Calogero-17

12 juillet 2015 – Cette troisième journée ne déroge pas à la règle et débute autour de la Scène Pression sous le soleil. Avec le rock mélodieux des 4 parisiens d’Inner Brain dans un premier temps, suivi de la pop-rock chaloupée de The Neighborhood, avant que Kinda, joyeuse troupe locale funk, ne vienne clôturer cette première partie de concerts.

19h30, lorsque je rejoins la Scène Château, Irma est seule avec sa pédale loop et sa guitare acoustique, en toute simplicité elle délivre aux festivaliers ses interprétations folk teintées groove, avant de se faire rejoindre par Nicolas Dacunha, percussionniste. Quand elle quitte sa guitare, c’est pour sortir le micro de son pied et occuper la scène de quelques pas de danse. Au public des Déferlantes elle révèle de nouveaux morceaux qui n’ont été entendus jusqu’à maintenant que par les quatre murs de sa chambre. Avant de clore son live, Irma descend au sein du public pour le grand plaisir des déferleurs.

Sur la Scène Château, le duo Brigitte arrive avec la nuit. Munie d’un tambourin Aurélie Saada accompagne les musiciens et ensemble ils ouvrent le bal comme le dernier album avec le titre L’échappée belle. A l’instar de leur venue à Garorock le show est parfaitement rodé. Mêmes franges, mêmes robes scintillantes, même sensualité, Sylvie Hoarau et Aurélie Saada interprètent dos à dos au milieu d’un décor tropical A bouche que veux-tu. La pop acidulée qu’elles déroulent se montre plus ténébreuse et électro avec les variantes de Ma Benz (cover de Lord Kossity) ou Battez-vous. Le très langoureux titre Jsais pas qui répète en boucle “J’ai chaud” nous rappelle à quel point leur show fait monter la température.

Guitare électrique en bandoulière, Calogero prend place sur la Scène Mer accompagné de ses musiciens : batteur, bassiste et claviériste. Je dois avouer redouter un peu le côté “Variété” mais c’est avec une puissance rock que Calogero défend un répertoire dont les refrains trainent dans la tête de chacun : Pomme C, Face à la mer, En apesanteur, Yalla, Avant toi… Chanteur engagé il est également l’auteur de Un jour au mauvais endroit, titre écrit en l’hommage de Kévin et Sofiane poignardés dans la banlieue de Grenoble, le public reprend alors en chœur le refrain “Plus jamais ça !”. Après cela, c’est seul qu’il revient pour nous interpréter Si seulement je pouvais lui manquer, les paroles qui tirent sur la corde sensible accompagnées simplement de sa guitare donnent lieu à un beau moment d’émotion. Son morceau le plus récent Les feux d’artifices dominé avec fracas par la batterie vient clore le concert. Avec toute l’authenticité et la générosité que Calogero a révélé au public des Déferlantes, il salue son auditoire entouré de ses musiciens avant de quitter la scène.

Après la sortie de scène de Calogero nombre de festivaliers désertent les lieux, cela est bien dommage car je vous annonce que vous avez raté un final explosif ! Originaire d’Australie, The Cat Empire vient ronronner sur la Scène Château avec une musique mêlant sonorités jazz, reggae, funk, latino, hip-hop, rock, ska et tziganes… Rien que ça ! Emmenée par le charmant Félix Riebl au chant et l’excellent trompettiste Harry James Angus, la joyeuse troupe rassemble trompettes, synthé, percu, trombone, batterie, basse… De la rythmique, il en fallait pour dynamiter un public assommé de 3 jours de concerts doublés d’une chaleur caniculaire ! Ils m’ont donné une pêche monstrueuse, moi qui me navrais d’attendre Parov Stelar prévu en dernière partie. Un gros coup de cœur pour ce groupe que j’ai découvert, honte à moi car cela fait 15 ans qu’ils tournent.

1h00, place maintenant à The Parov Stelar Band sur la Scène Mer. On y est, le moment qui va me consoler de leur annulation à Garorock ! Marcus Füreder, alias Parov Stelar, aux platines surplombe le band de musiciens mêlant cordes et cuivres, bientôt rejoint par la merveilleuse Cleo Panther, perchée sur ses talons aiguilles. Venus présenter leur récent album The Demon Diaries ils nous assènent une bien belle claque électro-swing. Le concert prend fin au bout d’une heure, aucun rappel n’est à espérer car la programmation a pris du retard et il est maintenant deux heures; mais je suis intimement convaincue qu’il nous en auraient donné beaucoup plus s’ils avaient pu.

Cette soirée du 12 juillet marquée également par le concert d‘Etienne Daho (pour lequel nous n’avons pas eu les autorisations d’image) a clôturé le premier week-end de la 9ème édition des Déferlantes. Pour moi, ce sont les concerts de Triggerfinger, Christine and the Queens, The Cat Empire et Parov Stelar qui l’emportent. Nouveauté de l’édition 2015, l’ajout d’une quatrième date, suite et fin le le 17 juillet donc, avec, entre autres: Santana, Chinese Man, Julien Doré et Charlie Winston.

Auteure : Vanessa Eudeline

Photographe : Emilie Sablik