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12 Février 2014 – C’est dans une ambiance intimiste et paré d’un domino en guise de collier que le chanteur de Deportivo, Jérôme, s’avance au bord de la petite scène de la Dynamo. Le noyau du public bouillonne d’impatience et on sent monter l’envie de jumper, crier et slamer de tous ces jeunes venus acclamer le groupe. Après avoir ouvert les festivités sur le titre phare du dernier album Domino, c’est au son d‘Intrépide que la foule se déchaîne. C’est le début d’un show vraiment rock. Cinq musiciens, et autant de styles différents, se partagent la scène à merveille.

Pendant un bref intermède on entend monter quelques mots dans le public «  Plus de basse ! » ce à quoi Jérôme répond «  Plus de vous ! » juste avant de se lancer corps et âme dans un bain de foule. L’ambiance est délirante. Ça sent la sueur et la bière, les slams s’enchaînent, le guitariste nous régale de son jeu de jambe swinguant, le chanteur donne de sa personne et se plie littéralement en deux sur la scène, très expressif, il semble se tordre de douleur sous les coups de ses paroles parfois cinglantes. Le public paraît jeune mais les fans sont fidèles et ils le prouvent sur 1000 moi-même, un titre issu de l’album Parmi eux, sorti il y a presque 10 ans. La foule chante à tue-tête et déborde joyeusement sur la scène.

Dès les première notes de I might be late, la scène est prise d’assaut par une marée de filles qui, bras dessous bras dessous, se mêlent aux musiciens. C’est une sensation de partage qui s’installe alors dans la salle. Les morceaux se suivent et la setlist est incroyablement satisfaisante. Au travers des tests micro Jérôme nous montre sa maîtrise de la chanson française classique en fredonnant des morceaux de Brel, Souchon ou encore Julien Clerc (si, si, si). L’ambiance atteint son paroxysme au son de Paratonnerre, riffs de guitare et de basse puissants, jeu de lumière stroboscopique et le chanteur tombé au sol, entremêlé dans les fils du micro ne cesse de s’époumoner.

C’est lentement que s’installe le moment « émotion » avec l’interprétation du morceau très sensible Le pistolet à eau. Lumières tamisées, mains en l’air et reprise des paroles par le public assagit, on tire vers la fin mais on est plus que ravie de ce show plutôt fou. Un dernier tour de salle porté par les bras du public, pour le batteur Julien, micro et kazoo à la main, quelques acrobaties et c’est déjà l’heure du dernier morceau.

Un concert qui restera gravé dans les mémoires du public présent ce soir à La Dynamo, qui nous a également permis de découvrir le groupe toulousain Bellegarde qui a officié dans un rock aux textes français.

Merci à Jerkov Musique pour l’organisation de ce concert.

Auteur : Ottavia Marangoni

Photographe : Antony Chardon

Équipement utilisé: 5D Mark III (Canon), 16-35 L USM II, 70-200 L USM