20150416TamboursDuBronx118

16 avril 2015 – Cela fait maintenant 25 ans que la troupe des Tambours du Bronx a vu le jour. En mars dernier sortait Corros, un nouvel album suivi d’une nouvelle tournée. Ce soir, ce sont les murs du Bikini qui vont trembler aux rythmes des tambours.

La pénombre s’installe à 21h10 dans une salle où s’est réuni un public hétéroclite qui fait plaisir à voir. Des croassements retentissent et les 16 hommes qui composent la bande des Tambours du Bronx s’avancent, prenant place devant leurs tonneaux métalliques, installés devant une immense toile de fond noire. Ils assènent alors les premiers coups de mailloches sur leurs monocorps et le son prégnant des percussions résonne. L’un d’eux s’avance pour saluer et réveiller le public encore un peu froid avec Jungle Jazz. L’atmosphère se réchauffe doucement et soudain des ombres apparaissent à travers la toile tendue. Puis le rideau tombe dévoilant le magnifique décor à l’image de Corros : une imposante sculpture représentant la fusion corbeau/rhinocéros au cœur de laquelle trône le préposé aux platines. Lui-même est encadré par deux percussionnistes qui font vibrer les stands de tubes métalliques.

Durant une bonne heure et demie les musiciens vont se donner corps et âmes, cognant avec hargne et précision, dégoulinant de sueur sans jamais faillir. Une prouesse incroyable dont le public se régale, les yeux écarquillés et le corps remuant. Leur musique expérimentale mélange percussions, sons synthétiques, rock, afrobeat et sonorités tribales. Malgré quelques redondances et longueurs, une puissante énergie émanent de la scène et se propage dans le Bikini. Corvus Christi, Dies Irae, Human Smile, Pneumothorax, Go Fast ou encore l’excellent Crash Rythm Thrash… Les morceaux s’enchaînent, les mailloches se brisent, la fièvre envahie les musiciens qui crient et se meuvent sans complexe, transcendés. De mon côté, je suis entourée de gens forts sympathiques, on crie, on bouge au rythme des tambours et des samples électro, on se lâche et ça fait un bien fou. L’ambiance générale est bonne bien que certaines personnes restent statiques, mais comment font-elles?

La troupe s’éclipse vers 22h20, puis revient, chaleureusement acclamée par la foule. C’est Big Hands qui clôturera ce set, sans doute l’une des meilleure composition des Tambours du Bronx, à la fois enivrante et robuste. Un final endiablé accompagné des remerciements et présentations et suivi d’une distribution de tonneaux et de mailloches. Unbelievable! Ils sont fous mais surtout passionnés et généreux, une bouffée d’oxygène ! Merci à toute la troupe, au Bikini et à Bleu Citron pour cette excellente soirée.

Auteur: Fanny Dudognon

Photographe: Antony Chardon