Birth of Joy

07 Avril 2014 – Le trio néerlandais de Birth Of Joy était de passage dans la ville rose, précédé sur scène d’un groupe français au son bien rock nommé Red Woods, ils ont totalement convaincu la salle.

La scène de la dynamo est envahie par une véritable équipe de musicien ! Cette formation plus que dynamique est en fait un groupe crée par des amis de lycée. Un chanteur qui assure à la fois au micro et à la trompette, deux guitares plus que rock, un bassiste et une batterie bien rythmés. On est lancé ! Au son d’un morceau tel que Run away, on s’évade littéralement. La voix un peu blues du chanteur nous enveloppe et nous amène sur une route déserte pour y mordre la poussière. Cet extrait de leur premier album Factory est incontournable.

Sur scène, leur énergie est un brin nerveuse et les riffs redondants nous donnent envie de taper du pied, accoudé à un comptoir. Leur musique est riche et inspirée, comme le prouve Favelas, un morceau où l’on notera les sonorités dansantes qui diffèrent totalement du reste de l’album. La parfaite première partie pour introduire les membres de Birth Of Joy.

Le trio mystique s’installe sur scène et semble avoir amené avec lui les fantômes de Jim Morisson, Jimi Hendrix ou Led Zeppelin. Kevin Stunnenberg, au chant et à la guitare séduit tout le monde sur son passage. Vêtu d’une chemise pour le moins psychédélique et armé de sa tignasse blonde, il absorbe le public et notamment le regard des filles au premier rang. Sur le morceau intitulé The sound, on est emporté dans les années 70 par un synthé totalement hypnotisant et une guitare électrique diablement rythmée. Le tout accompagné du jeu de scène hyper sexy de Kevin.

Gertjan Gutman, véritable présence au clavier, semble tout droit sorti d’un autre monde. Relié à son instrument comme à une sorte de matrice, on n’aperçoit que le haut de sa chevelure bouclée tout au long du show.

Le public, comme happé par une faille spatio-temporelle, se dandine allègrement au fil des chansons. Les merveilleux et longs solos de guitare font frissonner nos oreilles et la poigne de fer du batteur nous sort de notre rêverie hypnotique. Sur Motel money away on sortirait presque nos santiags, le rythme est blues, la voix est rock, le son est nostalgique des 70 et on adore ça !!

Le chanteur n’hésite pas à communiquer et à entraîner la salle, véritable bête de scène il jump et hurle à tout va I want you to dance ! Des filles montées sur le dos de leurs copains secouent la tête de façon lancinante.  Une nuée de mains flotte au son de Make this happen. Le chanteur déclare alors devant le public chaud bouillant Wanna sing together ? C’est une vague de wouuhouuu qui se répand dans la salle et c’est reparti de plus belle! Le son est entêtant et le public conquis.

Alors que la salle est prête à danser toute la nuit le show touche à sa fin, mais le trio ne pouvait se résoudre à nous quitter sans une magnifique reprise de Five to one de The Doors. Rêveurs du psychédélique et du rock des années Woodstock, jetez-vous sur ce groupe sans plus attendre !

Auteur : Ottavia Marangoni

Photographe : Antony Chardon