Finntroll

24 mars 2015 – C’est dans la jolie salle du Metronum que la bande d’SPM Prod nous a donné rendez-vous. Aujourd’hui nous allons pouvoir nous replonger dans une ambiance festive avec une affiche encore une fois variée : Profane Omen, HateSphere et les très attendus membres de Finntroll ! Un petit peu de death, de thrash, de groove et de folk par-ci par-là ! Ca va guincher ce soir !

Nous ne sommes pas très nombreux lorsque les portes s’ouvrent mais la salle se remplira au fil de la soirĂ©e. Ce sont les finlandais de Profane Omen qui sont chargĂ©s d’ouvrir les hostilitĂ©s. Certains les avaient dĂ©jĂ  vus en première partie d’Ensiferum Ă  Toulouse, pour moi c’est une dĂ©couverte sur scène mais j’aime dĂ©jĂ  leur son en studio. Ce groupe de death’n’roll s’est formĂ© en 1999 et a sorti un 4ème opus en 2014, Reset. Un style très personnel et moderne, les sonoritĂ©s sont mĂ©lodiques, groove, death, thrash… Let’s go ! 19h30, extinction des feux, le chanteur Jules Näveri, Williami Kurki et Antti Kokkonen aux guitares, Samuli Mikkonen Ă  la batterie et Antti Seroff Ă  la basse investissent les planchers du Metronum. La sauce va prendre illico, rythmes groovy, riffs puissants, mix de chant clair et growl, et surtout un frontman qui en veut et qui n’hĂ©site pas Ă  s’exprimer pour motiver le public. La tempĂ©rature va rapidement grimper avec des titres comme Sonic Wings ,Bound to Strive ,The Instigator  ainsi que  Trails et Painbox qui sont particulièrement efficaces en live ! Yeah ! Enorme point positif, tous les musiciens sont hyper motivĂ©s et animent le show. Dans le pit on aura dĂ©jĂ  la totale : wall of death, circle pit, pogos… ça donne vraiment envie de bouger et de s’adonner Ă  une bonne partie de headbanging. Jules nous fera une sorte de shuffling metal, il se lâche, envoyant mĂŞme valdinguer le pied de micro. 30 minutes de fougue, vraiment très bon, une ouverture comme on en voudrait plus souvent !

Le Metronum se remplit un peu pendant que les techniciens apportent quelques modifications sur le plateau avant l’arrivĂ©e d’HateSphere Ă  20h20. Le groupe originaire du Danemark actif depuis une quinzaine d’annĂ©es nous propose un deathrash pĂŞchu parfois teintĂ© de metalcore. Ils Ă©taient passĂ©s par Toulouse avec Hypocrisy (merci SPM Prod) en 2013 pour la sortie de Muderlust. L’intro retentit et nous sommes replongĂ©s dans le noir, le quintet dĂ©barque. Ils sont en super forme, ce soir les danois vont nous balancer du bon gros son ! Et ça commence avec des titres comme The Coming of Chaos, Murderous Intent, Resurrect With A Vengeance projetĂ©s avec vĂ©hĂ©mence. Esben Hansen, vĂ©ritable boute-en-train nous embarque avec sa voix puissante et sa folie. Il chauffe son public, rĂ©clamant circle pit et wall of death, il veut la guerre dans le pit et les concernĂ©s ne se font pas prier. Ça blast sĂ©vère avec Mike Park Ă  la batterie, Jimmy Nedegaard assure grave Ă  la basse nous gratifiant de son large sourire durant tout le set. Les riffs sont Ă  la fois mĂ©lodiques et agressifs, exĂ©cutĂ©s par Jakob Nyholm et Peter Lyse Hansen alias Pepe. Les 5 membres d’HateSphere nous prouvent qu’ils en ont dans le bide. Ce mĂ©lange Ă  la fois death et thrashy est carrĂ©ment entraĂ®nant et dans la salle on bouge avec frĂ©nĂ©sie. Murdelust, Iconoclast, Disbeliever …et enfin, ou plutĂ´t dĂ©jĂ , Sickness Within. Un set brutal, lourd, catchy plus qu’efficace, voilĂ  que je me suis encore dĂ©boĂ®tĂ© les cervicales. C’était très bon ! Le show Ă©tait encore mieux qu’en 2013 (le groupe avait dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ© une très bonne performance) avec un bon son et une ambiance folle ! Wow, merci HateSphere !

Ces 50 minutes furent intenses, peut-ĂŞtre un peu trop pour certains qui ne resteront pas. On change de dĂ©cor et de cadre avec Finntroll. Le groupe finlandais est connu pour son folk metal agrĂ©mentĂ© par une voix dark et des compositions inspirĂ©es du folklore finnois. Ils reviennent afin de cĂ©lĂ©brer les 10 ans de leur album Nattfödd. Hyperactifs, ils tournaient en 2013 pour la promo de Blodsvept aux cĂ´tĂ©s de Tyr et Skalmöld (que l’on a revu il y a quelques mois) et faisaient paraĂ®tre le live Natten Med De Levande en 2014. Le Metronum s’assombrit, le croassement des grenouilles nous berce avant que ne rĂ©sonne l’intro Vindfärd. Puis c’est dans ce dĂ©cor brumeux que l’ont voit apparaĂ®tre des ombres, ces crĂ©atures aux grandes oreilles… Les trolls sont chaleureusement accueillis et dĂ©marrent le show avec Manniskopesten. Nous allons voyager en compagnie de Vreth au chant, Skrymer et Routa aux guitares, Virta au clavier, Tundra Ă  la basse ainsi que MörkĂ– Ă  la batterie. Nattfödd est donc jouĂ© dans son intĂ©gralitĂ©, avec la cĂ©lèbre Trollhammaren. N’Ă©tant pas Ă  mon premier concert de Finntroll, je constate une fois de plus que c’est carrĂ©! Rien Ă  redire quant Ă  la qualitĂ© de leur musique et de l’exĂ©cution des morceaux en live. CĂ´tĂ© ambiance j’apprĂ©cie grandement celle de ce soir, c’est beaucoup plus calme que d’habitude mais je suis lĂ , en compagnie de plein de gens sympas, c’est convivial et festif presque comme en famille. Les slammers flottent paisiblement au dessus de nos tĂŞtes, on chante, on danse, on balance les bras! C’est fun! Vreth prend la parole Ă  plusieurs reprises afin d’entraĂ®ner le public, et tous les musiciens ont le sourire. Les finlandais prennent une pause et rĂ©apparaissent avec Blodsvept, Mordminnen, Solsagan… Ils feront plusieurs pauses, un peu dĂ©rangeantes, c’est bien de se faire dĂ©sirer mais pas trop quand mĂŞme! Finntroll achèvera son set jouant Häxbrygd, Under bergets rot puis Rök. C’Ă©tait vraiment bien, 1h40 de show que je n’ai pas vu dĂ©filer malgrĂ© tout un peu fade pour moi après la furie HateSphere.

Une chouette soirĂ©e organisĂ©e par SPM Prod. Chapeau Ă  Profan Omen qui a excellĂ© dans le rĂ´le de chauffeur de salle, merci Ă  HateSphere pour la claque et Ă  Finntroll pour ce beau spectacle. Petit regret de ne pas avoir Ă©tĂ© “scotchĂ©e” par ces derniers, pour un anniversaire, j’attendais un show de dingue! Mais rien de grave, c’est moi qui deviens trop exigeante.

Auteur: Fanny Dudognon

Photographe: Clément Costantino