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9 aout 2015 – C’est le groupe Fozzy, mené par Chris Jericho, qui a ouvert le spectacle. Le frontman, aussi connu pour sa carrière de lutteur, a donné un spectacle absolument délirant et plein d’énergie. Ceux qui ne connaissaient pas le heavy metal de Fozzy ont été mis à terre par la performance débordante, parfaite pour commencer la journée!

Fozzy

Insomnium

Insomnium, de Finlande, ont dû apporter quelques changements de dernière minute à leur formation. Le chanteur et bassiste Niilo Sevänen ainsi que le guitariste Ville Freidman étaient absents, et ont été remplacés par Mike Bear, excellent au growl, et Nick Cordle de Arch Enemy. Le death symphonique a résonné avec les fans qui ont beaucoup apprécié la performance malgré les membres absents. Les remplaçants prenaient visiblement le travail à coeur et ont tout donné sur scène, ce qui a donné la véritable expérience Insomnium malgré l’absence de leur frontman.

Motionless In White

Coal Chamber

Coal Chamber est un autre groupe qui était attendu depuis longtemps par les amateurs montréalais. Ces derniers se sont déplacés en grand nombre devant la scène Molson Canadian pour hocher leur tête au puissant rythme de leur musique. En jouant des pièces tirées principalement de leur premier album (et meilleur), le groupe s’attire automatiquement la sympathie du public qui n’hésite pas à sauter lors de la pièce Loco et Big Truck. Les musiciens sont très dynamiques sur scène (surtout la bassiste Nadja Peulen) et le chanteur Dez Fafara interagit régulièrement avec la foule. La Formation joue aussi les titres I.O.U. Nothing et Another Nail In The Coffin de leur dernier album (Rivals) avant de terminer leur prestation avec la brutale Sway. Bien entendu, la foule ne se gêne pas pour chanter les paroles de cette dernière avec Dez. Avec cette excellente prestation énergique, le groupe a continué dans la même direction que le groupe qui les précédait sur cette scène et a satisfait ceux qui s’étaient déplacés pour les voir en début de journée.

Small Brown Bike

Pig Destroyer

Sandveiss

Sandveiss, de Québec, ont offert une trop courte performance d’une demi-heure sur la petite Scène de la Forêt. Le groupe a profité de leur court set pour rendre hommage à Pentagram en jouant Forever My Queen, en plus de leurs propres excellentes chansons. Les étoiles montantes du stoner rock d’ici ont ouvert pour Megadeth lors du Festival d’Été de Québec et ont profité de leur passage à Heavy Montréal pour se faire encore plus de fans avec un spectacle réglé au quart de tour. Tous les amateurs de musique lourde qui ont manqué le spectacle devraient s’en mordre les doigts, et prendre leur mal en patience en attendant un nouveau passage à Montréal.

Warrant

C’est maintenant le temps de retourner dans les années 80s sur la scène Heavy avec le groupe Warrant. Tout comme en 2008, la formation mise sur leurs compositions les plus lourdes pour plaire aux festivaliers et entame leur prestation avec Dirty Rotten Filthy Stiking Rich, Uncle Tom’s Cabin et Machine Gun au grand plaisir de la foule. Malgré cela, plusieurs profitent de cette occasion pour aller chercher quelque chose à manger ou à boire. La pièce Down Boys est entrainante et les amateurs participent en grand nombre au refrain. La ballade officielle de la prestation est bien entendue Heaven Isn’t Too Far Away, celle-ci est bien perçue par la foule, mais cette dernière attend Cherry Pie afin de démontré son enthousiasme et même faire du crowd surfing!

Dokken

Restant dans le même style musical, c’est au tour de Dokken d’arriver sur la scène Molson Canadian. Ces derniers se classent aussi dans la catégorie des groupes qui joue rarement à Montréal. Il est donc normal de voir une bonne quantité de gens devant la scène ainsi que sur les côtés de cette dernière pour profiter des pièces Into The Fire, Tooth And Nail, Breaking The Chains ainsi que de l’excellente Paris Is Burning. À la surprise de plusieurs, Don a encore une bonne voix, c’est davantage son dynamisme qui est absent. Fort heureusement pour lui, ses collègues Mark Boals (basse) et Jon Levin (guitare) compensent son immobilisme afin de donner un bon spectacle. Ce dernier démontre aussi à quelques reprises qu’il n’a rien à envier au guitariste original du groupe. Cette bonne prestation termine donc le segment glam rock du festival sur une bonne note.

Marky Ramone

La légende du punk Marky Ramone était de passage avec le chanteur Andrew W.K.  pour interpréter les classiques des Ramones. Tout le répertoire y est passé, de Rockaway Beach à Suzy Was a Punk Rocker en terminant par Blitzkrieg Bop. Le batteur a prouvé qu’il était encore capable de mener son Blitzkrieg, et qu’il sait bien s’entourer! Andrew W.K. a porté la foule sur ses épaules avec ses très bonnes interprétations des classiques des Ramones. Les festivaliers nostalgiques ont pu s’en mettre plein les yeux et les oreilles!

Omnium Gatherum

Sanctuary

Les membres de la formation Sanctuary semblent un peu nerveux à leur arriver sur la Scène de l’Apocalypse, mais cela est vite chose passée lorsqu’ils jouent les premières notes du titre Arise And Purify. Suit rapidement Let The Serpent Follow Me, une seconde pièce de leur dernier album qui charme encore davantage la foule qui est de plus en plus nombreuse. Avec un nouvel album paru à la fin de l’année dernière et seulement trois albums à leur actif, Sanctuary se concentre beaucoup sur leurs compositions les plus récentes et la lugubre et puissante pièce titre du dernier album (The Year The Sun Died) fut l’un des moments forts de leur spectacle. Warrel demande à la foule de faire un énorme mosh pit pour la pièce Question Existence Fading et cette dernière se fait un plaisir de l’écouter! Pour ce qui est des vieilles compositions, plusieurs ont crié à maintes reprises qu’ils voulaient entendre Battle Angels, mais Warrel décline l’invitation pour des raisons de temps, mais le groupe s’est tout de même repris de belle manière en offrant à une foule en délire les titres Seasons Of Destruction, Die For My Sins, Future Tense et Taste Revenge. De quoi satisfaire les amateurs qui ont attendu toutes ces années pour les voir. Warrell n’est pas le chanteur le plus dynamique sur scène, mais il est toujours aussi impressionnant à écouter, particulièrement lorsqu’il atteint les notes aigües avec précision! Lenny Rutheledge, Nick Cordle et George Hernandez se complètent parfaitement et sont très énergiques sur scène. Les amateurs ont grandement apprécié la prestation du groupe et ont rapidement fait comprendre à ces derniers qu’ils devront inclure Montréal dans le futur!

Within Temptation

Bullet For My Valentine

Ihsahn

Ihsahn, bien connu pour son travail en tant que frontman du groupe black metal Emperor, amenait son projet solo sur la Scène de l’Apocalypse. Il s’agissait une apparition peu commune du chanteur et guitariste en Amérique du Nord, qui était très attendue et qui a reçu une excellente réponse. Accompagné de ses étudiants en musique, il est passé à travers plusieurs classiques dont Frozen Lakes on Mars et Hiber, tout en profitant des espaces entre quelques chansons pour surprendre la foule avec quelques riffs de Emperor. Il a aussi joué une nouvelle chanson, My Heart is of the North. Les fans de black metal culte auraient probablement mieux aimé voir le groupe original de Ihsahn, mais le festival a bien prouvé sa plus grande ouverture d’esprit avec sa présence  et celle de Abbath la veille – sur l’affiche.

Nuclear Assault

Décidément, dimanche est la journée qui regroupe les formations qui ne viennent pas souvent dans la métropole. Nuclear Assault est absent de la scène montréalaise depuis 1990. Même si le titre de la tournée Final Assault indique que ces derniers en sont à leurs derniers miles, ils jouent en même temps que la formation Lamb Of God et juste avant Slipknot. C’est donc normal de retrouver majoritairement les puristes (vieux), ainsi qu’une minorité de jeunes ne voulant pas manquer cet événement rarissime devant la Scène de l’Apocalypse. La formation est en grande forme et très énergique, le son est aussi très bon. La voix de John Connely est excellente même si ce dernier lit plusieurs paroles pendant le spectacle. La foule est comblées avec les classiques tels Brainwashed, Wake Up, Sin, New Song, Critical Mass, Game Over, Butt Fuck et My America / Hang The Pope / Lesbians et s’en donne à cœur joie pour chanter les paroles et hocher la tête. Le groupe nous offre aussi une nouvelle pièce (Analogue Man In A Digital World) qui est bien plus convaincante en concert que sur l’EP. Pour ceux qui ont déjà vu le groupe, ces derniers remarquent que John n’a pas perdu son sens de l’humour lorsqu’il nous parle en espagnol entre deux pièces avant de nous dire que nous n’avions rien compris et que c’est exactement de cette manière qu’il s’est senti toute la journée! L’éclairage était excellent tout au long du spectacle et est dominé par le jaune et le rouge, ce qui donne un côté apocalyptique à leur prestation, certainement le meilleur éclairage de la journée sur cette scène. Ceux qui étaient présents n’ont aucunement regretté leur choix déchirant!

Lamb of God 

Lamb of God a fermé la deuxième scène principale en donnant un spectacle digne de leur réputation : Précis, intense et brutal. Armé de leur plus récent album, VII: Sturm Und Drang, le groupe s’est appliqué à absolument tout détruire sur son passage! Randy Blythe s’est donné a fond sur scène, passant à travers les classiques comme RedneckRuin ou Walk With Me In Hell, et les nouveaux morceaux 512 et Still Echoes. Lamb of God s’est encore une fois imposé comme une des forces du metal américain moderne, avec une performance solide et un nouvel opus qu’on dévore d’un bout à l’autre.

Slipknot

C’est maintenant le moment que la majorité des amateurs venus au Heavy Montréal attendent, plus particulièrement ceux qui se sont rués à la scène Molson Canadian dès le début de la journée pour être certains d’être aux premières loges pour la prestation de Slipknot! C’est donc devant une scène cachée par des rideaux rouges que la musique de Running With The Devil de Van Halen nous indique que le spectacle va bientôt commencer. L’énorme foule est collée et les amateurs poussent déjà tellement ils sont anxieux! Finalement, les rideaux s’ouvrent avec la pièce Sarcastrophe. Comme ils nous ont habitués par le passé, un spectacle de Slipknot est un évènement en soi, musicalement et visuellement. Cette fois, nous retrouvons une tête de démon au centre de la scène, plusieurs passerelles et des plateformes élévatrices rotatives à chaque extrémité pour les percussionnistes Shawn Crahan et Chris Fehn. Même si les interludes entre les pièces sont assez longs et brisent le rythme du spectacle, cela ne dérange pas la foule qui reprend son souffle avant de retourner dans les most pits ou de recommencer à faire du crowd surfing. Les titres The Devil In I, Wait And Bleed, Before I Forget et Duality sont bien accueilli par une foule très démonstrative. Cory Taylor interagit beaucoup, même un peu trop avec la foule. Il mentionne comment les amateurs de Montréal sont passionnés pour le métal et comment il s’est ennuyé de jouer ici! Il demande aussi à plusieurs reprises de voir l’énorme foule devant lui, ce qui est très impressionnant lorsque vu de haut! En plus de faire crier la foule pour tous les autres groupes qui ont joué à l’édition 2015 du Heavy Montréal, il demande à la foule de s’accroupir pendant la pièce Spit It Out et de sauter en même temps lorsqu’il en donnera l’instruction, ce que les amateurs s’empressent de faire. Le groupe reviendra pour un rappel avec les titres (Sic), People = Shit et Surfacing, cette dernière sera accompagnée de flammes du début à la fin. Après avoir vu les trois têtes d’affiche du festival, une chose est certaine, Slipknot était seul dans cette catégorie cette année!

Auteurs : Philippe Mandeville, Albert Lamoureux

Photographes Paul Blondé, Thomas Mazerolles