Le groupe montréalais Valfreya a lancé son premier album intitulé Path To Eternity le 11 février dernier. Il raconte l’histoire de la déesse Freyja qui tente d’altérer le destin du monde et, pour y parvenir, rappelle à elle l’âme de guerriers n’ayant su mourir avec honneur pour leur donner une seconde chance d’atteindre Walhalla. Cette histoire est écrite en introduction du livret inclus avec le disque, qui mérite définitivement un coup d’oeil pour la qualité de sa production. Les textes sont dignes de l’Edda poétique qui date de 800 ans et qui est une importante source de savoir sur la mythologie scandinave. Assez de cours d’histoire, passons à l’action !

Path To Eternity commence avec une introduction qui raconte l’histoire citée plus haut, et qui donne une bonne idée de ce qui va suivre avec ses mélodies folkloriques, et fait rapidement place à la seconde chanson, Deity’s Grace. On tombe  dans le vif du sujet avec des riffs entraînants accompagnés d’un clavier très bien utilisé, portés par la voix de Crook qui passe d’un chant classique à un growl agressif tout au long de l’album. C’est avec Inferno, le morceau suivant, qu’on voit ressortir l’aspect plus metal de l’opus, avec ses blast beats et ses solos teintés de l’épique essentiel au folk. Le voyage continue avec Beyond Illusions et ralentit un peu plus loin avec Ocean’s Assault, une chanson qui va progressivement nous emmener au cœur de la tempête, puis retrouver un rythme plus soutenu qui se poursuivra jusqu’à la conclusion de l’album. On retrouve avec la chanson Alefest la traditionnelle chanson à boire de tout album folk metal qui se respecte, avec ses rythmes galopants, ses gang shouts et son clavier bien utilisé. L’opus se conclut sur My Everlasting Star, une pièce qui raconte le passage obligé des guerriers par la mort, et la finale instrumentale Glorious Death.

Valfreya nous offrent avec Path To Eternity un album avec un concept bien exploité, et qui permet à l’auditeur de savourer l’histoire à chaque soubresaut de la musique. Le concept folk metal est devenu saturé ces dernières années avec la multiplication de groupes, mais Valfreya réussit tout de même à se tailler une place sur la scène avec leur premier opus qui promet beaucoup pour l’avenir. C’est définitivement un album à écouter non seulement pour les amateurs du genre, mais aussi pour ceux qui veulent une bonne dose d’hydromel avec leur brutalité quotidienne.

La Cote du Diable: 7/10 (Très bon)

Auteur : Phil Mandeville