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22 Janvier 2015 – Pour tous ceux qui se complaisent à fustiger les artistes issus de télé-crochet, il aurait été intéressant pour vous d’être présents au Bikini lors de ces 2 soirées du 21 et 22 Janvier dernier. Pourquoi? Tout simplement parce que ces 2 mecs là sont la preuve que l’on peut sortir de ce genre d’émission et avoir un réel talent.

Ce jeudi 22 Janvier, je me rends donc au Bikini pour découvrir sur scène les Frero Delavega, grands perdants de la dernière saison de The Voice au détriment de Kendji Girac. Il est environ 20h40 quand les lumières s’éteignent laissant place aux hurlements de bandes de copines venues en nombre. Quand les lumières se rallument, ils sont là, l’un en face de l’autre et entonne les premières notes de Il y a, une reprise de Vanessa Paradis. Les reprises de ce genre, à leur sauce, ils en ont fait leur marque de fabrique un peu à l’instar d’un Julien Doré capable de vous faire aimer les morceaux les plus kitchs. De Je ne veux pas travailler dans une version jazz à Foule sentimentale en passant par un détonant PIMP de 50 cent au cours duquel Jeremy et Flo vont s’aventurer à traverser la fosse au beau milieu de demoiselles totalement hystériques. Une chose est sure, ces 2 là peuvent tout chanter.

Mais leurs propres compositions n’ont pas été en reste au cours du show, tantôt à la guitare tantôt au ukulélé ils sont également revenus sur les titres de leur 1er album éponyme tel que Le chant des sirènes, Même si c’est très loin, Mon petit pays ou encore leur 1er single qui a fait leur succès Sweet darling. Le tout accompagné de seulement un contrebassiste, un guitariste et un batteur, c’est dans un décor singulier, une simple banquette avec coussin en hauteur de scène, qu’ils vont se donner pendant presque 2h avec beaucoup d’énergie et une très belle complicité entre eux. On voit tout de suite que ces deux là se connaissent depuis toujours et ils font plaisir à voir.

Vers 22h les Frero Delavega quittent la scène pour revenir quelques minutes plus tard directement dans la fosse pour le clou du spectacle. Au milieu de la foule, ils demandent à tout le monde bien vouloir s’assoir et surtout de faire le plus grand silence pour leur version de Caroline de Mc Solaar. Et c’est dans un silence de plomb, sans micro, juste guitare-voix qu’ils entonnent ce qui reste pour moi leur plus belle reprise, tellement différente de l’originale. Il est 22h30 quand Jeremy et Flo quittent la scène, pour de bon cette fois, laissant derrière eux un public conquis. Après le Métronum et deux Bikini à guichet fermé, il ne sera pas étonnant de les retrouver très bientôt dans un Zénith archi-comble.

Auteur: Elodie Gallenstein

Crédit photo : Frero Delavega