DSC_8552

20 mars 2015 – J’arrive malheureusement trop tard pour profiter des premières parties Show of Bedlam et Ecstatic Vision mais je suis fin prêt pour entendre le doom stoner de Yob ce soir aux Foufounes Électriques. J’étais très curieux de voir le groupe jouer, j’avais posé une oreille discrète sur The Unreal Never Lived (2005, Metal Blade Records) et même si j’avais apprécié, je n’ai pas suivi l’actualité du groupe par la suite. Ce soir le groupe est ici pour promouvoir son dernier opus : Clearing The Path To Ascend (Neurot Recordings) sorti l’été dernier. Chaque musicien est réduit à évoluer dans un mètre carré de scène tant il y a de matériel mais le résultat est là au niveau du son (et puis pour un show doom il ne fallait pas s’attendre à voir les musiciens courir partout !). Je dois vraiment avouer que j’ai été bluffé, il y a eu une réelle évolution depuis 2005 et ma première écoute. Le son est puissant, les morceaux passent très bien l’épreuve du live (le riff de Nothing To Win sur le denier album a vraiment électrisé la foule). Malheureusement pressés par le programme de la soirée, le groupe doit se retirer malgré les acclamations du public.

Changement de registre à présent pour la tête d’affiche de la soirée, c’est Enslaved qui entre en scène. Pas mal de chemin a été parcouru depuis les débuts du groupe liés au Inner Circle des fondateurs du black metal norvégiens et leur black progressif rencontre visiblement un large succès outre Atlantique. Leur dernier opus en date est sorti début mars, In Times (Nuclear Blast), et la tournée américaine est bien entamée. Le groupe centre sa performance majoritairement sur les albums récents même si Gruntle (Kjellson, chant et basse) avoue se souvenir de la première date canadienne d’Enslaved qui était apparemment ici même aux Foufounes Electriques en 1995. Les titres du nouvel albums passent très bien live notamment Building With Fire et le titre éponyme mais je reste toujours émerveillé par la puissance d’Ethica Odini (sur l’indispensable Axioma Ethica Odini de 2010). Le groupe pioche ensuite quelques titres de Vertebrae (Indie recordings, 2008) et même Monumension (Osmose Productions, 2001) avant de terminer par l’excellent Isa, titre éponyme de l’album de 2004. Au final un show maitrisé avec un groupe énergique et visiblement content d’être au Québec. Gruntle place non seulement quelques mots de français mais surtout semble connaître une grosse partie des jurons québécois (faire hurler « Tabarnak » à toute une salle comble n’est pas donné au premier norvégien venu !).

Auteur & Photographe: Thomas Mazerolles