Slayer, groupe légendaire du Big 4, frappe fort avec son 11e album Repentless (11 septembre 2015, Nuclear Blast). Il s’agit du premier album depuis que Gary Holt aie pris la place du regretté Jeff Hanneman à la guitare et que Paul Bostaph aie remplacé (encore une fois) Dave Lombardo à la batterie. Les deux vétérans du groupe Exodus ont rempli admirablement le vide laissé par le départ des deux membres fondateurs, et le résultat est un album violent, à l’agression sans relâche.

L’album s’ouvre sur l’instrumentale Delusions of Saviour, avant de prendre son véritable envol avec Repentless. On y retrouve la même formule de riffs agressifs par dessus une section rythmique impressionnante. Les thèmes classiques sont aussi repris par Tom Araya: Révolte, violence et péchés innombrables sont au rendez-vous.On retrouve tout au long de l’album des chansons coup de poing, qui sonnent fort et qui restent en tête, comme Vices et Cast the First Stone. When The Stillness Comes est une chanson qui commence avec une interlude tranquille, cassant le rythme effréné de l’album et ne lève qu’à la fin, le reste étant porté par les prouesses rythmiques de Bostaph et par Araya qui racontre le meurtre de l’auditeur de façon sanglante. Chasing Death reprend immédiatement le rythme, suivie par Implode qui représente ce qu’on aime de Slayer: les solos déchirants et les gros riffs gras sur un thème de fin du monde. Piano Wire est la seule chanson de l’album qui a été composée par Jeff Hanneman, décédé en 2013, et prouve bien qu’il avait une touche particulière pour l’écriture. L’album se conclut sur Pride In Prejudice,  qui débute aussi doucement qu’une chanson de Slayer en est capable, avant de conclure sur des solos bien violents.

Repentless rentre définitivement dans le moule de Slayer et vaut vraiment la peine d’être écouté. Les vrais fans du groupe y retrouveront tout, sans toutefois que l’album se retrouve au panthéon du thrash metal.

httpv://youtu.be/uivxr3O6rSE

Note: 8.5/10

Auteur : Phil Mandeville