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12 avril 2015 – Âmes en peine, cœurs brisés et rêveurs optimistes étaient au rendez-vous le 12 avril au théâtre Corona Virgin Mobile, lors du passage de José González à Montréal. J’aimerais pouvoir dire que j’ai aimé le spectacle, mais ce n’en était pas un, tout simplement. C’était une immersion dans mes grands souvenirs, les plus beaux mais aussi les plus douloureux. Je m’explique.

La soirée a commencé tranquillement avec Ólöf Arnalds, une chanteuse d’indie islandaise qui nous a livré un message d’amour et de paix de par sa seule voix. Elle rendait ses chansons interactives en parlant au public et en faisant quelques blagues, mais on pouvait sentir sa nervosité jusqu’au fond de la salle. C’était peut-être ce qui faisait le charme de sa musique, qui a réussi à me toucher et à me faire ressentir une pointe de nostalgie, tout en me mettant un sourire dans le visage. Elle avait un petit style «Mélodie du bonheur», avec quelques petites touches orientales et western, le tout accompagné uniquement de sa guitare acoustique ou de son charango.

Après une courte entracte, le temps de s’en griller une, d’aller à la salle de bains et d’échanger quelques mots doux avec sa dulcinée (parce que oui, la vaste majorité du public était constituée de couples autour de la trentaine), José González s’est présenté sur scène avec sa guitare et ses quatre musiciens et choristes. C’est là qu’a commencé le voyage introspectif.

Dès les premières notes, l’air ambiant s’est empli de ce nuage d’émotions, celui-là même qui a appris chez les scouts à te nouer la gorge et à te faire grossir le cœur. Ce même nuage de musique a entamé une danse de la pluie dans mes yeux, les faisant couler sans savoir si c’était de joie, de peine, de nostalgie, d’espoir ou d’une autre quelconque émotion. Il y avait quelque chose de magique dans l’air, et je ne suis pas le seul à l’avoir remarqué, car comme l’a si bien dit une femme à mes côtés : «On se sentirait comme dans une forêt enchantée.»

Pendant que José González chantait, nous étions plusieurs à nous demander quelle était cette sorcellerie qui puisait au fin fond de nos âmes pour nous faire vivre tout cela. Personnellement, j’aurais écouté cet homme, que dis-je, ce dieu, chanter pendant des semaines, mais vint le temps de lui dire au revoir. Heureusement pour nous, il y a eu un rappel, et il est revenu, accompagné d’Ólöf Arnalds, pour un duo des plus merveilleux qu’il m’a été donné d’entendre de ma vie.

Pour finir, au revoir ÓlöfJosé González nous a délectés d’une dernière chanson en solo, avant de nous abandonner, abasourdis que nous étions, à notre triste sort qu’était celui d’attendre encore des mois, des années, avant de l’entendre chanter pour nous à nouveau.

Je n’ai pas de mots pour cette soirée. Tout simplement le meilleur show que j’ai vu de ma courte vie jusqu’à maintenant. José Gonzales se mérite un 9,5/10, simplement parce que je ne crois pas en la perfection, quoique depuis le show, j’y repense…

Auteur : Sebastian Pizarro-Cionti

Pour en savoir plus : Ólöf Arnalds, José González