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28 aout 2015 – Ça prend cinq remorques pour déplacer les haut-parleurs de la tournée Rock Or Bust. CINQ! Avec ce wattage indécent, il y a de bonnes chances que les habitants de Lévis entendent l’intégralité du concert du groupe australien AC/DC! Quoiqu’à part Saint-Lambert, qui s’en plaindrait?

Programmés à 19h, le groupe de blues rock Vintage Trouble arrivent fashionably late. On insistera sur l’aspect “à la mode”: tous les membres de groupe sont habillés proprement. Vestons, cravates, pantalons habillés… Au-delà de l’apparence propre, on retrouve un blues-rock ne manquant vraiment pas d’énergie. Ty Taylor, dont la voix rappelle vaguement celle de Little Richard, est un excellent animateur : quand il ne danse pas sur scène, il s’adonne à du bodysurfing, en plein milieu d’une avant-scène de 15 000 personnes. Et ce, ne l’oublions pas, en complet ! Au terme d’une trop brève performance, on peut affirmer avec certitude que Vintage Trouble est définitivement un excellent choix pour introduire AC/DC.

Suite à une introduction mettant en scène une cinématique se déroulant dans l’espace, la météorite AC/DC vient s’écraser sur terre et les musiciens australiens entament le concert en feu, littéralement : “Rock or Bust” débute sur des feux d’artifice et des jets de flamme. Aucun doute, AC/DC va amener le public dans une longue incursion au coeur leurs plus grands succès de hard rock, tels que les éternels “Back In Black”, “Thunderstruck” et “TNT”. Les effets spéciaux abondent. Certains sont prévisibles, comme l’immense cloche dans “Hell’s Bells”. D’autres sont grotesque : une structure gonflable immense de Rosie est déployée lors de la chanson “Whole Lotta Rosie”, cette dernière étant justement dépeinte avec d’énormes ballons. En plus, sa main gauche est amovible. Inutile de rappeler qu’on n’est pas à la messe !

Des critiques ? Oui : après une heure, on sent que Brian Johnson a la voix fatiguée: sur “You Shook Me All Night Long”, la tonalité est plus grave, et le manque de souffle nuit à la puissance. À sa défense c’est très exigeant chanter aussi aigu : ça éraille les cordes vocales, et ce, TRÈS rapidement! Impossible toutefois de critiquer le guitariste Angus Young, sa maîtrise de la guitare et son énergie intarissable n’ont pas faibli pendant les deux heures du concert. Et que dire de son solo de 14 MINUTES à la fin de “Let There Be Rock”, ou le fait qu’il ait utilisé sa cravate pour extraire quelques notes de son instrument!

Enfin, il ne peut y avoir de meilleure conclusion que sur “For Those About to Rock We Salute You”, alors que les canons montés sur scène crachaient des explosifs pendant que la scène était à nouveau illuminée par des feux d’artifice. Une belle manière de saluer tous ceux qui sont venus rocker sur les Plaines d’Abraham avec AC/DC.

Auteur : Mathieu Bonin

Photographe : Paul Blondé