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27 octobre – Le groupe Arch Enemy était de passage au Metropolis dans le cadre de sa tournée War Eternal, avec à sa tête la chanteuse montréalaise Alissa White-Gluz. Ils étaient accompagnés des groupes Kreator, Huntress et Starkill.

Huntress ont offert un spectacle relativement décevant. Leurs chansons sont toujours aussi peu originales, remplies de solos de guitare ennuyants et de la voix trop cassante de Jill Janus. Le groupe a été un peu trop présent sur scène ces dernières années, et devrait peut être prendre le temps de travailler du nouveau matériel et de retravailler son spectacle.

Les légendes du thrash germanique Kreator ont offert un spectacle beaucoup plus convaincant que celui de leurs deux dernières performances à Montréal. D’entrée de jeu, le son était bien balancé et les musiciens ont fait preuve d’une belle attitude sur scène. Le chanteur Mille Petrozza ne rajeunit pas et sa performance vocale en souffre un peu. Le groupe a surtout tiré son spectacle de son matériel sorti depuis le début des années 2000, particulièrement leur petit dernier Phantom Antichrist (2013, Nuclear Blast) ce qui a déplu à certains, mais leur thrash  a quand même gardé sa saveur à travers le temps.  Beaucoup étaient tout de même venus voir le concert strictement pour la performance de Kreator, et ont eu droit à une leçon de metal, les vétérans étant au sommet de leur forme.

Arch Enemy a conclu la soirée avec une performance éclatante. La chanteuse Alissa White-Gluz est montée sur scène sous un tonnerre d’applaudissements, disant d’emblée que le spectacle de Montréal était le plus attendu de la tournée pour eux. Le groupe, d’origine suédoise, a remplacé Angela Gossow plus tôt cette année pour qu’elle s’occupe du management du groupe. Les musiciens se sont concentrés sur le nouvel album War Eternal, le premier enregistré avec la nouvelle chanteuse et Chris Cordle à la guitare, lui qui a pris la relève de Christopher Arnott en 2012. Le groupe n’a pas négligé les albums sortis depuis le début des années 2000, mais a laissé de côté ceux auxquels a participé le chanteur Johan Liiva à l’exception de la chanson Fields of Desolation tirée du tout premier album du groupe, Black Earth (1996, Wrong Again). La question que tout le monde se posait était bien sûr si Alissa White-Gluz allait pouvoir remplacer Angela Gossow avec brio. La Montréalaise a prouvé  qu’elle ne fait pas  qu’émuler sa prédecesseure, et prend très bien sa place sur scène.

Auteur: Phil Mandeville

Photographe: Paul Blondé

Pour en savoir plus: Arch Enemy