13 septembre 2014 – 16$ plus les frais. Voici le coût d’un billet en prévente pour le show de Ferry Corsten au New City Gas. LE Ferry Corsten, cette légende du trance dont la réputation n’est plus à refaire. Un cadeau! Cependant, un nombre moins élevé de fêtards ont fait acte de présence. Que s’est-il passé?

Lors de la partie d’ouverture, le montréalais Kärl K-Otik a commis une erreur qui a troublé un set autrement excellent: une chanson a recommencé au début! C’était sûrement un bouton accroché par erreur. Au moins, ça prouve hors de tout doute que ce n’est pas un mix enregistré d’avance!

Sans attendre plus d’une seconde, Ferry Corsten commence de manière éclatée, figurativement et littéralement parlant : sur l’énergétique «Come Closer» de Patrick Hagenaar, les canons à confettis du New City Gas sont activés. Suite à cette démonstration de force, le reste de la nuit sera plutôt inégale. Tantôt moche avec du big-room house (dont l’agaçant «Eat, Sleep, Rave, Repeat»), le set est néanmoins ponctué d’intéressantes interprétations modernes de classique du trance. En voici quelques exemples : «Adagio for Strings» de Mark Sixma, «Traffic» de Twoloud, le 21st Century remix de «Airwave» ainsi que Satellite remixé par Ilan Bluestone.

Puis, soudainement, Ferry insère presqu’aléatoirement «Nobody To Love» par Sigma, une chanson drum & bass. Loin d’être mauvaise, elle cadre assez mal avec la nature du concert. De plus, je suis surpris qu’il n’y ait eu que 3 chansons de sa propre production au cours de la soirée : «Festival Crash», «Hyper Love» et «Punk» remixé par Arty. Où est passé le bon stock? Aucune chanson de ses album «L.E.F.» et «Twice In A Blue Moon»!

Suite au show, force est de constater que Ferry Corsten a pris un virage «différent» dans son style de musique. Contrairement à d’autres DJs *tousseGarethEmerytousse*, Ferry n’a toutefois pas vendu son âme aux dieux commerciaux afin de vendre plus d’albums ou de billets (on rappelle que son show était presque donné à 16$!) Ce qui m’a étonné aussi, c’est que non seulement le New City Gas n’était pas à pleine capacité, mais pire encore, la foule était moins expressive qu’à l’habitude. Même si ce n’est pas sa meilleure performance à vie, le DJ néerlandais mérite tout de même plus d’amour de la part de Montréal.

Auteur: Mathieu Bonin

Credit photo: New City Gas