19 Novembre 2015 – En cette semaine éprouvée par la triste actualité, c’est la deuxième fois que j’emprunte le chemin du Bikini. En arrivant je suis heureuse de constater que le public a répondu présent et que la salle ce soir est full pour accueillir la 6ème venue de l’explosive Izia.

Repérée sur la scène locale de La Dynamo, c’est Fanny Marcon alias Mee and Mee qui assure la première partie. Sur scène, la jeune femme interprète ses compositions à dominante anglophones munie de sa guitare folk. Vous pouvez retrouver cette artiste sur sa page bandcamp.

21h35, en bleu-blanc-rouge les lettres lumineuses IZIA s’éclairent. La chanteuse démarre avec Hey, titre d’ouverture de son dernier opus La Vague. “Bonsoir à tous et Vive la France” clame Izia pour conclure ce premier morceau, ce soir ces trois mots veulent dire beaucoup. Elle enchaine avec So Much Trouble titre éponyme de l’album précédent et Autour de Toi, pleine d’émotion après ses premières interprétations, elle remercie le public d’être présent ce soir après cette semaine éprouvante, violente et morose. Sous les ovations du public, elle remercie également Hervé, maître des lieux, sa légendaire bonne bouffe et ses câlins réconfortants. Sur Twenty Times A Day -qui aborde le sujet de l’acharnement- Izia s’écrie “T’as une putain de chance d’être en vie et tu fais pas assez de bruit !”, portés par son hardiesse on frappe des mains, fort, très fort, jusqu’à la douleur. On ravale ses larmes. En fait non, on les laisse couler, parce qu’Izia a l’insolence de libérer notre émotion, celle qui étouffe nos cœurs et nos têtes depuis plusieurs jours. Comme souvent, ce soir je suis près du bar, quand j’y pense désormais je sais que cette place a un prix, un prix que beaucoup ont payé en ce vendredi noir. Mais depuis cette place je contemple cette foule magnifique applaudissant à l’unisson et hissant ses verres, notre liberté et notre amour pour la musique n’est -vraisemblablement- pas invincible mais il résiste et il résistera encore. Puisse cette soirée en être le témoignage, guidée par la belle et impétueuse Izia qui nous invite à garder “le feu dans notre thorax” avant de nous gratifier non pas d’un mais de deux rappels, comprenant le délicieux Disco Ball.

3ème concert d’Izia auquel j’assistais ce soir et je ne me lasse décidément pas de son énergie furieusement rock’n roll et généreuse. Ce soir, plus que jamais.

Auteure : Vanessa Eudeline

Photographe : David Torres