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26 Juillet 2015 – Les londoniens de Django Django revenaient enfin à Montréal pour la seconde fois depuis la sortie de leur album éponyme en 2012 pour faire la promotion de leur second effort, Born Under Saturn.

La foule impatiente doit toutefois attendre la fin de la prestation de Vesuvio Solo, un ensemble dream-pop montréalais. Leur musique alternative aux inspirations jazz en fait sourciller plusieurs et pour de multiples raisons; Thom Gillies et Cameron MacLean s’échangent la basse et la guitare à-travers leur performance, montrant la polyvalence des deux membres officiels. Gillies, en particulier, vole le spectacle avec ses riffs (de basse) émotives et sa présence sur scène éloquente. La relation musicale qui s’opère avec la guitare est tout autant intéressante. Ses mélodies fragiles, accompagnées par des textures sonores enveloppantes donnent des compositions très précieuses et humaines. L’autre réaction que le groupe m’amène, c’est “pourquoi est-ce qu’un groupe comme celui fait la première partie de Django Django ?” Parce que c’est un groupe bien calme comparé à la boule d’énergie qui nous attends.

La foule n’est effectivement pas prête à recevoir la frénésie qui perdurera pour le reste de la soirée. Alors qu’ils s’étaient à la base introduits sur scène via des projections digitales faisant preuve d’un esthétisme éclectique, la soirée s’enflamme dès que le quatuor nous bombarde des rythmes accrocheurs indieaux teintes psychédéliques. Difficile d’éviter de bouger. Leur éclectisme ressort aussi dans leur interprétations live aux sons multiples (parfois tribaux, rétro ou électroniques) et instruments polyvalents. Ça reste au niveau rythmique que les quatre anglais se démarquent. Leur percussions et synergie nous enivrent sans interruption. Ils vont même jusqu’à se remodeler en ensemble 100% percussions, désormais à deux sur la batterie, troquant leurs instrument respectifs pour terminer la soirée. Django Django demande à tout le monde de s’accroupir et de lever le poing en l’air avant d’engager une montée en intensité qui se termine avec un saut collectif qui couronne la soirée rocambolesque en beauté. Difficile de demander mieux !

Auteur & Photographe : Louis Desautels