God Is An Astronaut

27 avril 2015 – THS nous a nourris au hardcore ces derniers mois, ce soir c’est dans une ambiance totalement différente, beaucoup plus aérienne que nous allons plonger. Les irlandais de God Is an Astronaut (ou GIAA) se produisent dans la ville rose pour la première fois et sont accompagnés pour l’occasion des locaux de Dona Confuse.

Les toulousains de Dona Confuse  ouvrent le bal à 20h45. Le trio représenté par Vincent (basse), Romain (chant/claviers) et Mattéo (batterie) propose une musique expérimentale transcendante mélangeant électro et krautrock. Rythme effréné, les samples électroniques se mixent à la basse et à la batterie acoustique. Si on aime le style, il est très certainement possible de partir dans un trip et faire un petit tour dans l’espace. Personnellement, la sauce ne prend pas du tout, je trouve l’ensemble répétitif et long. Le titre Jupiter Love, ça passe grâce aux rythmiques variées et même si les trois musiciens se donnent à fond, le « ouhouhou » incessant sur Darken est difficile à supporter. A revoir peut-être dans un autre contexte…

21h44, les membres de God Is An Astronaut foulent, pour la première fois, les planches du Connexion Live, un baptême au cœur de la ville rose. Formé en 2002 par les jumeaux Kinsella le groupe composera en trio avec Noel Healy  jusqu’à l’arrivée de Jamie Dean en 2010. Leur post-rock atmosphérique vous emmène dans des contrées lointaines frôlant parfois les limites du psychédélique. C’est dans un club bien rempli que le quatuor se lance. Décollage imminent, nous allons pénétrer dans l’univers captivant de GIAA avec une entrée en matière sur Reverse World. Aux accords plaqués sur les claviers se mélangent les riffs endiablés,  une musique contrastée et techniquement proche de la perfection. Le son qui se propage entre les murs du Connexion est d’ailleurs particulièrement bon aujourd’hui, un détail important qui ne fera que renforcer l’excellente qualité de la prestation. Le groupe va nous gratifier d’une setlist variée offrant même un avant goût de l’album Helios|Erebus qui sortira le 21 juin prochain avec le titre éponyme, Vetus Memoria ainsi que Centralia. Stephen Whelan assure la batterie en live, Niels est à la basse tandis que son frère, Torsten est armé de son micro et de sa gibson rouge. Les deux frères se cachent derrière leur tignasse alors que Jamie, qui gère clavier et chant, rayonne sous les projecteurs et embrase la scène. Il viendra se mêler à la foule à plusieurs reprises, il nous balancera ses riffs de guitare en bordure de scène adoptant l’attitude du parfait rockeur et s’amusera à coller son museau contre les appareils photo. Un vrai boute-en-train ! L’ambiance dans la salle est géniale, slams, pogos, ça remue dans la bonne humeur. Pendant ce temps, les morceaux défilent. From dust to the beyond, ce titre évocateur vous emporte vers l’au-delà, la basse et grosse caisse retentissent telles des battements de cœur  en symbiose avec le duo clavier/guitare hyper aérien. C’est tout simplement magnifique. Des compos plus dynamiques comme Echoes ou Red Moon Lagoon vous transportent et vous électrisent. Jamie Dean aura la délicate attention d’annoncer l’anniversaire des frères Kinsella et de leur faire souffler les bougies pendant que nous chanterons « happy birthday ». Après Fire Flies and Empty Skies, il nous annonce le rappel avec humour et sans chichi, pas la peine de sortir de scène ! Le show se clôture avec le titre exaltant Transmissions suivi de l’envoûtant Suicide by Star. C’est donc les yeux plein d’étoiles que le public encore fiévreux applaudit God Is An Astronaut. 23h20, les irlandais viennent dans la salle pour saluer leurs fans et discuter en toute simplicité.

Ce soir les quatre jeunes et talentueux musiciens de GIAA nous ont offert un voyage atmosphérique, une envolée musicale. Merci pour cette beauté et cette quasi perfection qui s’apparente à du velours pour les oreilles. Leur énergie sur scène est un vrai plus par rapport au studio, une bonne surprise ! Merci à THS et Alternative Live pour cette exquise soirée.

Auteur: Fanny Dudognon

Photographe: Clément Costantino