Christophe Maé

02 avril 2014 – Ce mercredi, le Zénith de Toulouse accueillait à guichet fermé l’incontournable Christophe Maé. En entrant, je suis d’abord surprise par la disposition de la salle, pas de fosse mais uniquement des places assises pour permettre à tout le monde de bien voir le spectacle. Les gens sont venus en famille, adultes, enfants, grands-parents, Christophe Maé fait l’unanimité et cela se voit lors de ses concerts.

Il est 20h20 quand les lumières s’éteignent, devant un gigantesque rideau rouge cachant la scène, un homme fait son entrée pour annoncer celui que tout le monde attend à la manière des grands cabarets. Le rideau s’ouvre laissant apparaître Christophe Maé en ombre chinoise improvisant un solo de claquettes.Un blanc… les lumières s’allument sur les musiciens, les premières notes retentissent et il est là…Classe…costume 3 pièces, nœud de papillon et chapeau haut de forme. Il attrape sa guitare et entonne Tombé sous le charme, tout le monde chante avec lui, les filles hurlent, les enfants dansent entre les rangs et l’artiste nous enchante de ces pas de danse dont il a l’habitude. S’en suivent les titres Ma douleur et le très émouvant CharlieEntouré de sept musiciens et trois choristes des plus talentueux, on se croirait plongé dans un vieux pub du fin fond de la Nouvelle Orléans. Et c’est avec eux qu’il va faire vivre un moment magique au public, un moment que personne n’attendait. Installé sur son tabouret il commence à chanter Ca fais mal et au beau milieu de la chanson, décide de se lever et de partir à la rencontre de ce public venu si nombreux. Les voilà, tous marchant en direction des escaliers des gradins, c’est l’hystérie mais tout se fait dans le respect, pas de débordement, chacun et surtout chacune est ravi de voir leur artiste d’aussi près. Il traversera tous les gradins pour descendre de l’autre côté afin de ne léser personne.

De retour sur scène, Christophe Maé ne reconnaitra pas ce Zénith si bien rangé du début du spectacle, les gens s’étant levés pour être au plus près de lui. Par respect pour tous les enfants qui doivent profiter du spectacle au même titre que tout le monde, il demandera aux gens de regagner sa place pour pouvoir continuer, un geste applaudi. De retour sur son tabouret, il plaisante avec ses musiciens essayant tant bien que mal de « caser » son pianiste avec une toulousaine. De retour au calme, il entonne L’automne, magnifique chanson issue de son dernier album, et aura une pensée émue pour son petit garçon de 6 ans en interprétant  Mon p’tit gars puis disparaît dans les coulisses.

Au retour, changement d’ambiance et de look, Christophe Maé nous propose de se plonger dans l’univers du cirque sous un grand chapiteau. Chaque chanson est mise en scène tel un tableau à commencer par Je veux du bonheur qui donne l’impression de revivre le clip. S’en suivront Juste un peu de blues, Belle demoiselle et le fameux tube On s’attache. Une présentation des musiciens, des remerciements pour ce public venu nombreux, il quitte la scène sous les applaudissements et les cris des spectateurs réclamant le fameux rappel. Il ne les fera pas attendre très longtemps. Il revient pour le bonheur de tous pour interpréter  La poupée  repris magnifiquement par tout le public qui connait les paroles par cœur, et passé ce pur moment de douceur, se lance dans un Je me lâche qui fera se lever et danser la foule une dernière fois.

22h40, le concert se termine après plus de 2h de show à l’Américaine, il est de ces artistes qui ne trichent pas et leur public le leur rend bien. Un public qui répondra également présent le lendemain pour  la dernière date. Deux superbes soirées pour les Toulousains.

Auteur : Elodie Gallenstein

Photographe : Jérôme JACQUES