Foreign Beggars

03 Avril 2015 – Après une grosse dose de Post-Rock/Noise au Connexion avec Pneu et Deux Boules Vanille, on s’est rendu au Bikini pour, à nos yeux, assister à l’une des meilleures soirée Bass Music/Dubstep de l’année. Au vu du monde qui attendait sur le parking à notre arrivée, de la foule compacte dans un Bikini archi blindé et ce jusqu’au petit matin et de l’engouement des gens sur le dancefloor, il semblerait qu’on ne soit pas les seules à penser ainsi.

C’est le DJ parisien, Toxic Avenger, qui a assuré le warm-up de la soirée avec son style Electro House et ses célèbres remix de titres des groupes Kings of LeonBenny Benassi ou The Beach Boys. Il est également connu pour ses propres mix en compagnie d’Orelsan (sur N’importe comment) ou encore avec Disiz (sur Artificial Lights) On ne pouvait pas espérer mieux que son DJ set explosif pour débuter cette soirée. Le seul regret est son passage sur scène un peu trop tôt dans la soirée qui a du coup été manqué par de très nombreux retardataires. Dommage, mais au vu de la programmation il aurait été difficile de faire autrement.

Il est 1h20, DJ Nonames fait son apparition derrière ses platines et entonne les premiers sons de électro, les mots Foreign Beggars s’illuminent sur l’écran en fond de scène et finalement comme un ouragan les rappeurs Orifice Vulgatron et Metropolis font leur entrer sur scène. Grâce à la fusion des styles Hip-Hop et Dupstep, à leur flow maîtrisé qui se mélange à merveille avec la musique et à leur énergie, ils ont transporté le public toulousain dans une autre dimension. Leur show déjanté avait déjà convaincu les toulousains en 2013 en solo ou également avec I Am Legion l’année dernière au Weekend des Curiosités. Ce soir, ils ont une nouvelle fois retourné le public toulousain qui a répondu plus que présent avec une foule compacte qui n’a pas cessé jumper. Après plus d’1h de set, Foreign Beggars sort de scène sous des chaleureuses acclamations du public. Mais pas de panique, la succession des artistes opère très rapidement et la folie encore plus poussée des toulousains de Le Catcheur, La Pute et Le Dealer nous fait rapidement oublier la fin du set de la tête d’affiche de la soirée. Les teffeurs non connaisseurs du trio toulousain ont dû halluciner en voyant la scène du Bikini se plonger dans une atmosphère ultra burlesque. Des danseurs en tutu et danseuses dénudées se sont côtoyés devant 3 DJs loufoques habillés aux couleurs de leur personnage. Mais Le Catcheur, La Pute et Le Dealer ce n’est pas qu’une pièce de théâtre burlesque mais aussi une musique aux sonorités Bass Music/Punk Rock qui te vibrer les entrailles et pogoter jusqu’à ce que mort s’en suive.

Finalement ce show théâtral prends fin. Sur les coups des 3h30 on se replonge dans une configuration plus classique des soirées Bass Music avec la succession des DJs Apashe puis Scarfinger. Le premier, d’origine canadienne, commence à faire parler de lui par chez nous avec son son électro aux influences hip-hop. Beaucoup plus sobre que les autres artistes de la soirée il n’a cependant pas déçu le public, plus compacte que jamais, sur la piste de danse. Pour finir en beauté cette soirée c’est donc Scarfinger, invité de toute dernière minute des organisateurs, qui s’occupe des platines, ou plutôt de ses machine qu’il tapotera non stop pendant 1h. Ce n’est malheureusement pas autant visuel que Fakear ou Thylacine qui utilisent le même principe mais sa dextérité déconcertante nous a complètement impressionné. Son style Hip-Hop/Dupstep et  principalement son remix de fin des Dirtyphonics nous a laissé sur une note très positive. Nous n’oublierons pas non plus le monsieur loyal du Pink Paradize, Olaf Pinkermann, qui a fait quelques apparitions bien déjantés durant la soirée.

Quelle clôture en apothéose de cette 2nd édition du Festival Pink Paradize organisé par les Productions du Possible. C’était très bon et on va avoir du mal à s’en remettre. Vivement l’année prochaine pour vibrer avec la 3ème édition du festival et une programmation, on l’espère, tout aussi prestigieuse.

Auteur & Photographe: Antony Chardon