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29 Juin 2014 – Reprise du festival après une journée complète annulée. En effet la météo menaçante annonçait des orages, du vent à plus de votre 100km/h et de la grêle, ce qui a contraint les organisateurs, suite à un arrêté préfectoral, à démonter le site et à évacuer le campeurs le temps d’une journée. Les campeurs ont pu retrouver leur camping sur les coups de 20h et passer la soirée avec les DJs set improvisés des DJs programmés au Garoclub le dimanche comme Vilify et Milu. C’est sous un meilleur ciel que débute donc cette dernière journée.

Scène Garoclub : Milu, Claire, Vilify

La Rue Kétanou

Le site se remplit peu à peu et ce groupe pour le moins festif’ réveille les premiers venus. Mourad, Olivier et Florent équipés de guitares, accordéon, harmonica et percussions sont prêts à déferler joyeusement sur les festivaliers. Leurs rythmes n’ont pas pris une ride depuis la fin des 90′ et séduisent les invités de tout âge. Les mains se serrent sur Les hommes que j’aime de l’excellent album Ouvert à double tour. Leur set reprend essentiellement les titres qui ont fait le bonheur d’une génération sans oublier de mettre en avant le dernier album Allons voir.

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Deltron 3030

Place maintenant au Hip Hop américain des 90′. La scène est alors investie par Dan the Automator, Del the Funky Homosapien et Kid Koala .Les deux albums studio s’inscrivent dans la continuité d’un scénario délirant au sujet d’une civilisation futuriste prisonnière d’une dictature fasciste et soumise à des invasions extra-terrestre. Deltron fait ses preuves en live et ça marche! Éclairage tantôt intimiste, tantôt hypnotique, on admire l’aisance du chanteur qui déballe son flow à la perfection. Pour le final, les fans du genre apprécient la reprise de Clint Eastwood de Gorillaz.

Deluxe

La scène du trek prend des allures d’orchestre aux alentours de 19h. Les membres aux costumes farfelus envahissent la scène au son des Valkyries, la pression monte et on adore ça. Kaya,Pépé,Pietre,LiliBoy vêtue de l’incontournable robe à moustache Soubri et Kilo sont déjà dans l’ambiance. On se demande pourquoi ce groupe qui attire la plus grande partie de la foule se produit sur cette scène, le son de la voix est mal balancé et le vent n’aide en rien. Mais Deluxe et son funk incendiaire allume le début de soirée avec une énergie incroyable. Les beat d’électro sont parfaits, les accents groovy dans la voix de la chanteuse nous régalent. La foule jump, et on entonne les refrains avec allégresse. Sur le titre Superman, un type se hisse au sommet de la foule, vêtu d’un slip bleu et d’une cape rouge il slam sur le public hystérique. C’est sur une note joyeuse que le groupe conclu : Si ça vous a plu, revenez moustachus!

Gojira

La scène de la plaine s’ouvre pour les métalleux français de ce groupe qui sévit depuis pas loin de 20 ans. La grosse voix de Joe s’empare de tous les regards et le show peut commencer. Un décor à l’effigie de l’album l’enfant sauvage orne la scène. Les musiciens envoient leur son énervé et la foule se montre réceptive. On secoue la tête dans tous les sens, les cornes du diable s’élèvent un peu partout dans le public et on se lâche complètement sur le titre The heaviest matter of the universe! On est en transe sur le passage instrumental de Flying whales, le guitariste court d’un bout à l’autre de la scène et s’approche férocement du public. Le set parait un brin trop court mais les morceaux s’enchainent bien et l’énergie métal est bien présente, on aime toujours autant ce son à la fois sombre et entêtant.

Rodrigo y Gabriela

Entre énergie communicative et  hyper dextérité, ces endiablés de la guitare débarquent sourires aux lèvres et accords teintés d’ailleurs. La foule prise dans l’ambiance dès le premier morceau Diablo Rojo. Cette musique inspirée rock, folk, latino s’invite dans nos esprits et nous fait remuer le coeur. Entre deux morceaux, ils nous gratifient de quelques mots de remerciement en français. On apprécie toujours autant le solo que Rodrigo nous sert en milieu du show ainsi que la reprise de Metallica, Orion. La foule est conquise et Tamacun, titre phare du second album du groupe intitulé simplement Rodrigo y Gabriela résonne joyeusement à travers la plaine. Histoire de bien clôturer le show les deux guitaristes nous servent une intro longue et mystérieuse pour la reprise de Creep de Radiohead.

Shaka Ponk

Le décor titanesque du groupe est planté, un hologramme projettant une petite fille au regard inquiétant et violon en main lance le show. Le clavier se rajoute doucement, puis vient la basse, la foule pousse des hurlements, Shaka ponk est sans aucun doute le groupe le plus attendu de la soirée. Le singe mascotte entre en scène, suivi de près par Frah et Samaha. Frah en excellent maître de scène s’écrie: C’est le public fou dans la tête? Do you want my bonobo?! Une tenue futuriste et des basket ailés pour la chanteuse hyper lookée, une énergie digne de l’attente du public, une marée de mains en l’air et un sol qui semble trembler sous les jump, que demande t-on de plus? Sur le titre Black listed l’équipe se déchaîne et le claviériste se dénude. Ce show est totalement Loco! comme se plait à le crier Frah. Après une rapide reprise de Get up Stand up de Bob Marley, le groupe salue le public de façon très généreuse et on en redemande!

Gramatik

Denis Jasarevic, le Dj slovène prend place avec sa techno minimale du moment. Teintée de funk soul ou bien encore Dub, le jeune homme  monte sur une scène bleutée, un brin vaporeuse, et ornée d’un écran sur lequel est diffusé son nom. Il attaque sur le morceau I’m doing my thang et nous met directement dans l’ambiance.On apprécie les faisceaux lumineux et la présence du trompettiste sur la scène qui est appréciée par un soulèvement de la foule sur le titre Expect Us. Adeptes d’électro ou novices il est facile de prendre goût à ce show bien dosé, et chargé de bonnes énergie. On se dandine gaiement, les bras en l’air sur les rythmes parfois groovy tout en se disant qu’on irait bien écouter son dernier album The Age Of Reason.

Skrillex

Une scène démentielle s’ouvre sous nos yeux et la soucoupe volante de Sonny Moore apparait après un compte à rebours qui fait monter merveilleusement la pression. Le public est prêt à tout faire péter, l’ambiance est électrique et la foule s’embrase lorsque Sonny sélève triomphant au sommet de son vaisseau, devant un écran projetant la scène de consécration du Roi Lion de Disney. Le ton est donné, et le son explose. Entre beat de Dub, samples de tubes allant de Janet Jackson à Mgmt et les faisceaux lumineux qui s’agitent dans tous les sens, on en prend plein la vue. La mise en scène est parfaite, on se croirait pris dans une guerre interstellaire orchestrée par un maître teufeur, surexcité. Un brin geek sur les bords, le vaisseau de Skrillex est orné de logos tels que le Nyan Cat ou bien des têtes d’extra terrestres stylisées. C’est toutes paumes ouvertes que le jeune homme se place face à son public, comme pour recevoir la bénédiction sacrée avant d’envoyer son titre à succès Make it bun dem! Autant vous dire que ce show hors du commun vaut le coup d’oeil!

Auteur: Ottavia Marangoni

Photographe: Antony Chardon