsque le chanteur nous invite à entonner le refrain de Big Smoker Pig. De mon côté je constate que le groupe a bien progressé depuis son passage avec D.A.D. et je m’éclate tout autant qu’eux sur scène! Merci pour cette chaleureuse dose de good vibes et de rock’n’roll !

Place maintenant à Michael Schenker qui n’avait pas joué par ici depuis… trop longtemps pour en avoir été témoin. Fondateur de Scorpions aux côtés de son frère Rudolf qu’il quitte en 72 pour UFO, il créé son propre groupe 10 ans plus tard. Cela fait maintenant 4 ans qu’il tourne en compagnie d’artistes talentueux qui forment la bande du Michael Schenker’s Temple of Rock. Aujourd’hui, nous retrouvons le guitariste accompagné par le bassiste Francis Buchholz et le batteur Herman Rarebell, tous deux furent membres de Scorpions pendant près de 20 ans. Il y a également Doogie White, ex-chanteur de Rainbow et Malmsteen ainsi que le guitariste/claviériste Wayne Findlay. La setlist sera composée des titres mythiques qui ont marqué la carrière de Schenker. Les lumières du Bikini s’éteignent, l’intro retentit et les premières notes de Doctor, Doctor résonnent. Le public semble tout à coup plus réceptif, bien que ce ne soit pas le pur délire, cette fois-ci, les fans et nostalgiques de cette grande époque entonnerons les refrains. Sur scène, les musiciens sont hyper souriants, et bougent vraiment bien (même si Michael. S semble avoir du mal à plier les jambes, compressé dans son slim). La jolie succession de tubes (MSG, Scorpions, UFO) Live and Let Live, Lights out, Victim of Illusion, donne clairement la banane et envie de remuer son body!  En parfaite symbiose avec sa guitare, Michael Schenker brille sous les projecteurs et nous offre de beaux soli. La petite crevette qu’il est, viendra régulièrement serrer la pince des fans du premier rang, sourire aux lèvres. La bonhomie de Doogie est agréable mais de mon côté j’ai réellement du mal à apprécier son chant. Je trouve (au risque de me faire huer) qu’il n’a pas d’identité vocale, et s’il fait bien son job, je ne suis néanmoins pas touchée et m’amuse de ces nombreuses mimiques. La bande nous envoie les incontournables Rock You like Hurricane et Rock Bottom, avant de quitter la scène, c’est efficient! Les applaudissements résonnent, ils reviendront pour un rappel et clôtureront le show, en puissance, avec Black Out.

Le quintet nous a fait passer un très bon moment, avec un joli jeu de lumières et un bon son (bien qu’un peu fort). C’est super de voir ces grands musiciens s’éclater sur la scène de notre beau Bikini. Un grand bravo à ’77 qui mérite largement sa place sur cette tournée. Du bon vieux hard rock bien exécuté qui fait du bien ! 

Auteure: Fanny Dudognon

Crédit photo: Michael Schenker’s Temple of Rock