Louis Bertignac

26 mai 2015 – Après 4 ans d’absence AaRON est bel et bien de retour. Ce soir le Metronum accueille la troisième date de leur nouvelle tournée, révélant un troisième album inédit qui ne paraîtra qu’en septembre prochain. Le concert a été annoncé il y a tout juste un mois et j’ai été très étonnée que les places ne s’acquittent pas plus rapidement, mais ce soir face au Metronum c’est un auditoire abondant qui patiente devant les portes.

20h30 tapantes, sur une scène habillée de deux croissants de lune lumineux le trio Camp Claude fait son entrée. Diane Sagnier avec sa guitare acoustique, entourée de Mike Giffts aux machines et Leo Hellden à la guitare électrique (tous deux issus du groupe Tristesse Contemporaine) fait résonner sa voix envoûtante avec un premier morceau qui m’est inconnu avant d’entamer Lost and Found. La chanteuse franco-américaine nous interprète ensuite un morceau en hommage à New York City. Exactement comme la première fois où je les ai découverts, l’été dernier à Rock en Seine, Mike et Leo paraissent hermétiques à l’ambiance. Vers la fin du set Mike prendra d’ailleurs la parole en anglais pour nous rassurer sur son état d’éveil, vraisemblablement conscient que le public puisse en douter. Le concert s’achèvera sur les titres Trap et Golden Prize.

21h40, c’est dans une obscurité nébuleuse que le duo AaRON accompagné d’une batteuse et d’un musicien aux machines prend place sur la scène pour entamer Magnetic, un premier morceau qui porte bien son nom. Cette introduction terminée, Olivier se défait de sa guitare pour se placer au piano, ce sont les notes déjà familières de Blouson Noir qui retentissent amorçant un jeu de lumières et de lasers, l’effervescence s’empare dès lors du public face à Simon qui joue les maestro. Les fans de la première heure peuvent se réjouir, AaRON reprend les morceaux de ses albums précédents : Artificial Animals Riding On Neverland et Birds In The Storm. Les deux musiciens s’éclipsent d’ailleurs pour laisser le duo seul sur scène nous interpréter U-Turn (Lili). L’instant est enivrant, un sample de percu juxtaposé aux notes de piano jouées par Olivier rend le morceau plus électro. Puis vient le morceau We Cut The Night, titre éponyme du prochain album. L’intro est extrêmement semblable à celle d’un des plus célèbres morceaux de Moderat datant de 2009 : A New Error. Ce morceau très dynamique donne lieu à un final électrique, le nouvel album promet d’être très contrasté entre des morceaux sombres et planants et d’autres très dance. Ils reviennent en rappel nous interpréter le morceau Rise avant d’enchainer Little Love sur lequel le public reprend le refrain “Don’t worry life is easy”. Le véritable final du concert se fera sur une seconde interprétation de Blouson Noir : explosive.

Auteur : Vanessa Eudeline

Photographe : Jerome Jacques